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21/11/2014

Pourquoi je garde tout ? Test s/ Psychologies.com

Merci Chloé de m'avoir transmis ce lien qui m'a permis de faire un test. Les tests ne me donnent jamais satisfaction. D'abord, dans leur élaboration. J'ai souvent du mal à répondre à bon nombre de questions. Soit il y a plusieurs réponses qui conviennent. Soit aucune n'est la bonne. Quant à leur résultat, je m'y retrouve rarement. Qu'en est-il de celui-ci ? Le voici :

Vous gardez tout par altruisme

Si on vous demande de vous débarrasser d’un objet, il y a de grandes chances que vous répondiez « Mais non, qui sait, ça peut être utile à quelqu’un ! » Cependant, ces intéressés tardent à venir récupérer ces choses mises de côté. D’ailleurs, vous ne les donneriez pas à n’importe qui. La personne devra savoir en apprécier la valeur et être digne de les récupérer.

Faire plaisir à autrui et rendre service est pour vous une source de grande joie, parfois même un besoin. Vous possédez une forte disposition à l’empathie. Vous avez confiance en vous et estimez satisfaisantes vos capacités et vos ressources pour aider autrui. Cependant, ce besoin de faire plaisir aux autres peut trahir une incapacité à exprimer vos propres désirs.

Conseil : Il s’agit pour vous d’apprendre à tolérer vos envies et d’aller à leur rencontre. Il est honorable de vouloir garder des objets pour les autres, mais lorsqu’ils encombrent votre espace vital, il faut accepter de vous en débarrasser.

Il y a quelques vérités dans ce résultat, mais à nuancer. Je me sens bien moins altruiste qu'il n'y paraît. Initialement, je ne garde pas "pour" quelqu'un. Bien sûr, j'espère que quelqu'un pourra encore s'en servir un jour, car c'est la façon la moins douloureuse pour moi de me débarrasser. C'est pourquoi le magasin de seconde main m'est d'un grand secours. Cependant, j'ai eu l'occasion de me trouver un jour à l'arrière du magasin où ils entassaient tout ce qui était cassé ou qu'ils n'arrivaient pas à vendre. Bien sûr, intellectuellement, je savais bien qu'une assez grande partie allait à la poubelle. Mais de le voir, c'était frustrant ! Je redis donc ce que j'ai déjà analysé auparavant. Je garde parce que je ne supporte pas que quelque chose soit réduit à néant à tout jamais. Que je ne donnerais pas à n'importe qui est faux puisque je ne sais pas qui achètera mes affaires, le cas échéant. Qui sait, peut-être un vieux grigou pervers et raciste. Je n'y pense même pas.

Une chose n'est pas évoquée dans ce test, c'est le soucis de la nature. Ce n'est pas, je pense, le moteur principal de mon "gardage compulsif", mais cela joue. Une fois que j'ai décidé de me débarrasser de quelque chose, si je ne peux le donner, je suis généralement incapable de le jeter à la poubelle, à moins qu'il soit vraiment cassé ET irréparable.

Incapacité à exprimer mes propres désirs ? C'est peut-être un peu vrai. Je n'en ai d'ailleurs pas beaucoup de vrais désirs. Matériels, s'entend.

16/11/2014

2 ans déjà !

Le 30 septembre 2012, nous allions chercher Mika. Elle venait d'un refuge surpeuplé en Espagne dont j'ai trouvé par hasard récemment 2 vidéos sur youtube. C'était très émouvant de découvrir où elle avait vécu. Auparavant, elle était chez un homme qui avait "recueilli" une quarantaine de chiens dans une seule pièce. Ils étaient négligés et très mal nourris. L'homme prétendait sauver ces chiens, mais il semblerait qu'il n'avait plus toute sa tête. Et maintenant, elle se trouve ici, dans notre maison, dorlotée, aimée et soignée. C'est bon de se le remémorer. Est-ce qu'elle y pense encore, elle, à son passé ?

Au début, on ne l'entendait pas. Elle marchait à pas feutrés, comme un chat, et n'émettait aucun son. Les premières nuits, elle grattait les portes en silence. Les nuits suivantes, elle a commencé à pleurer. Comme tout cela a changé ! Je n'ai jamais connu un chien qui s'exprimait autant vocalement. Maintenant, elle aboie, jappe, glapit, grogne, gémit, geint, pépie, hurle comme un loup. Elle utilise toute une palette de sons divers pour exprimer ses émotions. Et quand elle se balade dans la maison, on entend les petits tic-tics rapides de ses ongles sur le carrelage.

Au début, en promenade, elle était calme et trottinait sans broncher. Elle reniflait très peu et regardait tout partout. Elle se tournait aussi beaucoup vers moi. Je pense qu'elle était stressée et soulagée de rentrer. Quand elle voyait la maison, elle n'allait pas plus loin, ce qui n'a d'ailleurs pas changé. Elle se promène la tête dressée la plupart du temps. Ce qui a changé par contre, c'est son attitude vis-à-vis des autres chiens. Petit à petit, elle a commencé à aboyer sur eux. D'abord sur ceux qui étaient calmes, puis sur tous les autres, sauf les tous gros aboyeurs et encore. Je pense qu'elle les agresse pour montrer qu'elle n'a pas peur, alors que si. À l'éducation canine, elle agresse aussi les chiens qui s'approchent trop d'elle. On me dit de simplement éviter les rencontres tant qu'elle réagit de cette façon. Ça va un peu mieux maintenant, mais c'est loin d'être l'idéal. J'espère qu'on va encore pouvoir améliorer les choses, même si elle ne sera jamais tout à fait à son aise. Ça ils me l'ont dit.

Au début, quand j'approchais mon visage de sa petite tête, elle se détournait. Croyait-elle que j'allais la mordre, voire la manger ?! Il a fallu une bonne année avant qu'elle n'ose renifler ma bouche. Mais jamais encore elle ne m'a fait une lèche.

Au début, elle refusait catégoriquement de passer entre mes jambes. Si je les écartais et qu'il n'y avait plus de place ni à gauche ni à droite, elle restait là, comme bloquée par une barrière invisible. Maintenant, elle hésite, mais elle le fait quand je l'encourage. Je suis toujours la "dominante", la chef de meute, mais je crois que sa confiance en moi s'est encore approfondie.

J'aime son regard noir intense, ses trottinements sur ses courtes pattes, ses oreilles tombantes qui tressautent comme des couettes de petites filles quand elle court. J'aime quand elle se met sur le dos lorsqu'on s'approche pour la caresser. J'aime sa petite gueule mal foutue et ses petites babines qui de ce fait débordent un peu sur la mâchoire inférieure trop courte. Elle est super mignonne, ma petite Mika !

*****

Le 4 novembre 2012 au soir, nous allions chercher Laly. Elle ne venait pas d'un refuge, mais d'une famille d'accueil où elle était restée 3 ans. Elle avait été trouvée près d'une station service, effrayée et blessée à la patte. Je n'ai pas trouvé de vidéo sur youtube mais bien 2 photos. Elle a dû être utilisée pour la chasse et ne plus convenir. Donc, pour s'en débarrasser, on l'a lâchée, en ville, au risque qu'elle se fasse écraser.

Elle s'est bien plus vite acclimatée que Mika. Elle n'avait peur ni des gens ni des chiens. En revanche, elle sursautait au moindre bruit. Le grille-pain notamment lui faisait faire un bond de côté chaque fois qu'il éjectait la tranche de pain. Cela a duré des mois. C'est fini maintenant, mais elle reste sensible aux bruits secs inattendus.

Je ne l'ai pas choisie pour sa beauté, ni pour ses caractéristiques, sauf qu'on la disait sans agressivité. Je la trouvais d'ailleurs un peu bizarre, les photos n'étant pas bonnes. Je me suis intéressée à elle parce que depuis 3 ans, personne n'en voulait. Et quand je l'ai vue en vrai, je l'ai trouvée magnifique !

Pendant des mois, nous ne l'avons vue que dans 2 positions : debout sur ses 4 pattes ou couchée, toute racrapotée sur elle-même. Il a fallu du temps avant qu'elle n'allonge ses pattes vers l'avant ou qu'elle se couche sur le flanc. Même s'asseoir, elle ne le faisait pas au début.

En promenade, elle ne tire pas et se balade la truffe au ras du sol afin de découvrir et d'inspecter tous les endroits aux odeurs si intéressantes pour elle. Il lui arrive d'aboyer sur d'autres chiens, notamment sur la meute de 9 chiens qui la rend dingue, je ne sais pas pourquoi. Excitant souvenir de chasse peut-être.

J'aime son mélange de robustesse et de souplesse, d'instinct primitif et de douceur. J'aime son odeur délicate et particulière. Elle ne sent pas comme les autres chiens. J'aime la rudesse du crin qu'elle a sur le dos et la douceur de sa peau presque nue aux aisselles et à l'aine. J'aime ses grandes oreilles de biche, fières et mobiles, sa truffe rose et ses yeux dorés. Elle est spéciale et belle, ma Laly !

07/11/2014

Ancienne et nouvelle voisine

Il y a eu quelques signes précurseurs. Un beau jour, le potager de la voisine a été débarrassé des énormes bâches qui le recouvraient depuis la mort de son mari. La terre a été ratissée. Il y avait du remue-ménage chez elle. Des meubles et des boîtes ont été emmenés par le magasin de seconde main. Elle m'avait bien dit qu'elle avait mis sa maison en vente et qu'elle avait acheté un appartement à construire. Celui-ci n'étant pas fini, je ne m'attendais pas à ce qu'elle parte déjà. Lorsque j'ai voulu aller lui demander quand elle s'en irait, elle n'était déjà plus là. Je n'ai pas vu le déménagement se faire et elle est partie sans un mot, sans un signe. Ça m'a fait de la peine. Notre relation de voisinage était pourtant bonne. Nous avons vécu l'une à côté de l'autre pendant 34 ans et pfuiiiiii, c'est fini ! Je suppose qu'elle s'est provisoirement installée chez un de ses enfants, en attendant de pouvoir intégrer son nouvel appartement. Peut-être la rencontrerai-je un jour, par hasard, dans le village ...

Et maintenant ? Qui allaient être nos nouveaux voisins ? Des gens calmes ou bruyants ? Des personnes aimables ou désagréables ? Depuis 1977 que j'habite ici, j'avais eu de la chance. Cela allait-il continuer ?

Sur ces entrefaites, une notaire m'a contactée pour aller signer l'acte de vente. Il ne me concerne pas, mais il régularisait en même temps un échange de terrain fait en 1977 entre les voisins et moi. Cette convention n'avait jamais été actée. Lors de cette signature, j'ai donc rencontré la personne qui a acheté la maison. Une dame, 55 ans, qui achetait seule. Nous nous connaissions de vue à la maison de retraite où elle travaille. La première chose qu'elle me dit c'est que ça l'ennuie beaucoup qu'une de nos fenêtres donne sur son jardin. Pas tant pour nous, car on lui a dit que nous étions des gens sans problèmes. Mais si un jour nous vendions la maison, il pourrait y avoir des enfants qui passeraient par cette fenêtre et se promèneraient dans son jardin. Elle évoque l'idée de mettre un cadenas de son côté. Je ne pourrais donc plus l'ouvrir, sauf si je lui demande. J'ai trouvé ça un peu poussé, mais bon. Je me dis que si c'est en prévision de voisins futurs et hypothétiques, elle n'aura qu'à s'adresser à eux.

Je raconte l'anecdote à ma fille cadette qui me dit : "Mouais, une emmerdeuse quoi !" Je lui répond qu'elle me fait plutôt l'effet d'une anxieuse. Ma fille insiste : "C'est ce que je dis, une emmerdeuse !" J'en parle aussi à ma fille aînée qui me dit qu'elle aurait plutôt peur qu'elle se plaigne des aboiements des chiens. Ben dites-donc, vous n'êtes pas encourageantes les filles ! Vous commencez à me stresser ! Pourquoi ne pas imaginer qu'elle serait tellement sympa qu'elle deviendrait ma meilleure amie ? Bon, je n'en demande pas tant non plus, hein !

Depuis, j'ai déjà parlé quelquefois avec elle. Je crois que ça va aller. Elle ne va pas se plaindre que mes chiens aboient, elle en a deux elle-même. C'est marrant, je ne l'imaginais pas ayant des chiens, sinon un chien-chien à sa mémère, genre Mika, hi hi hi ! Mais ses chiens à elles sont de solides bêtes croisées border collie, taille XL. Quand ils sont au jardin en même temps que les miens, je ne vous dis pas le chahut ! Je suppose qu'ils vont s'habituer les uns aux autres, sinon ce sont les autres voisins qui vont grincer des dents.

Quant à la fenêtre qui la gêne, elle n'en a plus parlé. Elle pourrait légalement nous obliger à la supprimer je crois, mais je pense qu'elle ne le fera pas, histoire de garder des relations de bon voisinage.

Ce qui est marrant aussi, c'est qu'elle porte le même prénom que sa prédécessrice (je ne sais pas si le mot existe). On va pouvoir garder nos habitudes. ;o)