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20/03/2013

Echange de mails entre mes filles

Aucune de mes filles ne faisait le premier pas vers l'autre. C'est fait maintenant. La cadette a envoyé un mail à sa sœur en tentant de s'exprimer sans agressivité. Elle me l'a d'abord fait lire pour en discuter. J'ai émis quelques remarques de détail, de formulation. Elle a tenu compte de certaines. L'aînée lui a répondu rapidement. Elle m'en a parlé également. J'ai tenté d'éclairer les points de vue de l'une et de l'autre, dans la mesure de ma propre compréhension. Quantique médiatrice ? Ce n'est pas la première fois que je joue ce rôle. Ce n'est pas facile, surtout quand on est aussi proche.

Reproches, expressions de ressentis, mauvaises interprétations, mauvaises lectures même, éclaircissements, tout le panel des difficultés relationnelles est au rendez-vous. Il y a toujours du ressentiment, mais la bonne volonté est là, de part et d'autre. Le processus de reconnexion est lancé. C'est clair que les choses ne seront plus comme avant. Seront-elles meilleures ? En tout cas, elles devraient être plus claires, plus sincères et plus saines ...

18/03/2013

26 ème rencontre

Samedi dernier, lors de la 26 ème rencontre au centre MIR, ma fille a demandé des nouvelles concernant l'inconnu qui accompagnait XY lors de la 24ème visite à Bébichon. On n'a pas pu lui répondre. On lui a répété qu'il s'agissait d'un collègue, sans pouvoir préciser son identité. On peut en conclure, soit qu'ils n'ont pas investigué, soit qu'ils n'ont pas obtenu de réponse plus précise. Il y a quand même déjà 4 semaines de ça !

Ma fille a demandé un rendez-vous avec la directrice. Elle l'a obtenu le jour-même. Elles ont à nouveau eu un long échange. Ma fille n'a que des éloges à faire au sujet de cette personne. Elle a appris que XY n'avait pas payé les 6 derniers mois au centre. Pas d'argent a-t-il dit. Maintenant, ils lui ont posé un ultimatum. Il aura encore le droit de rencontrer son fils jusqu'à la fin du mois d'avril. Si d'ici là il n'a fait aucune démarche auprès de la justice, ce sera la fin des visites accompagnées. Sauf si ma fille accepte qu'il emmène Bébichon en dehors du centre. Car dans ce cas, ils considèreront que la situation est en évolution.

J'ai tendance à croire qu'il va se bouger. Sinon, il va perdre la face, ce qui est impensable pour un PN. Mais il faudra qu'il trouve quelqu'un qui prenne le risque de lui "avancer" l'argent pour payer son avocat, ce qui équivaudrait à une perte sèche. Ou qu'il déniche un avocat qui soit d'accord de le défendre, sachant que le précédent n'a pas été payé et que lui ne le serait probablement pas non plus. Dernière solution pour lui : se défendre seul...

15/03/2013

Télévision (2)

Tous ces questionnements au sujet de la tactique à adopter avec ma fille, tant au point de vue financier que concernant le temps à lui consacrer, ont fini par me fatiguer. Donner ? Prêter ? Aider ? De quelle façon ? Dans quelles limites ? Et puis, me sont revenus certains points de vue extérieurs. Ma voisine par exemple. Sa fille a été dans la même situation que la mienne. Mais en plus, elle recevait des coups. Les parents l'ont aidée à se débarrasser de l'homme et ont épongé ses dettes, sans lui demander de remboursement.  En compensation, ils ont donné à leur fils une somme équivalente. Ce ne sont pourtant pas des gens particulièrement riches. Je ne sais évidemment pas à combien se montait cette somme. Mais ça m'a donné à réfléchir sur le principe. Moi, je me disais qu'il faut donner à celui (en l'occurrence à celle !) qui en a besoin. Ma fille cadette d'ailleurs, n'a pas trouvé à redire sur l'achat de la machine à laver. Par contre, elle a parfois émis le regret que je m'occupe moins d'elle et de ses enfants, tout en le comprenant et sans me le reprocher.

L'idée a fait son chemin. J'ai décidé, avec l'accord de mon mari, de lui offrir un montant équivalent à la télé. Par contre, je ne vais pas le faire en ce qui concerne la machine à laver. Une solution intermédiaire, en quelque sorte.

J'annonce la nouvelle à ma fille cadette, au téléphone. Tout à coup, je ne l'entends plus. Je suppose que la communication a été coupée. C'était arrivé quelques jours auparavant. J'insiste, j'appelle, et puis j'entends une toute petite voix chevrotante de larmes. Je suis un peu interloquée. Elle croit que je fais ça parce que parfois elle s'est plainte, comme lorsque j'ai emmené ses enfants à la mer parce qu'elle en avait manifesté l'idée, qui n'était pour elle qu'une sorte de fantasme. Je la rassure. C'était pour moi l'aboutissement d'un processus dans ma petite tête. Ses enfants, je les ai emmenés parce que désormais j'étais à la retraite et que ça me plaisait de le faire, même si je n'y aurais peut-être pas songé moi-même.

Elle me dit alors qu'elle préfèrerait que je me fasse un cadeau à moi-même. Quelque chose qui me ferait vraiment plaisir ou que je m'offre une femme d'ouvrage, par exemple. Je lui explique que les petits plaisirs que je me fais me suffisent. Je n'ai pas de grandes envies. Je lui rappelle aussi que j'ai de l'argent de côté. J'ai quand même hérité de la moitié du petit appartement de ma mère et d'argent dont je ne leur ai effectivement pas donné le montant, pour des raisons que je n'expliquerai pas ici.

Elle se rassénère et me dit qu'elle va donc changer son fusil d'épaule et simplement me dire merci. Je crois qu'il n'y a rien d'autre à faire ...