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01/10/2015

C'est la meilleure ! :D

Lundi, je faisais un remplacement au salon de coiffure de la maison de retraite. C'était jour de marché annuel. J'ai dû me faufiler avec mon vélo entre les stands, présentoirs et buvettes.

Je vais placer tous mes petits et gros bigoudis. Je vois "ma" résidente qui commence de temps en temps à se souvenir de mon prénom. Elle est en chaise roulante et n'en sort que le soir pour aller dormir. Elle me dit parfois qu'elle est contente de me voir. Je le vois d'ailleurs au sourire qu'elle me décoche à chaque fois.

Nous avons fini plus tôt car, par manque de personnel, certaines personnes n'ont pas bénéficié du lavage de leurs cheveux. Et nous, les bénévoles, n'avons pas le droit de le faire. Je fais une parlote avec ma copine bénévole, puis je m'en vais.

Sur le parking de la maison de retraite, une brocante. Je ne peux y résister. Je découvre d'abord un set de couverts de pic-nique que j'achète. Comme ça j'en ai deux pour nos petites excursions. Ensuite je suis tentée par une radio-cassette-CD portable. Je résiste et continue ma promenade, me disant que si je m'en souviens à la fin de la brocante, j'aviserai si j'achète ou non. Je fais souvent ça pour ne pas ramener n'importe quoi. Et souvent, j'oublie ce qui me faisait envie. C'est une de mes tactiques anti-encombrement.

Devant  l'immeuble, des petits chevaux que je caresse, mais qui se rétractent. Peut-être qu'ils n'apprécient pas. Un joueur d'orgue de barbarie crée l'ambiance. Des rapaces, des vrais, attachés par la patte à leur support. Leurs propriétaires militent pour la défense des spectacles de fauconnerie. Je ne donne rien car je ne suis pas sûre qu'ils aient raison.

En dehors des animaux et de la brocante, le côté marché-braderie ne m'intéresse que moyennement et je suis déjà fatiguée de ma matinée. Je décide de rentrer. Mais pour cela, je dois repasser devant la brocante. Et "tilt", je repense à la radio. Je me rappelle qu'un appareil de ce type, mais un modèle plus ancien, était à 15 € dans le magasin de seconde main que je fréquente. Je me dis que 10 € serait un bon prix. Voir aussi si entretemps il n'est pas vendu. Non, il est toujours là. Je l'examine. Sur ces entrefaites, un black est aussi intéressé. Je demande rapidement le prix. 10 € ! Je crois que j'aurais pu marchander, mais je n'en fais rien. Il m'assure qu'il fonctionne bien. Je lui demande comment je peux en être certaine. Il propose de me donner son adresse, au cas où. J'hésite. Il me suggère alors d'aller l'essayer à la caserne des pompiers qui fait portes ouvertes à 100 mètres de là. Nous testons l'appareil, je lui donne l'argent, mais je lui demande quand même son adresse qu'il me donne sans sourcilier.

salvador-dali-yoko_2416911b.jpgHier matin, je retrouve ses coordonnées dans mon sac à main. Tiens, "Serge". C'est le même prénom que le gars qui m'a fait la leçon quand j'ai demandé des renseignements pour la brocante que je vais faire moi-même. C'est aussi le même village. Intriguée, je vérifie. C'est également le même nom de famille. Ha ha ha ! Il n'y a pas beaucoup de chance que 2 personnes du même village portent les mêmes noms et prénoms. Je regarde sur facebook. Et là, je le reconnais, sans erreur possible. Il faut dire qu'il a une moustache pas courante. À la Salvatore Dali. Les quelques remarques sarcastiques qu'il fait sur l'afflux actuel de réfugiés m'indique aussi ses options politico-friloso-philosophiques. Ce ne sont pas les miennes.

Ça me fait rire, en fait ! Je le verrai certainement lors de la brocante. Et j'ai un avantage sur lui. Je connais sa trombine et quelques aspects de sa personnalité.