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26/11/2015

La vie "normale" reprend plus ou moins

Suite aux attentats de Paris, les écoles ont été fermées pendant deux jours à Bruxelles. La réouverture a été décidée hier. Des mesures exceptionnelles ont été prises. Il n'y a par exemple plus de garderie du soir. Les plus grands ne peuvent plus sortir à midi. La police est en poste devant toutes les écoles, matin et soir. Ma fille a demandé à Bébichon si les terroristes ne lui faisaient pas peur, parce que elle, elle avait quand même un petit peu peur. Il a répondu que non, qu'il allait les attaquer ! :)

Je suis entrée dans un hôpital dont les entrées secondaires étaient fermées. À l'entrée principale, 2 soldats armés en faction. Fouille corporelle et examen des sacs par des agents de sécurité. Moi je suis passée sans être arrêtée. Une bonne tête sans doute, contrairement à mon mari qui a dû montrer patte blanche. ;)

Drôle  d'ambiance quand même !

24/11/2015

Rattrapée par l'angoisse

Depuis les attentats de Paris, Bruxelles est pointée du doigt. La capitale de la Belgique serait la plaque tournante, la base arrière des terroristes qui ont sévi à Paris. La situation du WE est totalement inédite. Grands magasins fermés, métro à l'arrêt. Matchs de foot, spectacles, concerts annulés (Johnny Halliday notamment). Des flics, des soldats, des blindés à tous les endroits stratégiques ou non de la ville. Les émissions spéciales radio et télé se succèdent créant un climat angoissant qui monte d'un cran lorsqu'on nous annonce le dimanche soir, que les écoles, crèches et universités seront fermées ce lundi. Dans l'après-midi, le gouvernement délibère suite à l'examen de l'OCAM (organe de coordination et d'analyse de la menace) qui a évalué le risque à 4 sur une échelle de 4 à Bruxelles. Le maximum donc. 3 pour le reste du pays. Cette évaluation est maintenue pour le mardi. Malgré cela, l'enseignement reprendra à partir de mercredi avec des moyens de protection renforcés. Je me demande où ils iront chercher les hommes pour surveiller et protéger toutes les écoles de Bruxelles. C'est impossible.

Après toutes ces nouvelles anxiogènes, je m'installe devant la télé pour regarder un programme nature. Et là, voilà qu'on montre tous les dégâts et risques provoqués par le changement climatique. Peut-être en relation avec la grande conférence mondiale pour le climat qui doit avoir lieu à Paris le 30 novembre. La grande manifestation prévue pour la veille est annulée, vu les risques d'attentat. D'aucuns se demandent si le but des terroristes (ou du moins de ceux qui les manipulent) n'est pas d'empêcher cette manifestation. De détourner le regard du monde. Derrière tout ça il y aurait le lobby du pétrole ? Ça fait flipper, non ?

Soit, question sans réponse pour le moment. Après l'émission, je décide de regarder un film d'aventure. Ça me changera les idées. J'opte pour "La forêt d'émeraude" sur Arte. Il s'agit d'un homme qui après 10 ans de recherches retrouve son fils qui avait été enlevé par une tribu d'Indiens d'Amazonie. Il est devenu un des leurs et ne souhaite pas retourner avec son père vers la civilisation industrielle des blancs. La tribu vit sur base d'une belle philosophie. Les rites sont poignants. Mais que voit-on par ailleurs ? Les blancs qui détruisent la forêt, installent des barrages, débauchent les Indiens qui perdent leurs territoire, vivent dans des bidonvilles, loin de leurs racines et de leurs valeurs. Et ça, ce n'est pas de la fiction ! Non seulement les Indiens, mais aussi la forêt, le climat, la civilisation !

Le danger est partout ! Où va me monde ???

19/11/2015

Peut-être ...

Je téléphone à ma fille pour savoir comment s'arranger puisque je dois garder Bébichon mercredi soir pendant qu'elle se rend à une réunion. Elle profite de l'occasion pour me parler de ses cauchemars. Elle n'en peut plus. Elle ne sait pas quoi faire. Et puis il y a aussi toutes ces douleurs musculaires. Elle est toujours tendue, toute la journée et la nuit c'est pire. Elle pense que ça ira mieux à la fin de l'année quand elle aura remboursé toutes ses dettes (sauf l'emprunt qu'elle a fait à un ami de son père qu'elle n'arrive plus à contacter). Elle pense alors s'occuper de son stress par des massages hebdomadaires, saunas ou ce genre de chose. Je ne lui parle plus de méditation. Je lui suggère une thérapie. Mais  elle n'est plus du tout dans ce genre de démarche. "Encore raconter ma vie ?"

Elle m'annonce aussi qu'elle a décroché un gros contrat dans le cadre de son boulot. Elle en est très contente. "Je te l'avais déjà dit ?" - "Oui, c'est même la troisième fois que tu me le dis. :)" - "Oh, moi je ne sais plus, depuis que je ne te raconte presque plus rien." - " C'est vrai, ça ! Comment ça se fait ?" - "Je ne sais pas … Peut-être que j'en éprouve moins le besoin … Peut-être que ça ne sert à rien … Peut-être que j'ai moins envie de t'embêter avec mes histoires négatives … Je ne sais pas …"

Moi non plus je ne sais pas. Et je me demande s'il n'y a pas encore un autre "peut-être" qu'elle ne dit pas, parce qu'elle préfère ne pas le dire, ou bien qu'elle n'en est pas consciente. Parce que moi, je ne connais pas le pourquoi, mais je sais depuis quand. Cela date du jour où je lui ai refusé le dernier prêt qu'elle m'a demandé. Alors, est-ce la raison ? Peut-être. En partie en tout cas. En revanche, j'ai accepté de différer le remboursement du prêt précédent.