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14/03/2013

Télévision (1)

La compagne de chambre de belle-maman est décédée (100 ans). La famille a donc repris sa télévision. La maison de retraite a demandé à mon mari d'en amener une autre. Celle qui se trouvait dans sa maison, quand elle l'occupait encore, vivait des jours heureux chez ma fille aînée. Je lui avais demandé de ne pas la donner si un jour elle ne s'en servait plus. Car je connais ma fille. Elle est plus généreuse que moi et donnerait sa chemise à un plus pauvre qu'elle.

Mon mari propose donc de reprendre sa petite télé (qui est vraiment très petite) et de lui en acheter une neuve, plus grande, qu'elle rembourserait petit à petit. Cette solution ne me plait qu'à moitié. D'abord parce que ma fille aurait un nouvel emprunt sur le dos. Ensuite, parce que si elle doit la payer, au moins qu'elle la choisisse elle-même. Et en plus, nous n'avons jamais rien dû débourser pour cette petite télé, du fait que le vendeur a quelques soucis de mémoire et que malgré plusieurs rappels de notre part, il n'a jamais envoyé la facture ni même pu dire combien elle coûtait ! Nous ne l'avons donc jamais payée.

Je suggère donc à mon mari de lui en acheter une sans qu'elle doive la rembourser. Il est tout à fait d'accord et manifeste l'intention de s'en occuper. J'essaye de le freiner car je le connais. Il ne fera aucune comparaison de prix, achètera la première télé qui lui "semblera" bien et puis c'est tout. Mais il est tellement motivé par l'affaire que je n'ai pas envie de faire ma casseuse d'ambiance, selon le qualificatif dont m'affublent parfois mes filles.

Ce qui est arrivé est encore pire que ce que je craignais. Enfin, quand je dis "pire", pas pour tout le monde ! Monsieur a acheté une télé de 101 cm de diagonale (5 x plus grande que la précédente). Il s'est renseigné, prétend-il. Effectivement, mais auprès du vendeur d'un seul magasin. Il n'a pas acheté la plus chère non plus, se défend-il. Non, mais 540 € quand même ! Moi, j'aurais pris un modèle un peu plus grand que le précédent, qu'au moins on puisse lire sans fatigue les sous-titres, mais un modèle simple. Lui a choisi un bidule avec plein de possibilités, internet et tutti quanti ! Et en plus, il n'a pas réfléchi à la dimension. La nouvelle télé ne trouve plus sa place sur le petit meuble sur lequel était posé la précédente. Il a fallu mettre la bête en hauteur. Bébichon, qui s'approche toujours de très près, doit lever très fort la tête. L'avantage, c'est qu'il n'a plus les yeux collés à l'écran.

Ma fille manifeste pourtant son plaisir avec beaucoup d'enthousiasme. Pour elle, un gros cadeau est signe de beaucoup d'amour. Elle essaye de me dissuader de montrer à mon mari les publicités montrant chez Carrefour des télés un peu moins sophistiquées et un peu plus petites, de la même marque, pour la moitié du prix. Mais je ne peux et ne veux m'en empêcher. Mon mari est un peu déçu de la réaction de Bébichon. Il pensait le voir s'extasier, mais le bambin manifeste seulement un peu d'étonnement, l'air de dire : "Ah bon, c'est par là que ça se passe maintenant ?"

Sur le chemin du retour, je me retiens de faire remarquer à mon mari que son choix était, comme souvent, impulsif et irréfléchi. Mais le lendemain, en reparlant de la réaction de ma fille et de son fils, je ne résiste plus. Il admet que son désir de "faire une surprise" était si grand qu'il n'a pas réfléchi "à tout". C'est un euphémisme. Pour moi, il n'a réfléchi "à rien". Comme il ne se défendait plus avec trop de conviction, je n'en ai pas fait une affaire d'état, mais il fallait que je lui dise ma façon de penser.

13/03/2013

Machine à laver

Je reviens à l'histoire de la machine à laver, suite à la question de Stef à ce sujet.

Ma fille était d'accord avec moi. Ça ne servait à rien d'acheter une nouvelle machine à laver si le problème des mauvaises odeurs était dû à la tuyauterie. Elle me disait qu'elle savait pourquoi. Les tuyaux étaient trop longs. Il fallait les racourcir. Je n'ai pas regardé comment ça se goupillait, je ne peux donc pas expliquer plus.

Mais c'était la période des soldes, et la machine que j'avais repérée bénéficiait d'une grosse remise. Je me disais que sa vieille machine avait quand même déjà eu quelques soucis et que si elle rendait l'âme dans peu de temps, je devrais payer le prix plein, puisque je m'étais engagée à le faire, le moment venu. Le dernier jour des soldes, je lui téléphone pour lui faire part de mon point de vue. Je lui dis que je suis d'accord de l'acheter, à condition que le problème des tuyaux soit résolu. Elle m'explique qu'elle sait comment faire. Elle peut raccourcir elle-même les tuyaux. L'affaire étant entendue, elle ne se l'est pas fait dire 2 fois et s'est précipitée au magasin pour commander la machine, après avoir vérifié les dimensions.

On peut dire qu'elle était contente ! Elle m'a dit plusieurs fois à quel point cela la motivait à se battre, du fait qu'elle voyait que des choses avançaient. À tel point qu'une vilaine petite voix m'a soufflé qu'elle était peut-être en train de me m'encourager, sans le dire, à réitérer ce genre d'initiative. D'autant plus que la condition pour l'achat de la machine n'était pas remplie. Une petite voix qui s'insinue de temps en temps dans mon esprit ces derniers temps. Sentiment désagréable... Est-ce que je me laisse influencer par certaines autres voix, extérieures cette fois, qui parlent régulièrement de "manipulation" de son fait ? D'autant plus qu'elle-même se dit manipulatrice. Pas perverse, je vous rassure. Et toujours pour la bonne cause. Et dans certaines circonstances, elle en est même fière car elle obtient des résultats.

Je n'ai pas de réponse pour l'instant.

08/03/2013

la dispute de mes filles

Après moulte tergiversations, la plus jeune de mes filles s'est décidée à faire un premier pas vers sa sœur. Elle lui a envoyé un mail et m'en a fait parvenir la copie. Elle a fait beaucoup d'efforts, avec l'aide de son mari, afin d'en éliminer toute agressivité. Après réflexion, je leur ai demandé, à chacune séparément, s'il serait bienvenu de ma part d'intervenir par quelques réflexions et interrogations destinées à éclaircir les choses et à faire avancer le smilblick, ou si je risquais de les envenimer.

Toutes deux m'ont donné leur accord, sans aucune réticence. Toutes deux manifestent d'ailleurs toujours le désir - je dirais même le besoin - d'en discuter avec moi. J'ai donc émis un certain nombre de remarques et posé quelques questions. La réponse de ma fille aînée ne s'est pas fait attendre. J'y ai sentis beaucoup d'intensité. De la colère, de la déception, de la tristesse. Mais aussi de la culpabilisation. Il paraît que j'ai tort. Que c'est ma façon d'interpréter. Possible... N'empêche, cela m'a fait mal de lire :

" A l'époque où je vivais encore avec Bébichon chez vous (chez ma fille cadette ndr) et que ton mari et toi vouliez retrouver votre intimité, ça n'a pas été facile pour moi, mais je comprenais et je suis partie, j'ai vécu dans la poussière des travaux pour être partie le plus vite possible parce que c'est très lourd à porter pour moi le fait de déranger.Je ne sais pas ce que c'est que d'avoir quelqu'un chez moi 24/24h pendant des mois, mais je sais ce que j'ai ressenti quand j'ai compris que j'étais de trop dans la situation telle qu'elle était à ce moment-là...sans argent, sans emploi, criblée de dette, redevable, dans les travaux avec un bébé, avec la pression de XY et mon combat pour lui résister et plus personne pour m'aider sauf maman pour mes courses."

Ainsi donc, je n'ai fait que des courses. Je me souviens pourtant avoir lavé des vitres, avoir un jour accueilli XY pour qu'il voie son fils. Et d'autres choses encore. Je n'ai pas noté. Mais ce n'était pas assez visiblement. Ou pas le plus important pour elle, peut-être. Elle dit qu'elle n'attend rien des gens. Pourtant, elle me dit maintenant qu'elle aurait eu besoin par exemple que quelqu'un vienne dormir chez elle, de temps en temps. Ceci dit, elle a peut-être raison de dire qu'elle n'est pas en train de me culpabiliser. Elle ne dit pas que j'aurais dû, ou pu. Elle dit seulement qu'elle aurait voulu que "quelqu'un" ...

Plus loin :

"Ces 6 derniers mois j'ai du apprendre à être totalement seule. Seule sur mon lieu de travail, seule à la maison le soir sauf le vendredi soir, jour de visite de mon amie et une visite une fois par mois de l'une ou l'autre amie. Je m'y suis habituée même si je souffre quand même de la solitude. Mais je préfère de loin souffrir d'être seule que souffrir d'être de trop. Je ne t'explique pas ça pour que tu t’apitoies, j'ai pas besoin de pitié, mais juste pour que tu comprennes."

Dans ce dernier paragraphe, on dirait que ces 6 derniers mois, j'ai été totalement absente de sa vie. Elle s'est moins imposée, suite au clash avec sa sœur, ça c'est vrai. Nous nous sommes donc moins vues et moins entendues au téléphone. De là à dire qu'il n'y a plus rien eu, c'est quand même fort ! Je pourrais faire toute une liste ...