29/09/2012
Fête des pensionnés
En Belgique, on a tendance à utiliser le mot "pensionné" et non "retraité". Ceci dit d'emblée, pour votre culture générale ;o).
Hier, j'ai donc participé à la fête des pensionnés. Hé oui, dorénavant, je fais partie de ce clan là .
J'ai d'abord revu mes collègues toujours en place, qui ne participaient qu'au drink. Elles ont toutes manifesté leur plaisir de me revoir et nous avons prévu une petite sortie en comité restreint. Le service a complètement changé depuis mon départ. Deux autres personnes sont parties à la retraite en même temps que moi. Les deux chefs ont quitté la boîte dans les mois qui ont suivi. De plus, la cloison entre les deux bureaux a été retirée, afin d'améliorer la circulation des informations. J'ai toujours dit que ce mur était plus une protection qu'un empêchement. Il s'avère que j'avais raison. Petite collègue et son caractère emporté ne s'entendait déjà pas avec une autre qui n'a pas non plus un caractère facile, mais qui travaillait dans l'autre bureau. Maintenant proches, l'une lance des piques et l'autre réagit âprement. Les deux néerlandophones qui s'entendaient bien et qui étaient dans des bureaux séparés sont maintenant ensemble et forment en quelque sorte un petit clan, dont petite collègue se sent exclue par la langue, puisqu'elle ne parle que le français. Mais en fait, elle s'exclut elle-même, par le tempérament.
J'ai pu parler en aparté avec elle. Je savais déjà que sa vie privée était tout sauf une réussite. J'apprends maintenant que la fille avec laquelle elle s'est mariée, il doit y avoir un an maintenant, a quitté le domicile et qu'elles vont divorcer. Les deux grands domaines de sa vie, le travail et l'amour, chavirent au même moment. Et l'amitié (elle a une seule amie) n'est plus qu'une relation mitigée. Elle doit se sentir bien mal.
Venons-en à la fête. Le restaurant choisi était d'excellente qualité. C'était sympa aussi. J'ai revu des personnes qui sont retraitées depuis longtemps et que je n'avais jamais revues. Certaines ont peu changé, d'autres sont plus marquées. J'ai apprécié de voir le plaisir de pas mal d'entre eux de me revoir. J'ai aussi fait la connaissance d'anciens membres du personnel dont j'ai géré les dossiers, mais que je n'avais jamais vus en vrai. C'est marrant !
Il a été question de nos vies, enfants, petits-enfants, plaisirs et soucis, bobos grands et petits. Et aussi des personnes absentes, certaines définitivement, comme notre ancien administrateur général, décédé il y a quelques mois. C'est ça aussi la retraite. Une nouvelle vie, oui, mais une étape, disons, "particulière" !
Mais la vie est toujours là, étonnante parfois. J'ai ainsi revu notamment deux "messieurs" (mariés tous les deux) qui me portaient un intérêt un peu plus intime et qui l'ont manifesté, une fois de plus. L'un en venant me surprendre par derrière par une accolade "chaleureuse" on va dire. L'autre par les regards et les mains qui retiennent les miennes au moment des "au revoir", en faisant une allusion interrogative par rapport à mon alliance. J'ai toujours été étonnée du regard que ce dernier posait sur moi. C'est un monsieur très bien de sa personne, qui vieillit bien en plus. Très chic, en costume-cravatte. L'air toujours sorti de chez le coiffeur. La barbichette parfaitement taillée. L'inverse de mon style, plus naturel, jamais maquillée et habillée de façon simple.
Quant au restaurant, il était de qualité. L'ambiance aussi était excellente. Ce fut une bonne journée, épuisante, comme il se doit ! Les fêtes m'enlèvent toujours mes forces. J'ai passé la soirée à somnoler dans le canapé. Quand je me suis levée, j'ai eu un pied bloqué. Comme une crampe générale de tout le pied, due probablement au port de petites chaussures dont je n'ai plus l'habitude. Pour moi "retraite" rime avec "baskets". La pose du pied à plat sur le sol ne m'a pas soulagée. Je me suis alors mise à sautiller et j'ai retrouvé rapidement l'usage normal de la marche. Ouf !
09:54 | Lien permanent | Commentaires (4)
28/09/2012
Demain, on va chercher Mika :o)
Finalement, je n'aurai qu'un seul chien en accueil : Mika. Elle arrive demain, si rien ne change à nouveau. Sandy n'étant pas encore stérilisée, elle ne pourra pas venir maintenant. Je ne ferai donc pas sa connaissance puisqu'elle devait venir en attendant de recevoir Iris et Hally. J'ai eu un petit pincement quand je l'ai appris. Mais ce qui est déjà bien pour Sandy (j'avais d'abord écrit Mika, je m'emmêle les paluches, merci Chloé d'avoir rectifié), c'est qu'elle est maintenant dans une famille d'accueil, en Espagne, et non plus au refuge. Et d'ici là, Hally et Iris seront chez moi, début novembre. Je ne résiste pas à vous mettre le lien pour voir Sandy sur youtube.
NB n° 1 : J'aurais voulu mettre un lien cliquable, mais je n'ai pas accès à la touche "insérer un lien" qui reste grise. Mais pourquoi donc ?!
NB n° 2 : Ah ben voilà, j'ai réussi, merci Melle KTS !
21:55 Publié dans Mes amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (5)
Éclairage alternatif
Comme elle se plaignait de toutes sortes de choses qui n'allaient pas du point de vue de sa santé, mais aussi d'un point de vue pratique, j'avais proposé à ma fille d'attaquer les difficultés une à une. Nous avions donc convenu de remplacer son lustre qui s'allume et puis s'éteint sans raison apparente, pour se rallumer spontanément 10 minutes plus tard, progressivement. Elle ne pouvait pas le faire seule car il est assez lourd.
Je suis allée chez elle dans ce but hier soir. Entretemps, elle m'avait demandé de garder Bébichon pendant qu'elle allait laver son linge à la laverie, le linge qui sort de sa machine sent mauvais. Elle avait bien 8 à 10 sacs et n'avait plus rien à se mettre. Nous parlons un peu pendant qu'elle prépare ses affaires. J'avais l'intention de mettre les choses au point en ce qui concerne ses reproches. J'attendais le bon moment pour le faire.
Je joue avec Bébichon, je lui donne à manger (il ne mange rien). Je le mets au lit et il s'endort comme un bébé ;o).
Quand ma fille revient, il est tard. Je suis fatiguée et elle n'en peut plus non plus. Je décide de ne pas m'occuper du lustre ce jour-là. Elle me demande de lui laisser le tournevis. Elle demandera peut-être l'aide d'une de ses amies.
Nous parlons encore un peu. Elle est claquée, elle a très mal aux jambes et au bas du dos, mais ne semble pas déprimée. Je suis moi aussi tellement fatiguée que je n'ai même plus le courage d'entamer la conversation que j'avais prévue.
Au moment où il est question pour moi de partir, elle me remercie chaleureusement de l'avoir dépannée pour son linge. Je la regarde en souriant : "Tu vois ? Je ne t'abandonne pas !" L'allusion lui fait hausser les épaules. "Tu sais, me dit-elle, ce sont des trucs qu'on dit quand on est paumé." Elle ajoute qu'elle va s'habituer. Je sursaute. S'habituer à quoi ? À être "abandonnée" ? Non, il s'agit de ne plus aller chez sa sœur constamment comme elle le faisait avant. Celle-ci lui a entre autres dit qu'elle faisait une overdose d'elle. L'espression est dure, c'est vrai. Il faudrait maintenant qu'elle trouve le moyen de voir, de s'occuper de ses neveux.
Ce lustre est quasiment le symbole de notre compréhension de la vie. Parfois, il éclaire normalement. À d'autres moments, nous sommes dans le noir, puis la lumière revient, faiblement d'abord, puis plus clairement, pour s'éteindre à nouveau plus tard ...
07:17 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (5)