Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/04/2017

Comment ma fille a convaincu son fils de ne pas abandonner le stage de foot

Comme je le raconte dans ma note précédente, je me demandais si, au troisième jour, ma fille allait craquer. Son fils ne voulait pas poursuivre le stage de foot auquel il était inscrit. Voici ce que ma fille lui a dit : "Si tu ne voulais plus y aller, tu n'aurais pas dû dire à Mamy que tu t'étais bien amusé. Car dans ces conditions, Mamy ne voudra pas que tu viennes chez elle." Dans un premier temps, j'ai trouvé que c'était une bonne réponse. Le résultat a été positif. Il a fini le stage sans broncher et même avec plaisir.

Mais en y repensant, il y a quelque chose qui me gêne ...

09/04/2017

Craquer ou ne pas craquer ...

Depuis la fin de l'année dernière, Bébichon souffre de malaises divers : reflux, acidité, nausées, maux de ventre, maux de tête. Les examens médicaux n'ont rien révélé. La cause en serait psychologique. Le stress, l'anxiété, les pensées morbides ? Le problème majeur est l'angoisse de séparation. Bébichon ne veut plus aller nulle part sans sa mère. Il pleure chaque jour quand elle le dépose à l'école. Ma psy m'a renseigné un pédopsy, mais ma fille voulait autre chose. L'ostéopathe qui avait soulagé son fils quand il était bébé, par exemple. Ensuite elle a trouvé une kinésiologue dont le site l'avait attiré. Elle me dit que cette dame s'occupe exactement de ce que Bébichon présente comme symptômes."Oui, bien sûr, mais tous les kinésiologues s'occupent de ces questions. (Les pédopsy aussi, mais je ne le précise pas pour ne pas faire pression sur elle.) Et pourquoi faire 120 km uniquement parce que le site est bien fait ? Finalement, elle n'a rien fait. J'en ai parlé à ma psy. Selon elle, sur base de ce que je lui raconte, l'enfant se pose des questions sur son père. En effet, il en reparle ces temps-ci. Moi, je pense qu'il a aussi peur de la mort. La mort de sa mère notamment. Et aussi qu'il se sent responsable d'elle, parce qu'il n'y a pas de papa à la maison pour remplir ce rôle. Mais bon, ce ne sont que des hypothèses.

Quelques semaines plus tard, comme il n'y avait pas d'évolution, ma fille me demande si je n'ai pas l'adresse d'un pédopsy. Elle avait oublié que je lui en avait donné une. Je lui ai donc rappelé les coordonnées, mais ma fille n'a pas pris contact. Récemment, elle me dit que ça va beaucoup mieux. Qu'en fait le problème provenait du fait qu'elle n'était plus connectée à lui, trop prise par ses propres soucis. Elle a reconnecté et maintenant, il n'y a plus de problèmes. Moi : "Il ne pleure plus pour aller à l'école ?" - "Plus tous les jours." Pourtant, la seule activité à laquelle il accepte de participer, c'est le foot. Tout simplement parce que ma fille l'accompagne et reste sur le bord du terrain, à la limite à la cafèt. Selon moi, même si ça va un peu mieux, le problème n'est pas résolu.

Pour les vacances de Pâques, ma fille a inscrit son fils à un stage de foot. Le souci c'est que ce n'est pas comme aux entraînement et aux match dans le courant de l'année scolaire. Car elle doit le laisser pour se rendre à son travail. Donc, il ne veut pas y aller. Je ne sais pas comment elle a fait le premier jour. Le deuxième, elle a dû lui a laissé entrevoir que si ça n'allait "vraiment pas", il se pourrait qu'il ne doive plus aller les jours suivants.

Fort de cette possibilité, qui dans sa tête était déjà une certitude (il connaît sa mère), lorsque je vais le chercher, je l'entends dire à son copain qu'il ne viendra pas le lendemain.

Moi : Mais si, tu vas venir toute la semaine. 5 jours.
Lui : Mais, Maman a dit 2 jours ?!
Moi : Mais non, tu dois avoir mal compris, tu vas une semaine au foot et la semaine suivante tu restes chez maman. Elle aura congé. Tu lui demanderas tout à l'heure.
Lui : OK
Moi : Et sinon, tu as eu une bonne journée ?
Lui : Oui
Moi : Tu as fait du foot toute la journée ?
Lui : Non, on a aussi fait des jeux.
Moi : Et c'était chouette ?
Lui : Oui
Moi : Le coach est sympa ?
Lui : Oui

Quand ma fille vient le chercher, elle l'interroge aussi, mais les réponses vont prendre une autre tournure :

Elle : Alors, ça a été aujourd'hui ?
Lui : Oui ... (là il se souvient sans doute de ce que son "oui" implique) Alors il ajoute : "un peu"
Elle : Un peu mieux qu'hier ? (du coup je réalise qu'il a dû se plaindre la veille - il le fait systématiquement depuis des mois - et qu'il a bien senti qu'elle pourrait se laisser amadouer.)
Lui : Un petit peu
Moi : Mais, Bébichon, à moi tu as dit que tu t'étais bien amusé ?!
Lui : Hein ? Je ne me souviens pas.
Moi : Toi, tu essaies de faire craquer ta mère pour rester avec elle !
Elle à moi : Mais non, puisqu'il viendrait chez toi. (Bonne répartie, sauf que comme elle ne peut pas l'emmener au travail, il faut bien qu'il aille quelque part. Et il préfère, à défaut, venir chez moi que n'importe où ailleurs.)
Moi : Maaaiiiis non, il va aller au foot !
Elle (se tournant vers lui, pleine de douceur) : Ecoute, il reste 2 jours. Et vendredi ce n'est qu'un demi jour et tu recevras une médaille. Si tu n'y vas pas, tu n'auras pas de médaille.
Lui : J'aimerais bien avoir la médaille, mais je ne veux pas y aller quand même.
Elle : Ce serait pourtant dommage de ne pas recevoir la médaille !
Lui : Je ne veux pas y aller !

Elle (à moi, en aparté) : "C'est pénible. Je ne sais pas quoi faire pour qu'il ne pleure pas constamment." Elle semble abattue. Je n'ai pas le cœur de lui répéter ce que je lui ai déjà dit. À savoir qu'elle doit être plus ferme. Il sent tellement le pouvoir qu'il a sur elle.

Après leur départ, je me demande ce qu'elle va faire. Va-t-elle me téléphoner le lendemain, à l'entrée du stage, (comme elle l'avait fait lors d'un stage précédent) en me demandant si je veux bien m'en occuper, parce qu'il ne veut "vraiment pas" y aller ?

Le lendemain, j'attends 9 h pour être sûre qu'elle aura tenu bon. L'a-t-elle forcé ? A-t-elle négocié je ne sais quoi pour le convaincre ? Puis, une idée me traverse l'esprit. Peut-être n'a-t-elle rien osé me demander, consciente que je n'apprécierais pas son "craquage" et se rappelant de mon refus antérieur dans la même situation. Peut-être a-t-elle fait appel à la famille à qui elle avait confié in extremis son fils à cette précédente occasion. Vous me direz que ce serait quand même une séparation d'avec sa mère. Oui, sauf que c'est beaucoup moins dur car il y est traité comme un petit roi et passe même avant les enfants de la famille. Je m'énerve un peu intérieurement à cette idée qui revient comme une vague que je balaie à chaque fois.

Même si ça me démange, je ne téléphone ni mercredi ni jeudi pour savoir comment ça se passe. Peur qu'elle tente de m'apitoyer. Peur de m'énerver. Le vendredi matin, j'envoie un sms : "Alors, comment s'est passé le reste de la semaine au foot ?" Elle me répond : "trrrrèèèèès bien !"

???!!!

J'en suis toute ébahie, mais très satisfaite ! Comme quoi, ça ne sert à rien de gamberger négativement ! Il y avait longtemps que ça ne m'était plus arrivé. J'ai d'ailleurs tenté de résister, avec un succès, disons, moyen.

08/12/2016

Ai-je fait une erreur ?

Il y a longtemps que je n'ai pas parlé de ma fille aînée sur mon blog il me semble. Il faut dire que j'ai pris du recul par rapport à la façon dont elle élève son fils. Bien sûr, je constate encore des choses qui me dérangent, mais je laisse passer sans m'y attarder. Ma psy m'a bien aidée dans ce domaine.

Par ailleurs, les problèmes d'argent se sont espacés. Il faut dire qu'elle a terminé de payer ses dettes (et surtout celles de XY) l'année dernière et que normalement elle n'allait plus devoir me solliciter. C'est malgré tout encore arrivé au mois de juillet. Elle voulait profiter des soldes pour acheter "utile". C'est à ce moment-là que je lui ai annoncé que j'interviendrais encore cette année dans les frais de stages vacances de Bébichon. C'était une stratégie de ma part. Si je le lui avais dit à l'avance, elle aurait compté là-dessus pour lâcher la bride à l'acheteuse compulsive qui est en elle et elle aurait dû faire appel à moi. Du coup, elle n'avait plus besoin de m'emprunter de l'argent. J'avais bien calculé mon coup !

Régulièrement elle se plaint de n'avoir pas de place sur le parking de son immeuble et de devoir transbahuter ses paquets sur des longueurs qui lui paraissent pénibles. C'est sûr qu'avec sa fibromyalgie, ce n'est pas drôle. Elle rêvait d'avoir un emplacement à elle, bien au chaud, dans le garage sous l'immeuble. Une opportunité s'est présentée et j'ai décidé de lui donner l'argent pour l'acheter. Une avance sur son héritage on va dire. Là aussi, je n'ai rien dit de mes intentions au préalable. Sinon, elle aurait peut-être réfléchi à une autre destination pour cet argent tombé du ciel. Et il se serait probablement volatilisé quelque part à plus ou moins court terme. Très agréablement surprise, elle a rapidement fait le nécessaire pour négocier le prix avec le propriétaire car il y avait un autre prétendant sur l'affaire, ce qui a cependant fait monter le prix.

Elle se réjouissait de rentrer dorénavant chez elle sans avoir à s'inquiéter s'il y aurait une place sur le parking extérieur. Elle voyait déjà tout ce qu'elle allait pouvoir entreposer dans ce garage qui est assez vaste et fermé à clé. Bref, elle était super contente.

Il est apparu par la suite que les frais liés à cet achat étaient bien plus élevés que ce que nous imaginions. Cela provient du fait qu'ils sont identiques, que l'on vende un immeuble de plusieurs étages, un appartement, un garage ou même une petite cave.

Première déception pour elle car c'est à elle de les payer.

Mais la seconde déception de taille est le fait que son boulot ne lui versera pas le bonus auquel elle pensait avoir droit en fin d'année. Elle a fait vérifier son contrat par son syndicat et il s'avère que tout est légal et qu'ils n'ont aucune obligation de cet ordre. Elle est donc repartie pour me rembourser une bonne somme mensuelle pendant un an ou deux.

Cela ressemble à une douche froide sur la joie du début.

C'est drôle. J'ai à plusieurs reprises eu l'idée de faire une donation à mes filles et chaque fois quelque chose m'en a empêché. Et là, ai-je bien fait ? Elle se plaint maintenant qu'elle aurait pu utiliser cet argent pour la maison qu'elle voudrait acheter un jour. Qu'elle ne pourra pas partir en vacances comme elle le projetait, dans un pays chaud qu'elle se faisait une joie de faire découvrir à son fils. J'aurais peut-être dû l'acheter à mon nom ce garage et elle l'aurait utilisé sans rien devoir payé. Moi ce que je voulais c'est lui éviter les frais de succession. C'est bien l'esprit d'une donation.

Mais voilà, à long terme, c'est un bien pour elle. Mais à court terme, c'est un cadeau empoisonné. Trop tard ! Ce qui est fait est fait. Dommage que la joie n'y est plus, tant pour elle que pour moi.