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23/11/2013

À qui en vouloir ?

Ma maison nécessite des réparations en toiture et tout est devenu vieux. Il y a des années que nous parlons de transformations. J'avais même fait faire plusieurs devis. Mais je n'arrivais pas à me décider. Finalement nous avons opté pour un entrepreneur qui avait mis sa publicité dans la boîte aux lettres. Au lieu de s'attaquer à la cheminée de la cuisine qu'il fallait abattre, il a dû en urgence s'occuper de notre fosse septique. C'était à la mi-septembre.

Début octobre, la cheminée a été abattue, laissant un trou béant qui a été recouvert tant bien que mal par une simple planche maintenue par un sac de gravats. Le vent passait et un peu de pluie aussi. À l'intérieur, de part et d'autre de la cheminée, il y avait des placards. Ils étaient vieux, mais nous voulions les garder jusqu'au changement complet de la cuisine, prévu pour l'année prochaine. Malheureusement, ladite cheminée servait de support aux placards et il paraissait très difficile de maintenir ces derniers. Nous avons donc décidé en dernière minute de tout bazarder. Seulement, nous n'étions pas préparé à ça. Il a fallu tout vider le plus vite possible et le contenu s'est retrouvé disséminé partout : dans la cuisine, sur la table de la salle à manger, mais aussi par terre dans les quelques boîtes en carton que nous avons pu trouver.

Tout ça n'était pas bien grave. Le bazar, ça me connaît et le camping sauvage aussi.

Là où ça a commencé à se corser, c'est le jour où l'entrepreneur, au cours d'une explication, a tapé sur le mur en blocs de béton cellulaire qui nous sépare des voisins. Le bruit m'a paru suspect. Quand il est parti, j'ai tapé moi aussi et observé le mur. Une fissure horizontale le barrait sur toute sa largeur. Et quand on poussait la partie supérieur, elle se déplaçait de façon visible. Il a fallu démolir le mur, ce qui n'était pas plus prévu que les placards. Derrière, heureusement, il y avait un autre mur, en brique celui-là et intact.

On discute alors de la suite des opérations. L'entrepreneur propose de coller un isolant couvert d'une plaque de plâtre au pouvoir d'isolation phonique excellent. Je lui fais remarquer que le mur de brique n'est en fait constitué que d'une demi-brique. Il me dit que ça ne fait rien, c'est suffisant. Mon mari donne raison à l'entrepreneur. Moi, je reste sceptique. J'aurais voulu un nouveau mur.

Nous avons 3 semaines pour réfléchir. Comme je reviens sans cesse à la charge, mon mari me trouve des chiffres concernant le pouvoir d'isolation sur internet qui ne me rassurent pas. D'autant plus qu'après il m'en trouve d'autres, nettement inférieurs. Quand j'expose mes craintes à l'entrepreneur, il m'affirme sur un ton très convaincant qu'AUCUN bruit ne passera au travers de ces plaques. Ce sont les meilleures du marché selon lui. D'ailleurs, elles coûtent un pont. J'ai toujours une tendance à prendre les dires des gens à la lettre et cette affirmation me paraît donc impossible. Mon mari me dira plus tard qu'évidemment on parle là de bruits normaux, pas d'un bruit produit par une explosion. Je laisse donc faire.

Avant les plaques isolantes, je n'entendais pas grand-chose car ma voisine vit seule et ne fait pas beaucoup de bruit. Mais aujourd'hui, alors que les plaques étaient posées, j'ai pu constater que le son passait très fort. Il y avait de la visite à côté et j'entendais nettement les différentes voix, ce qui n'était pas le cas avant les travaux, quand il y avait un mur en béton cellulaire. D'ailleurs, les chiens n'ont pas cessé d'aboyer.

Je ne sais pas ce qui me fait râler le plus : l'affirmation erronée de l'entrepreneur, le fait que mon mari  (qui est ingénieur en construction !) s'est laissé convaincre ou le fait que moi je me sois laissée faire, alors que je restais dans le doute. À qui dois-je en vouloir ?

22/11/2013

Pas de démence, mais ...

Ma distraction légendaire m'a joué un tour pendable aujourd'hui. Je suis sortie promener les chiens et au retour, j'ai constaté que j'avais oublié ma clé. Ça m'aurait arrangé, pour une fois, d'avoir aussi oublié de fermer la porte à clé, celles du garages ou celles de derrière, mais ce n'était pas le cas. Et personne ne possède de double. Mon mari était à 100 km de là et ne répondait pas au téléphone. Ma fille cadette est institutrice et ne peut donc se permettre d'abandonner sa classe pour venir dépanner sa môôôman. Comme c'était l'heure de midi, elle a toutefois pu me répondre et me donner le numéro de ma fille aînée que je n'avais pas encore enregistré dans mon portable depuis qu'elle l'a changé. Malheureusement, cette dernière ne répondait pas plus que mon mari.

Je suis allée jusque chez un serrurier, mais il n'était ouvert qu'à partir de 16 h. J'ai commencé par entrer dans le café qui se trouve presque en face de chez moi et dont je ne connais même pas les exploitants. Un café de campagne à l'ancienne où quelques personnes se tenaient au bar. J'ai pris un thé et les gens se sont intéressés à mes toutous. On a discuté chiens abandonnés, refuges, clubs canins. C'était sympa. Il n'y avait rien à manger et je commençais à avoir faim. 

Je suis repartie à pied, vers la boutique du cordonnier, qui fabrique également des doubles de clés, pour voir s'il ne pouvait pas m'aider. Peut-être connaissait-il un serrurier disponible. En chemin, ma fille aînée répond à mon appel. Je lui explique la situation. Elle pense pouvoir interrompre son travail, mais pas avant une heure. Elle viendrait me chercher et j'attendrais chez elle que mon mari se manifeste. Je change de direction et me dirige vers la taverne de la piscine. Je n'allais quand même pas me balader encore une heure. Je mange un croque Hawaï et maintenant qu'une solution se profile, je profite du temps passé là, à regarder les enfants prendre un cours de natation. Une gentille dame âgée, attirée par mes chiens et encouragée par mon sourire, s'approche pour les caresser. Elle le fait avec une sorte de ferveur et me parle de son galgo mort depuis peu, en me montrant sa photo, une feuille A4 usée aux plis.

Sur ces entrefaites, mon mari me contacte. Il n'est pas content de devoir rentrer, mais préfère revenir immédiatement plutôt que plus tard, aux heures de pointe. Je préviens ma fille qu'elle ne doit plusse préoccuper de mon problème, mais ses plans ayant été changés, elle ne peut plus faire marche arrière et au lieu de rentrer chez elle, elle vient passer un moment avec moi. quand mon mari arrive, il a son air grognon, mais finalement il se rappelle que ça lui est déjà arrivé aussi et ne me fait pas trop de reproches. Il propose de trouver une solution pour planquer une clé quelque part ou la confier à un voisin. C'est une bonne idée en effet.

En conclusion, je suis sortie le matin pour une promenade de 3/4 d'heure pour ne rentrer qu'au milieu de l'après-midi. Mais je me dis que ça aurait pu être pire. D'habitude, quand je ne fais qu'une promenade de santé, je n'emporte pas mon portefeuille. Comme je l'avais, j'ai pu manger et je n'ai pas été obligée de rester dehors. Et heureusement, j'avais mon portable que je ne pense pas toujours prendre. En plus, j'ai eu la chance qu'il ne pleuve pas et qu'il ne fasse pas froid. J'ai bavardé aimablement avec plusieurs personnes et j'ai appris au café qu'il existait une école d'éducation canine pas loin de chez moi, ce qui m'intéresse.

Finalement, ce fut une bonne journée !

16/11/2013

Atrophie du cerveau

Mercredi on m'a fait un électro-encéphalogramme. Ensuite, je suis retournée chez le neuropsychiatre. Les conclusions sont les suivantes : aucun des examens, dont le questionnaire avec la psychologue était le plus important, ne donne le moindre signe d'une démence qui commencerait. Toutes mes réponses sont dans la plage de normalité. Quelques-unes sont même au-dessus de la moyenne. Mon cerveau s'est atrophié avec l'âge, mais là aussi, je suis dans la norme. Mince, je suis normale !  Même si le terme "atrophie" fait un peu tiquer sur le moment, c'est une bonne nouvelle.

Tout cela ne remet pas en question le fait de faire travailler le cerveau. Mais les sudoku et autres exercices de mémoire, j'en ai par-dessus la tête. Chaos me suggérait d'apprendre des poèmes par cœur. C'est une bonne idée, mais pas pour moi. J'adorais les vers quand j'étais ado, mais cela ne me branche plus du tout actuellement. La poésie, je ne l'apprécie qu'intégrée à dans un autre art (littérature, peinture,...).

J'ai pensé améliorer mon allemand ou mon anglais, mais je n'ai plus envie de suivre des cours. J'ai quelques idées pour progresser dans ce domaine. Lire et écouter des vidéos dans ces langues. Aurais-je de l'assiduité ? Hummm, on verra ... En revanche, j'ai trouvé un petit exercice qui peut me servir dans la pratique. Apprendre les tables de multiplications. Cela peut faire sourire, mais peu m'importe. J'ai toujours eu une tellement mauvaise mémoire que je n'ai jamais connu mes tables parfaitement. Il me fallait toujours décomposer. Par exemple : 7 x 8 = (7 x 7 = 49 + 7 = 56 ) + 7. Et comme j'ai toujours été distraite, parfois au lieu d'ajouter 7, j'ajoutais 8 ! Sur internet, j'ai trouvé un petit exercice sympa qui me dit si je me trompe et m'indique la vitesse à laquelle je réponds. Il propose plusieurs fois, de façon aléatoire, les calculs où j'ai mis trop de temps ou qui étaient faux. À mon âge, apprendre les tables de multiplication, c'est marrant ! J'en ferais bien profiter l'aîné de mes petits-fils qui a aussi du mal à retenir les tables ...