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01/02/2021

j'ai toujours pas dit ce que j'avais prévu

Dimanche matin, il faisait beau. J'ai donc envoyé un message à ma fille en proposant une promenade. Alors que toutes les autres fois elle avait accepté avec joie, cette fois, elle décline. Du coup, je demande si je peux quand même venir chercher Picolo. La réponse ne vient pas tout de suite, le temps de lui demander sans doute. Il n'a pas envie non plus. Que faire ?

En des circonstances "normales", je m'en serais tenue à ça, sans frustration aucune. Mais en ce moment, je suis motivée pour essayer de faire bouger un peu les choses. Je lui envoie donc ceci : "Je ne sais pas comment te sortir de ton marasme. Si au moins je pouvais sortir Picolo. Tu ne crois pas que ça lui ferait du bien ?" Elle me répond :"C'est juste que c'est un peu soudain. J'avais pas prévu. Mais tu peux passer nous dire bonjour hein !"-"Ok." Plus tard, elle m'a dit que je lui avais mis la pression.

J'arrive donc dans l'après-midi. Ma fille mange une orange à table, le regard rivé à son écran d'ordinateur. De son côté, Picolo mange également une orange, assis dans le canapé, l'orange sur l'accoudoir. En même temps il regarde son portable. Sur un ton rigolard, je les traite de moules. Le temps se met à crachouiller et la promenade est de toute façon compromise. Pendant que ma fille est dans la cuisine, je demande à Picolo si ça va à l'école. Il me répond : "Très bien !" Je sonde un peu plus :"Tu fais bien tes devoirs ?" - "Oui, oui !" - "Tu les fais tous ?" Il sourit : "Non, pas toujours." Mouais ! Ma fille semblait veiller à ce qu'il les fasse. J'étais déjà étonnée, mais très contente. Par contre, cela durerait-il ? Je vois que non.

Plus tard, je demande à ma fille si elle suit son fils du point de vue scolaire. Sans hésitation, elle me répond par la négative. Elle s'en désintéresse complètement. Je lui propose alors de recommencer à m'occuper de lui. Elle semble réticente. Je lui demande pourquoi. Elle me répond : "Comme je suis à la maison ...". Je lui rétorque (sans reproche ni dans le ton ni dans l'expression) que vu qu'elle ne le fait pas, je suis prête à le faire. Elle ne répond toujours pas, ni positivement, ni négativement. J'insiste, qu'est-ce qui motive son embarras ? Elle me dit que c'est le fait qu'elle devrait le conduire chez moi et venir le rechercher. Ça lui met la pression. Encore !

Juste avant de partir je lui ai donc suggéré de réfléchir tranquillement à une façon qui me permettrait d'aider son fils sans la mettre sous pression.

Pour le reste, Picolo a finalement changé d'avis. Il a proposé de lui-même d'aller se balader. Le temps était maussade, mais il ne pleuvait plus. On a bien papoté tout au long de la promenade. Il m'a dit notamment qu'il avait très envie de voir ce qui se passait après la mort. Il aimait bien l'idée de se réincarner. Moi, je mourrais la première. Ensuite lui. Puis sa maman. Et quand on reviendrait sur terre, je serais sa maman et ma fille serait sa sœur. Que cette configuration lui paraisse intéressante m'a interpellé ! Qu'en pensez-vous ?

Au sujet des complots & cie, elle n'a évoqué que Biden (elle a rajouté "que tu aimes bien") me rappelant que je lui avais souhaité bonne chance sur facebook. Elle plaignait les Américains (de n'avoir plus Trump comme président, je ne l'ai compris que par la suite). Je me suis tue. Du coup, aucune controverse n'a eu lieu et je n'ai toujours pas parlé à Picolo comme je l'avais prévu, mais je ne m'en inquiète pas. Ce n'est pas le plus important, ni le plus urgent ...

Pour finir sur une note marrante, je lui ai raconté qu'en rêve j'avais fait l'amour avec Macron et que je ne comprenais vraiment pas pourquoi lui. Peut-être que je m'identifiais à Brigitte, vu mon âge ? Elle a ri et m'a avoué du coup avoir fait le même genre de rêve mais avec Trump ! Je lui ai dit en rigolant que ça c'était plutôt normal ! Elle trouvait que non. Pas ça quand même !

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25/01/2021

Les complots du dimanche

Ma fille nous avait invités à venir manger dimanche à l'occasion de son anniversaire. Comme par la suite, au téléphone, elle semblait sans énergie, j'ai proposé de partager simplement un gâteau, ce qui l'arrangeait bien.

Elle semblait de bonne humeur et l'ambiance était bonne. La veille, elle avait été invitée par mon autre fille (qui appréhendait certains sujets de conversation). Mais tout s'était très bien passé. Elles avaient rigolé, chanté et même dansé. Elle n'avait que peu abordé les thèmes sensibles du moment. Mais le peu qu'elle en a dit est quand même interpellant ! Elle a déclaré qu'Angela Merkel avait démissionné et comme sa sœur disait ne pas en avoir entendu parler aux infos, elle s'est étonnée : "Ah bon ? Ils n'en ont pas parlé ?" (sous-entendu aux médias "classiques".) Elle a aussi expliqué que les grilles installées autour du Capitole après l'invasion du 6 janvier n'étaient en fait pas destinées à prévenir une nouvelle pénétration par la force, mais qu'elles allaient servir à empêcher l'évasion des prisonniers qui y seront enfermés dans le futur. Je suppose qu'elle parle des "corrompus pédo-satanistes & co" qui sont tous sur le point d'être arrêtés. Et aussi que Trump prévoit de construire un nouveau Capitole pour rendre le pouvoir au peuple. (?!) Bref, vous voyez le genre !

Je m'étais un peu préparée à réagir à ce genre de discours, mais avec nous, elle n'en a rien dit. Par contre, elle s'est étendue sur les aberrations du vaccin anti-covid. Je n'avais pas toutes les données en tête pour contre-argumenter. De toute façon, comme d'habitude, elle ne demandait aucun avis. Elle monologuait. J'ai tout au plus apporté quelques nuances qu'elle a accueillies par une moue. Il n'y a pas eu de réelle controverse. Je n'avais donc pas de point de départ pour expliquer à Picolo, comme je l'avais prévu, qu'il n'était pas obligé de prendre parti. Qu'il pourrait décider plus tard de ce qui lui semblait vrai, quand il serait capable de s'informer par lui-même.

Un moment donné, il fallait que je sorte les chiens. Mon mari et Picolo m'ont accompagné. Ma fille n'a pas voulu. Du coup, j'aurais eu l'occasion de parler à Picolo en aparté. Je n'ai pas pu. J'imaginais qu'il répèterait mes paroles à sa mère et qu'elle y verrait une sorte de complot contre elle. En tout cas une contre-influence à son insu. Je préférais en parler en sa présence.

Quand je discutais le matin avec ma fille cadette, on cherchait ce qu'on pouvait faire pour aider l'ainée. Tout à coup, elle a dit qu'elle avait l'impression qu'on était en train de comploter. Décidément, on n'en sort pas des complots ! J'ai quand même précisé que les complots pouvaient être positifs !

What do you want to do ?
New mailMa fille nous avait invité à manger pour son anniversaire. Mais finalement j'ai proposé qu'on partage simplement un gâteau.
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Je suis contente du fait qu'elle ait décidé de prendre les anti-dépresseurs que la psychiatre lui a prescrit. Même si c'est à contre-cœur. Pourtant, elle l'avait pris quand elle était enceinte et ça lui avait fait du bien. Elle prétend avoir cette fois des sensations désagréables. Je suis par contre inquiète qu'elle ait maintenant l'impression que cette femme ne pourra pas l'aider. Impression accentuée par sa visite chez le médecin-conseil qui lui suggérait d'aller plutôt voir quelqu'un du côté des thérapies alternatives, micro-kiné ou autre. Elle pense ne pas continuer les rendez-vous hebdomadaires chez la psychiatre. Elle avait pourtant pris cette décision elle-même. Heureusement, si je puis dire, elle a besoin d'un vrai médecin pour lui délivrer une attestation pour son boulot. Elle devra donc la voir au moins une fois par mois. C'est peu, mais c'est mieux que rien.
 
Quand nous étions prêts à partir, debout, habillés, nos affaires à la main, les chiens en laisse, elle a commencé à raconter que Picolo avait posé des questions à propos de la présidence aux Etats-Unis. Elle dit lui avoir expliqué comment ça fonctionnait, les mandats de 2 X 4 ans et tout ça. Elle était toute fière de nous déclarer que la conversation avait duré 3 heures, tant Picolo avait montré de l'intérêt. Elle n'a pas donné plus de détails quant aux explications qu'elle lui a données, mais étant donné qu'elle lui a conseillé de n'en parler à personne, j'imagine que ce n'était pas une simple séance de culture générale, mais plutôt ce qu'il faut bien appeler de l'endoctrinement. J'étais un peu abasourdie et prise de court. Je n'ai pas su quoi dire ...
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22/01/2021

Est-ce du délire ?

J'étais contente que ma fille décide de suivre une vraie thérapie. Pas seulement une séance destinée à obtenir un certificat médical. J'étais rassurée aussi qu'elle accepte de prendre des anti-dépresseurs. La psychiatre lui a apparemment donné les arguments qui l'ont convaincue. Mais voilà que j'apprends par le biais de mon autre fille, qu'elle ne les avait pas encore pris et qu'elle semblait être réticente. Les deux sœurs ont discuté et ma fille ainée a promis qu'elle les prendrait. Je m'inquiète quand même. Que va-t-elle faire ?

Depuis plus d'une semaine, je réfléchis à l'attitude que je pourrais avoir à son égard. Surtout quand nous irons la voir dimanche. Ne pas la braquer. Ne pas être intrusive. Ne pas se montrer - et donc ne pas être - critique ou jugeante. Montrer de l'empathie. De l'amour. De la bienveillance. Mais malgré tout aussi rester vraie ...

Pour ne pas la blesser, je me suis abstenue de lui montrer ma joie et mon soulagement que Biden soit définitivement investi. Je me suis même retenue d'en parler sur facebook comme je l'avais fait quand il avait été élu. À l'époque, elle était intervenue pour dire qu'il fallait attendre la fin des recours. Car elle est bien sûr persuadée que l'élection a été volée à Trump. L'ironie du sort est que l'investiture avait lieu le jour de l'anniversaire de ma fille. Elle n'en a pas parlé non plus quand je lui ai téléphoné pour lui souhaiter un bon anniversaire.

Elle avait transgressé plusieurs fois mon interdiction de me parler de Trump et des complots divers qui tous se rejoignent, dit-elle. Avant qu'elle ne le fasse, j'avais déjà remis en cause mon attitude que j'avais fini par trouver rigide, suite à divers articles lus au sujet des complotistes et notamment quand l'un d'eux fait partie de vos proches. Je n'ai donc plus l'intention de la brider complètement. Je ne vais pas non plus objecter pied à pied comme je l'avais fait au début. En fait, je vais me laisser guider par mon instinct du moment.

Pour en venir au mot "délire" utilisé par Nots, que je remercie par ailleurs de ses commentaires enrichissants, voici ce que j'en pense (pour le moment).

On peut dire que ma fille délire, dans le sens qu'elle raconte des énormités. Mais d'un point de vue psychiatrique, elle ne délire pas, selon moi. En effet, ses "délires" n'émanent pas d'elle, mais de ce qu'elle lit sur internet. Elle répète les délires des autres, ce qui n'est ni rationnel, ni sain, j'en conviens. L'exemple que donne Nots (la femme qui raconte que le maire a tiré au bazooka dans sa fenêtre) montre bien que le fait est faux et a été créé dans son esprit à elle. Ce n'est pas le cas pour ma fille. Nots, si tu me lis, tu me diras si mon raisonnement est exact.

Ceci dit, je n'exclus évidemment pas un problème réel de santé mentale. Une forme de paranoïa notamment. Des comportements bipolaires aussi. Et une sérieuse dépression !

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