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31/10/2015

Un petit signe

Cela fait plus d'un mois maintenant que ma fille me contacte nettement moins. Depuis que je lui ai refusé un prêt, comme je le raconte ici. C'est probablement dû en partie au fait qu'un ami à elle, habitant en France, est de passage en Belgique pour quelque temps et qu'ils se voient pas mal.

Sinon, grosso modo, je trouve qu'elle n'a pas l'air d'aller trop mal.

Sa colère contre sa sœur s'est un peu apaisée sans avoir disparu tout à fait. Cette dernière l'a invitée pour la fête d'Halloween qu'elle organise ce soir. Elle a répondu dans un premier temps qu'elle se tâtait et ne lui a répondu positivement qu'hier en fin d'après-midi.

Un autre événement l'a assez perturbée. Elle a reçu sur facebook une invitation du petit xy. Vous vous souvenez, le petit garçon dont elle s'est occupée comme une maman pendant les 4 années qu'elle a vécu avec son père, XY. Elle aurait bien voulu lui répondre, avoir de ses nouvelles, lui dire qu'elle l'aimait beaucoup. Et en même temps, elle savait les dangers qu'elle courait. XY aurait accès à sa page facebook et cela pouvait réveiller de vieilles animosités et l'inciter à reprendre ses harcèlements. Après réflexion, elle a décidé de ne pas réagir. C'est vrai que c'est dommage pour cet enfant qui est une victime dans cette affaire, mais c'est sans doute la voie la plus raisonnable.

27/10/2015

Il ne va pas se mettre à me harceler ?!

Mon mari voulait pouvoir rentrer la voiture dans le garage à la fin du mois d'octobre. Il l'avait présenté comme une véritable exigence lors de notre discussion d'il y a 5 ou 6 semaines (celle où il avait été le moins tolérant, le plus accusateur). Ensuite, il y eut la discussion du 4 octobre où il s'était montré un peu plus compréhensif et à la suite de laquelle je m'étais engagée à suivre une thérapie, ce que j'ai commencé.

Hier matin, je m'étais concocté un joli petit programme pour la journée, mais j'avais un peu oublié l'affaire du garage. Dans l'après-midi, ça m'est revenu et je me suis dit :"Bon, je vais quand même m'y mettre car la semaine prochaine, j'aurai Bébichon et ce n'est pas avec lui que ça va avancer. Et au lieu de commencer à chipoter dans tous les sens, comme je fais d'habitude, sans résultat final probant, je vais commencer par examiner le contenu d'une seule étagère". Je n'ai réussi à examiner à fond qu'une seule caisse et à la réduire de moitié. Mais je ne désespère pas. Ce n'est pas parce que j'ai vu 2 fois une psy que j'ai la clé de mon problème.

Le soir, je raconte ma démarche à mon mari. Je lui parle aussi de la brocante que je prépare. Il me fait remarquer que depuis que je suis allée chez la thérapeute, appelons-là madame Blanche, il ne me tanne plus. Sauf que là, il commence à me suggérer de lui demander ce qu'elle pense de mes brocantes. Je lui signale qu'elle ne va pas me dire ce qu'elle en pense. C'est à moi de le faire. Elle ne donne pas son avis. Elle écoute et pose de temps en temps une question pour approfondir ou mettre quelque chose en évidence. D'ailleurs, je lui en ai parlé. Je me rends d'ailleurs bien compte que c'est une stratégie comportementale de ma part, non un acte thérapeutique. Je ne me guéris pas en faisant ça. Je pallie. Il est content d'apprendre que je lui en ai parlé, mais ne peut s'empêcher de donner son avis à lui. Je lui rappelle quand même que j'ai vendu un vélo sur un site de seconde main. Et aussi 4 chaises qui encombraient carrément le salon. Ce n'est peut-être pas beaucoup, mais ce n'est pas rien non plus.

Lui : "Les gens qui font des brocantes et des brocantes et des brocantes, finalement, il ne se débarrassent jamais de tout. Tout ce temps passé à préparer, puis à passer son dimanche à essayer de vendre. Ce n'est pas rentable. Alors qu'on pourrait simplement donner. D'ailleurs, quand tu as fait ta brocante, je n'ai pas vu la différence." Je précise que pour lui "donner" ne constitue pas un acte de générosité, mais une façon simple  de se débarrasser. Il n'a même aucun problème à jeter.

Moi : "Evidemment que tu n'as pas vu la différence. C'est parce qu'il y a tant de bazar que ce qui est parti ne se remarque pas." Je sais bien que ce n'est pas rentable par rapport à l'investissement en temps et en énergie. Ce n'est pas le but d'ailleurs. Mais ce qui est parti est parti. C'est tout ce que je vois.

Il admet que dans le garage, par rapport à une époque, il y a eu de l'évolution malgré tout. Ah, quand même !

Je vois qu'il est de nouveau dans sa logique que je qualifierais de ... logique. Vous me suivez ? Heureusement, nous échangeons assez calmement et ça ne s'éternise pas. Il doit se dire que j'ai quand même fait la démarche de consulter. Qu'il va me laisser un peu tranquille. Mais pendant combien de temps ? ...

20/10/2015

Un moment pour m'occuper de moi

Il y a, je ne sais plus, un mois peut-être, mon mari a piqué une de ses crises récurrentes par rapport à mon accumulation. Il comprend qu'il s'agit d'un TOC et il sait ce que c'est. Parfois, il est compréhensif, mais il ne peut s'empêcher régulièrement de faire appel à ma raison, alors que si l'intelligence y pouvait quelque chose, il y a longtemps que j'aurais un autre comportement. Il me fait la leçon. Tente de me rééduquer. De me culpabiliser même parfois. Je fais profil bas et réagis le moins possible sous peine d'envenimer les choses. En général, une fois qu'il a vidé son sac, je suis tranquille pour des mois. Cette fois cependant, une deuxième crise s'est produite, il y a à peine une quinzaine de jours. Il était alors moins dans l'accusation, mais quand même dans une certaine exigence. J'ai eu la tentation de me fermer et d'attendre que ça passe. Mais je me suis reprise et j'ai écouté sa souffrance à lui car je sais que c'est difficile aussi pour lui. Une heure plus tard, il parlait toujours, imaginant la réorganisation de tous les endroits encombrés de la maison. J'avais ma dose. J'ai encore attendu 10 minutes. Puis je l'ai interrompu : "On va s'arrêter ici. Ça ne sert à rien de passer en revue le moindre recoin, la moindre armoire. J'ai bien compris." Conciliant, il s'est arrêté et on est passé à autre chose.

Dimanche dernier, on en a reparlé et je me suis engagée à consulter un(e) psy. Il me le suggère depuis un certain temps, sans trop insister. Sauf qu'un jour il m'a dit d'un ton de reproche que je ne "voulais" peut-être pas "guérir". C'est le genre de réflexion qui fait mal. J'avais demandé conseil à mon homéopathe qui m'a donné le nom d'une psychologue. La personne en question n'avait pas de place pour moi, sauf si j'étais d'accord de faire 48 km. Elle m'a donné les coordonnées de 2 consœurs. J'ai téléphoné à la première. Le courant est passé tout de suite, alors qu'avec la précédente c'était moins évident. Première séance mercredi dernier.

J'ai donc vu une psy pour la première fois de ma vie, à 64 ans, pour une thérapie aux séances hebdomadaires. À la fin de l'heure, elle m'a demandé de considérer le temps que je passais chez elle comme un moment privilégié que je consacre à moi-même. Je suis revenue pleine d'espoir et j'ai été accueillie par un mari aux anges. L'espoir qui s'est concrétisé symboliquement par le carton vert sur lequel j'ai noté son adresse.