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18/05/2016

conférence pédagogique

Titou (9,5 ans) n'avait pas école hier. Je suis allée le chercher chez lui. Il guettait mon arrivée par la fenêtre. Je l'ai vu se précipiter joyeusement vers la porte pour me faire entrer.

On a commencé par jouer avec le hamster qu'il a reçu pour "meilleur" comportement à l'école, puis il m'a montré un jeu sur sa tablette. Ensuite, direction la maison de Mamy. Il s'exclame : "On dirait les vacances". En voiture, il papote, pose plein de questions, propose des devinettes. Il me questionne à propos de mes activités, maintenant que je ne dois plus travailler. On a même parlé de l'inconscient. Des pulsions que nous ne contrôlons pas.

Mais d'abord un petit détour par le refuge pour oiseaux. Je récolte des métaux à leur intention. Ils les revendent pour en tirer un petit bénéfice au profit du refuge. J'explique tout cela à Titou. C'est lui qui veut porter la grande boîte. Je demande si nous pouvons faire un petit tour dans le refuge. Pas de soucis ! De minuscules lapins font craquer le gamin. Il y a aussi de jeunes oiseaux de toutes sortes, tombés du nid, un bébé chouette. Dans les cages extérieures, des canetons, des aigles, des faucons, des oies, des poules, un héron, des cobayes dont un lui plaît particulièrement. Des souris aussi. "Elles dorment", dit Titou. "Non, elles sont mortes. Elles servent de nourriture aux rapaces". Ah ? Hé oui, c'est ça aussi la nature !

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À la maison, bien sûr, les jeux sur internet, un jeu de société où il gagne par 2 fois ! Mais aussi rempotage de fleurs, nourrissage de la poule. Il s'extasie devant mon azalée. Il aimerait semer la même pour sa chambre. D'où les explications de la reproduction des fleurs, arbustes, leurs besoins, etc. De fil en aiguille, je décide de l'emmener à la jardinerie pour choisir un sachet de semences de fleurs. Rien trouvé pour l'intérieur. Donc, on se met d'accord sur les alysses mauves. On les sème dans 2 pots. L'un restera dans sa chambre. L'autre à l'extérieur. Comme ça il verra la différence. Reste à les arroser régulièrement. Va-t-il y penser ?

Après-midi, maison de retraite. La responsable de l'activité créative lui propose de peindre des petits cornets de glace découpés dans des cartons à œufs. Ça lui plaît. Ensuite, il peut se confectionner un bracelet. Perles et petits cubes en bois portant les lettres de son prénom. Il pense que son frère sera jaloux. Moi, je pense que cette idée lui procure une petite satisfaction. ;)

Papy rentre du travail. Nous reconduisons Titou chez lui. Nous y prenons une collation, papotons et puis rentrons chez nous. Quelle différence de n'avoir qu'un des frères avec soi. Il y a alors un bien meilleur contact. Sinon, ils sont fort occupés entre eux. Beaucoup de concurrence, de chamailleries. Quelle super journée ! Je suis fatiguée, mais contente !

13/05/2016

psy et éducation

Hier, j'ai parlé de ma fille aînée à la psy. Je lui en avais déjà parlé la fois précédente et je pensais que je ne devais pas m'attarder sur ce sujet. Comme si je faisais une digression. Elle m'a précisé que je pouvais parler de n'importe quoi qui me venait.

J'ai donc expliqué le mal qu'elle avait pour faire obéir son fils. Et mon inquiétude à propos de l'avenir de Bébichon à l'adolescence et avec ses partenaires futures vu les rapports de force avec sa mère. Elle m'a dit :"Ça, on ne sait pas." J'ai demandé si sa façon de culpabiliser son fils quand elle lui explique que son comportement provoque chez elle des douleurs physiques n'aura pas de répercussions négatives dans le futur. Elle m'a répété : "Ça, on ne sait pas."

Elle m'a dit : "Il n'y a pas de mère parfaite" ... "Il semble quand même qu'elle cherche des solutions" ... "Elle évolue aussi d'après ce que vous me dites" ... "Le comportement général de son fils est bon, alors je ne m'inquièterais pas", "Elle se sent sans doute coupable (j'avais écrit capable) de lui offrir une vie sans papa". Elle a peut-être seulement besoin d'encouragement" ... " Vous pourriez éventuellement lui suggérer de rencontrer un professionnel."

Quant au fait de ne pas vouloir s'habiller le matin, Blanche approuve l'idée de l'envoyer en pyjama à l'école. Comme le disait captaine Lili, ce n'est même pas une punition, c'est une responsabilisation. Le priver de quelque chose qu'il aime, mais qui n'a pas de rapport avec le "méfait" fera peut-être son effet, parce qu'il aura peur de cette privation, mais ça n'apprendra rien à l'enfant. Ça ne le fera pas grandir. Je n'avais jamais pensé à ça de cette façon. C'est beau ! Mais pas facile à mettre en place. Il ne veut pas sortir de la voiture par exemple (autre situation récurrente avec Bébichon). On fait quoi ?

Ce dialogue m'a quand même bien apaisée. L'éducation n'est pas une science exacte. Ce qui est préconisé actuellement ne le sera plus dans l'avenir. Et nul ne sait comment un enfant va évoluer. Ma fille fait beaucoup de bonnes choses pour son fils. Elle lui donne beaucoup d'amour. Elle fait de son mieux. Que demander de plus ?

11/05/2016

Je ris de me voir si bête en ce miroir

Hier, ma fille aînée me téléphone pour me rappeler que je dois aller chercher son fils à l'école.

Elle me signale au passage qu'elle a bien réfléchi à notre discussion. Elle s'est remise en question. Elle en a parlé avec une maman cool de l'école qui lui a expliqué ses propres difficultés et stratégies. L'une des armes de cette maman est de - employons les grands mots - "menacer" sa fille de ne pas pouvoir choisir elle-même les vêtements qu'elle va mettre le matin. Ma fille lui a répondu qu'elle ne voyait pas de quoi elle pourrait priver son fils qui le touche. Elle n'a pas dû y réfléchir bien longtemps. Moi j'en vois immédiatement plusieurs. Cette maman a aussi félicité ma fille de se préoccuper autant de son fils et de se remettre ainsi en question. Elle a tout à fait raison.

Me voilà toute ébaudie ! (C'est joli non "ébaudie" ?)  Ma fille a écouté mes remarques, qui plus est, sans s'offusquer, y a réfléchi, en a discuté avec d'autres. Je tiens quand même à m'assurer que j'ai bien compris. "Qu'est-ce que tu en conclus alors ?" - "Et bien, malgré tout, j'ai l'impression que je fais bien de lui expliquer toujours les mêmes choses. Autant de fois qu'il le faudra. De lui parler du mal qu'il me fait en m'énervant ainsi, etc"

Mon bref espoir, monté assez haut par le début de la conversation, est retombé brutalement alors qu'il était très modeste voir inexistant lors de la première discussion d'il y a tout juste une semaine, à propos de sa tolérance envers son fils. Je n'en ai rien montré. D'ailleurs en un quart de seconde je me suis reprise. "Donc, tu es sûre que tu fais bien ?" - "Tout à fait sûre, non, mais j'en ai quand même l'impression." - "Et bien, c'est bien, de toute façon, c'est à toi de trouver ta façon de faire."

Je dis que je me suis reprise, oui. Mais la déception m'a quand même poursuivie un peu. Sa tactique ne marche pas, mais elle croit quand même que c'est la bonne. D'autres personnes ont rassuré ma fille en lui disant qu'il ne faut pas toujours se torturer l'esprit. Les enfants ont des passades de ce genre. Ça ne va pas durer. Ce qui encourage ma fille dans sa "patience".

Puis j'ai ris de moi-même. Un peu jaune. Quel espoir avais-je nourri pendant quelques minutes ? Je pense qu'elle se leurre, mais je n'y peux rien. Je suppose que tout cela résulte de ce qu'elle a vécu dans son enfance qu'elle dit pourtant avoir été heureuse. Sauf le manque d'intérêt/amour de son père, ce qui n'est pas rien. Je retourne donc à mon retrait d'avant sa demande d'avis. Je ne regrette pas ma démarche. J'en ai parlé à la psy. Elle m'a dit : "Mais pourquoi ne pourriez-vous pas donner votre avis ? Surtout si elle le demande." Enrichis par les discussions qui ont eu lieu ici-même sur mon blog, j'en conclu, non que j'ai eu raison de le faire, mais que je n'ai pas eu tort pour autant. C'était finalement une réaction spontanée, naturelle, à une demande d'avis. Voilà, je fais comme ma fille. J'écoute les avis, j'y réfléchi et je conclu que j'ai "l'impression" d'avoir bien fait. Ha ha ha !