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04/06/2012

Mes motivations

Stef me pose une question à propos de ma note précédente :

« Quel événement a pu t'inspirer cette remise en question, cette introspection envers tes propres motivations ? Quel a été l'élément déclencheur ? »

Quand j’ai eu la preuve que la personne en question avait menti, qu’elle avait utilisé un stratagème que je n'expliquerai pas ici et qu’elle n’avait pas le courage de ses opinions, j’ai eu envie, pendant quelques secondes, de la mettre en cause publiquement. Je n'ai pas trouvé ça très joli de ma part. Ensuite, j'ai voulu en parler avec elle en aparté. C'est alors que cette phrase m'est revenue en mémoire.

« Ne critiquez pas les défauts des autres. N’essayez pas de les changer. Examinez plutôt quelle est la part de ce défaut qui existe en vous et travaillez-y. »

C’est ce que j’ai fait en écrivant ma note Hypocrisie et critique.

Je remercie Stef de m’avoir posé une question qui me permet d’aller plus loin dans mon examen de conscience. Car si j’ai recherché en moi la part existante du défaut découvert chez l’autre, je n’avais pas examiné ce qui me poussait, dans un premier temps, à réagir envers cette personne. Je me suis donc mise à me questionner à propos de ma motivation.

« Mettre en cause publiquement », comme j’ai qualifié ma première impulsion, n’est-ce pas tout simplement une dénonciation ? Pas joli le terme n’est-ce pas ? Pourtant l’idée m’en était venue. Je pensais ainsi « faire la vérité ».  Mais tout de suite, je me suis rendue compte que ça n’aurait servi qu’à noircir inutilement la personne. Outre le fait de mettre en valeur mon intuition première (j’avais supputé le mensonge et le trucage) ainsi que ma perspicacité de détective ! lol ! Quel piètre gloire pour mon ego !

Alors, plutôt discuter en face à face avec la personne. Mais pourquoi ? Lui faire la leçon ? Lui faire prendre conscience ? De quoi ? Celle qui s'est comportée ainsi sait bien ce qu'elle a fait et le fait de s’en cacher prouve qu’elle n’en est pas fière. Ou qu’elle a peur du jugement.

J’ai donc décidé d’appliquer le conseil de sagesse qui m’avait interpellée et je suis allée voir dans ma propre conscience.

03/06/2012

Hypocrisie et critique

Il y a quelque temps, de clic en clic, j’étais arrivée sur une phrase dont je ne me souviens malheureusement plus exactement. Je la reproduis donc ici, très approximativement, comme je l’ai comprise.

« Ne critiquez pas les défauts des autres. N’essayez pas de les changer. Examinez plutôt quelle est la part de ce défaut qui existe en vous et travaillez-y. »

Cela me revient aujourd’hui, car je viens de découvrir accidentellement la preuve qu’une personne a joué le jeu de l'hypocrisie. Auparavant, je ne faisais que le soupçonner. Cette personne a aussi émis des critiques assez virulentes qui m'ont choquée. Ma première réaction fut d’en faire une note sur mon blog. Ma deuxième, d’en parler à l’intéressée. Finalement, je ne ferai ni l’un ni l’autre et je n’en dirai pas plus, pour ne pas tomber dans le piège de la critique, justement. De toute façon, même si je n’aime pas le mensonge, j’ai plus de tolérance actuellement que je n’en avais par le passé.

La démarche est donc de m’examiner, afin de déceler en moi l’hypocrisie, le mensonge, le faux-semblant, le jugement.

J’avais déjà souvent entendu ou lu que lorsqu’on remarque quelque chose de désagréable chez l’autre, on l’avait nécessairement en soi. Cela me choquait. Jusqu’à ce que je comprenne que cette chose horrible, découverte chez autrui n’était peut-être en moi qu’à l’état minimum, voire latent. Car effectivement, si par exemple on n’avait jamais éprouvé de la jalousie, comment la reconnaîtrait-on ailleurs ?

Est-ce que je mens ? C’est extrêmement rare. En revanche, il m’arrive régulièrement d’omettre certains faits, certaines pensées, ce qui est parfois assimilé au mensonge. En tout cas, j’essaye de plus en plus d’être vraie. « Authentique », comme le disait le titre de mon blog précédent sur psycho.com. Je suis encore loin d’atteindre le sommet, mais je progresse. Notamment dans le fait de me justifier. Là où j’ai encore beaucoup de mal, ce sont les cas où je pourrais blesser en disant « la vérité ». Où est cette vérité d’ailleurs ? Qui la détient ? Que dire, à qui et dans quel but ?

Est-ce que je me montre meilleure que je ne suis ? Je crois que oui. Dans le sens où je ne montre pas forcément grand-chose de mon côté sombre. Si ce n’est aux proches très intimes. C’est-à-dire, à très peu de gens. C’est un des aspects du mensonge par omission, dont je parle au chapitre précédent. Ceci dit, il faut être fort pour se dévoiler complètement. Je ne me sens pas aussi forte.

Est-ce que j’ai le courage de mes opinions ? Est-ce que je pourrais, par exemple, écrire une lettre anonyme ? Je ne l’ai jamais fait, mais il m’est arrivé d’en avoir l’idée. Non, je n’ai pas toujours le courage de mes opinions. Et surtout, je ne suis pas forcément prête à en subir les conséquences.

Est-ce que je critique ? J’aimerais bien pouvoir dire que je critique les comportements, sans juger la personne en tant que tel. C’est souvent vrai, mais pas toujours. Donc, oui, je critique et je juge. Y a du travail !

Il y a probablement d’autres pistes à explorer sur le sujet, mais c’est déjà un départ qui me permettra, je l’espère, de m’améliorer.

Huitième rencontre

      Cette huitième rencontre devait avoir lieu la semaine dernière, mais elle a été reportée, Bébichon étant fiévreux samedi dernier, pour cause de varicelle.

      Ma fille me téléphone.     

-       Devine d’où je viens.

-       Du centre MIR ? (où Bébichon rencontre son père)

-       Oui, mais ça c’était avant. Mais juste là, maintenant ?

-       Aucune idée !

-       De chez Martine (la nouvelle  compagne de XY, nom d’emprunt que je donne ici pour facilité la narration)

-       De chez Martine ????!!!!! Comment ça ?

-       Ben oui. Quand je suis repartie du centre avec Bébichon, il n’avait plus son doudou. Je suis retournée. Ils ont cherché, mais ne l’ont pas trouvé. Tu me connais, le doudou, c’est sacré. J’ai tout de suite pris la route pour la maison de XY. Il n’était pas là. C’est Martine qui m’a ouvert. Elle lui a téléphoné pour expliquer la situation. Il s’est énervé bien fort. Je l’entendais crier au téléphone. Comme je suis contente d’être libérée de tout ça ! Pauvre Martine ! C’est une femme vraiment gentille !

Tiens, au fait, elle ne devait pas rejoindre son compagnon en France, cette « amie »-là, qu’il ne voulait pas reconnaître comme sa compagne ?

Martine  a défendu ma fille, en douceur, en affirmant qu’un doudou c’était important. Il ne l’avait pas, mais soudain, il s’est souvenu de l’endroit où Bébichon l’avait déposé au centre MIR. Toujours sur sa lancée agressive, il lui a ordonné sèchement de lui téléphoner pour lui signaler immédiatement le départ de ma fille. Technique de contrôle rapproché. Ma fille a connu ça aussi. Elle a invité ma fille à prendre un café. Ma fille ne voulait pas lui causer de soucis, mais elle a insisté. Elle a téléphoné à XY, prétendant que ma fille était partie, et l’a fait entrer en s’exclamant « J’en ai marre de mentir ! »

Elle en est arrivée au stade où elle voudrait bien le quitter. Sa mère l’encourage dans ce sens, mais elle s’est attachée au petit xy. Il semblerait qu’elle s’en occupe beaucoup et que l’enfant préfère rester avec elle plutôt que de suivre son père. C’était pareil, quand ma fille s’occupait de lui. Le schéma se reproduit. Cela a mis du baume au cœur de ma fille de savoir que l’enfant reçoit un minimum d’affection et d’attention.

Martine a assuré que XY ne disait jamais de mal de ma fille, au contraire. Ma fille lui a répondu que ça ne l’étonnait pas. Il faisait pareil quand ils étaient ensemble. Il encensait une des femmes avec lesquelles il avait vécu auparavant, mais rabaissait ma fille. Elle lui a expliqué que le but en mettant ma fille sur un piédestal, à posteriori, était seulement de l’humilier, elle, Martine. Tiens, je n’aurais même pas pensé à ça ! Ça correspond bien à la mentalité d’un PN. Elle l’a mise en garde aussi concernant la fidélité. En son temps, elle croyait dur comme fer qu’il ne regardait pas ailleurs. Avec le recul, elle est certaine du contraire, à présent. Elle a aussi appris par la bande qu’il papillonnait au nez et à la barbe de Martine, quand ils étaient au café. Ça, elle ne le lui a pas dit.

Elle a tenu à lui affirmer qu’il ne changerait pas. Que c’était une maladie. Qu’il était incurable. On sait bien que les victimes de PN ne croient pas ce qu’on leur dit à ce sujet. Mais que faire d’autre que mettre en garde ? Un jour peut-être, la petite graine semée germera. Elle lui a conseillé de s’informer sur le net à propos des caractéristiques du pervers narcissique et de vérifier si XY correspond aux critères.

Elle lui a aussi avoué que les rencontres entre le père et le fils se passaient bien. Très bien même. Aujourd’hui, par exemple, Bébichon est revenu en sueur, à force d’avoir rigolé. Mais sa grande crainte est l’après, quand il ne sera plus soumis au regard des psychologues et qu’il montrera son vrai visage. Martine était d’accord.

Elles se sont quittées en phase, Martine exprimant l’espoir que cette conversation ne se retournerait pas contre elle. C’est clair que si XY apprenait ce qui s’est dit, elle ne passerait pas une bonne soirée ! Ma fille l’a complètement rassurée dans ce domaine.

 

N.B. Le doudou était bien à l’endroit qu’ XY avait indiqué.