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07/01/2018

Les "remarques" de mon mari

Les remarques critiques de mon mari me font moins mal qu'avant. C'est grâce à ma thérapie. Voici un petit exemple vécu aujourd'hui-même.

Nous nous préparons à partir en promenade. J'attends mon mari dehors, les 2 chiens en laisse. Il arrive en me tendant mon sac :

- Tu ne devais pas prendre ceci, par hasard ?

- Ah oui, mince, merci.

- Ça veut dire que si tu avais été toute seule, tu n'aurais pas eu ta clé ! (ça embêterait qui sinon moi-même ?)

- Oui, mais j'aurais fait le tour de la maison et pris celle que nous avons cachée dans le jardin.

- Oui, mais quand même ! (Il insiste lourdement !)

- Mais enfin, pourquoi tu me fais ces remarques ? (Là, je suis agacée) À quoi ça sert ? (Si c'est pour me culpabiliser, c'est raté !)

- (grimace)

- tu ne peux pas t'en empêcher c'est ça ?

- Ben oui, comme toi, tu m'en fais tout le temps, tu es une donneuse de leçon ! (Ça, ça m'énerve !)

- Ça y est ! Ça commence !

Je m'en vais. Il me rattrape. Il me fait un bisou de réconciliation que j'accueille un peu froidement. Quelques minutes plus tard, je reprends la discussion :

- Au fait, qu'est-ce que je te fais comme remarques, moi ?

- Par exemple, que je laisse la lumière allumée dans la cage d'escalier.

- Mauvais exemple. Cela devient rarissime, alors que ça t'arrive de plus en plus souvent. Simplement, je me suis dit que tu ne le faisais pas exprès et j'ai arrêté.

Il ne rajoute pas d'autre exemple. Je laisse tomber. Plus loin, je me baisse vers le seuil d'une maison. Je me relève. Il me demande ce que j'ai fait. "J'ai redressé une des 3 petites lanternes qui s'était renversée." Et voilà la seconde remarque qui arrive :

- Si je peux te faire une remarque, moi, je ne ferais pas ça. Ce n'est pas ton problème. Si quelqu'un sort de la maison à ce moment-là, il peut croire que tu as voulu voler la lanterne. Tu ne connais pas ces gens. Ils peuvent être agressifs !

- Donc, tu me fais une remarque ? (Je ne suis pas énervée)

- Oui, parce que j'estime que tu n'as pas à te mêler de ça.

- Et bien moi, je suis contente de l'avoir fait. (Je ne me sens pas du tout coupable de ne pas avoir réfléchi)

- Moi, je fais une étude de risques (Monsieur est ingénieur, LOL !)

- Ah ??? (Je souris intérieurement) Alors, dis-moi, combien de chances y a-t-il que quelqu'un sorte juste au moment où je touche à la lanterne (ce qui a duré 1 seconde). Ensuite, combien de chances que justement ce soit un mauvais coucheur ? Et si c'était le cas, il pourrait me regarder de travers, mais combien de chances qu'il m'agresse pour une lanterne que j'aurais peut-être voulu voler, mais qui est toujours là ?

J'ai dû bien me défendre car il n'a plus rien dit dont je me souvienne. LOL ! Et je ne me suis pas du tout énervée, ni sentie mal. Merci Blanche !

22/11/2017

À la recherche du père (2)

Pourquoi j'ai des doutes quant à ma filiation biologique avec mon père ? La question m'est posée par Chloé sur ma note précédente.

Depuis plusieurs dizaines d'années, la pensée que mon père n'est peut-être pas mon père biologique me traversait de temps en temps l'esprit, vu que je ne lui ressemblais pas physiquement et encore moins mentalement.

Quand j'étais ado, ma mère s'est trouvée enceinte et s'est fait avorter, en concertation avec mon père (biologique ou non). Elle m'a dit qu'elle avait fait une fausse couche. Bien plus tard - j'étais déjà maman de deux adolescentes - elle m'a avoué que cet enfant n'était pas de lui. Je connaissais le géniteur. Petit à petit, j'ai commencé à m'imaginer que moi aussi j'avais pu être conçue hors mariage. Il y avait sans doute là un désir. J'aurais pu fantasmer un autre père que celui-là ...

Au cours de ma thérapie, j'ai fait faire un test adn qui n'a malheureusement rien donné. J'ai été déçue, mais pas gravement. Je ne m'étais pas fait trop d'illusions. La question ne me taraude pas, mais reste en suspens dans un coin de ma tête. Elle va et vient sans s'annoncer. Il y a 15 jours encore, je réfléchissais aux hommes de l'entourage de ma mère à l'époque de ma conception et à la façon dont je pourrais les retrouver. J'ai 2 noms, mais pas de prénoms, pas d'adresse. C'est peu. Je ne suis pas assez motivée pour entreprendre de vraies recherches. Par moment, je souhaiterais avoir une réponse. À d'autres moments, je me dis que ça ne changerait pas grand-chose ...

 

20/11/2017

À la recherche du père (1)

Forcément, quand on fait une psychanalyse, le père, la mère, les frères et sœurs, tout le monde y passe ... Moi, pour le moment, c'est beaucoup mon père. Sous plusieurs formes. Est-il vraiment mon père biologique ? Et puis, que la réponse soit négative ou positive, comment me suis-je construite par rapport à lui. En opposition, apparemment. Quand je nous compare, je suis à 99 % différente de lui. Par réaction. Par révolte. Inconsciemment, bien sûr.

C'est tout cela et bien d'autres choses qui sont remuées depuis plus de 2 ans maintenant. Par moment, j'ai l'impression de tourner en rond. D'avoir déjà tout dit. De me répéter. C'est le cas, mais parfois, quelque chose d'inattendu émerge. Par exemple, est-ce que vraiment je suis bordélique parce que mon père ne l'était pas ?! J'aurais pu au moins m'approprier ses qualités. Ma psy me dit que le sujet est à explorer, puisque je le soulève. Elle ajoute que plutôt qu'essayer de répondre à la question, il est plus intéressant de laisser venir ce qui émerge. C'est ça qui n'est pas simple quand on a eu une éducation cartésienne. Arrêter de chercher la logique. Un fait n'engendre pas un résultat. C'est tout un sac de nœuds qu'on cherche à défaire. On ne saisit pas forcément comment les fils se sont empêtrés. C'est un peu comme en physique quantique. On n'y comprend rien quand on réfléchit sur base de nos connaissances de la physique "classique".

En tout cas, si je ne range pas plus qu'auparavant, si je ne nettoie pas davantage, il y a des choses qui bougent. Ça ne se voit pas, mais ça se sent. Dans la relation avec mon mari, par exemple. Mais aussi, depuis quelque temps, je dirais un mois ou deux, je renoue de plus en plus souvent avec ce sentiment de bien-être qui m'envahit de temps en temps de manière impromptue, sans qu'un événement particulier n'en soit la cause. Nots avait parlé de cette sensation dans une de ses notes. Moi, je venais d'en vivre une de ce type peut de temps auparavant et il y avait longtemps que ce n'était plus arrivé. Depuis, cela m'arrive régulièrement. Je ne m'attendais pas du tout à ça. Et je trouve que ça vaut de l'or !