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08/01/2013

Bénévolat

L'année 2012 était particulière pour moi, puisque c'était la première année de ma retraite. J'avais fait une petite liste de projets. Il y en avait neuf. Je ne voulais pas tous les réaliser, mais au moins quelques uns. Il s'avère qu'aucun n'a été poursuivi avec assiduité et que finalement je n'avais pas fait grand chose de plus que l'année précédente.

Justement, cet après-midi, à la radio, une psy expliquait qu'à notre époque, nous devions faire beaucoup plus de choix qu'auparavant, lorsque tout était plus codifié, imposé, choisi pour nous. Ainsi, maintenant, nous pouvons nous marier, ou non, vivre en couple ou seul, avoir des enfants, ou pas. Dans le temps, tout nous poussait à nous marier et à avoir des enfants. Point barre. Et c'est ainsi dans beaucoup de domaines. C'est une vraie liberté et en même temps, une difficulté car il faut du courage pour décider et en subir les conséquences.

C'est à cette difficulté là que je suis confrontée actuellement. Je fais partie d'une génération où il y avait quand même beaucoup de devoirs et peu de liberté. Il "fallait" beaucoup de choses, et tant de choix étaient impossibles car "ça ne se faisait pas". Aujourd'hui, je n'ai plus d'obligation et il m'est difficile de me les imposer à moi-même. Ajoutons à cela le fait que je ne suis pas quelqu'un qui déborde de courage et d'énergie...

Il y a aussi le fait que je me sens obligée d'être disponible pour accueillir Bébichon s'il est malade, ce qui est arrivé bien souvent cette année. Mais c'est à moitié une excuse, car il n'a été malade qu'une seule fois au cours des 5 derniers mois de l'année, et je n'ai rien fait de plus que lorsque je travaillais.

Quand j'ai relu ma liste, je me suis rendue compte que j'avais carrément zappé ce que j'avais pourtant envisagé chaque fois que je pensais à ma retraite : le bénévolat. Pourtant j'ai continué à y penser, épisodiquement, sans jamais rien décider.

Une remarque de Chaourcinette m'a fait réagir. Elle me demandait quelles étaient mes résolutions pour 2013. Je lui répondais que je n'en avais qu'une, c'est de poursuivre mon petit chemin en essayant par-ci par-là de l'améliorer. Ce à quoi elle réagit comme suit : "c'est une réponse de normand ça!! mais je te comprends!! l'âge étant là (lol ! mais non, t'es pas vieille!!) il faut se contenter de ce qu'on a !! juste le saupoudrer de paillettes de plaisir et d'or....parfois!" Cela m'a fait un peu tiquer. Que je sois vieille, ou à moitié vieille, ou jeune retraitée, peu importe. Le temps qu'il me reste avant d'être impotente diminue forcément. Il ne faut plus attendre.

Je suis donc allée revoir sur internet les possibilités de volontariat qui existent et notamment l'une qui me bottait bien et à laquelle je pensais déjà depuis des années. Et voilà ! Tout à coup cela m'a paru urgent. Il n'était plus temps de se tâter. J'ai fait ma lettre de motivation, mon CV et ce matin je suis allée demander un certificat de bonne vie et mœurs à la commune. Je peux aller le chercher jeudi. Entretemps, j'en ai parlé à mes filles, pour savoir s'il y aurait une solution si jamais Bébichon était malade un jour où j'aurais quelque chose à faire qui ne souffrait pas d'être remis. Elles ont été positives toutes les deux et m'ont encouragées. La cadette trouvait que c'était un investissement important. L'aînée était fière de moi.

Jeudi, j'envoie ma lettre.

De quoi s'agit-il ? De tutelle de mineur étranger non accompagné.

 

06/01/2013

21ème rencontre + Pourquoi le pseudo "XY" ?

Hier, Bébichon a vu son papa, qui n'était en retard que de 12 minutes. Sa ponctualité du début se raréfie.

Nous nous demandions ce qu'il allait inventer pour justifier de ne pas s'être présenté, il y a 2 semaines, à l'heure qui lui avait été communiquée par sms plusieurs jours auparavant, suite à un changement demandé par ma fille. Cette dernière croyait qu'il prétexterait la perte de son portable. Il a trouvé plus original. Il serait parti en vacances et on ne lui aurait pas donné l'heure du RV suivant avant qu'il ne parte. Une fois de retour chez lui, il aurait été trop tard pour ... je ne me souviens plus pourquoi. Et donc, il n'est pas venu du tout. C'est ce que lui explique la dame (celle qui avait trouvé "monsieur" génial en tant que papa). Ma fille lui fait remarquer que s'il ne connaissait pas l'heure, il aurait pu se renseigner. Et que s'il n'était pas chez lui, il aurait pu prévenir qu'il ne viendrait pas. La dame dit qu'il vient de s'en excuser, sans doute lorsqu'elle lui en a fait la remarque. Elle semble croire à ses explications. Soit ! Au moins, cela signifie que ses défauts de comportement sont remarqués et qu'on lui demande des comptes, en quelque sorte.

Ce qui a aussi déplu à ma fille, c'est que XY était derrière la porte pendant cette conversation et que la dame - qui le savait - a laisssé parler ma fille. Je crois que ma fille commence à lâcher un peu la réserve qu'elle s'était imposée pendant des mois. Je crains que ce ne soit pas forcément une bonne chose. Cela provient sans doute du fait qu'elle est de nouveau hyper sur les nerfs ces temps-ci.

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Pour Claude, à qui j'avais promis une explication quant au choix du pseudo "XY", la voici :

Lorsque j'ai cherché comment appeler l'ex compagnon de ma fille, j'ai pensé à toutes sortes de surnom. Péjoratifs évidemment. Du genre "l'ogre", "la sangsue", "la bête" ou je ne sais quoi d'autre. Mais j'ai trouvé que cela niait complètement l'humain qui est en lui (bien caché, il est vrai). Ensuite, j'ai pensé le nommer par sa profession, "le bûcheron". Mais j'ai trouvé que c'était insultant envers ce corps de métier. J'ai alors cherché quelque chose de plus symbolique. J'ai pensé à YY qui représentait pour moi le chromosome Y que seul possède l'homme, doublé afin de signifier son hyper agressivité. Mais je me suis ravisée car cela aurait signifié que je considère l'agressivité comme étant l'apanage de l'homme et de lui seul. J'ai alors opté pour XY (en majuscule quand même, pour indiquer le pouvoir !) Etonnamment, pour l'homme qui a mené ma fille à faire une tentative de suicide, j'ai préféré un pseudo respectant son humanité. Même si lui n'en a aucun pour autrui ...

05/01/2013

Le changement d'année

Ma fille cadette m'avait demandé de garder ses enfants pour lui permettre de fêter la Saint Sylvestre avec son mari et des amis dont les enfants seraient également gardés par leur famille.

De fil en aiguille, j'ai proposé à ma fille aînée de garder aussi Bébichon, si elle avait la possibilité d'inviter quelqu'un ou d'être invitée. Ou de se joindre à nous si ça lui bottait. Elle avait d'abord hésité et avait ensuite opté pour ne pas passer le réveillon chez nous, sans savoir ce qu'elle ferait de son côté. Quand elle a déposé son fils, elle parlait d'aller au cinéma, seule. Mais finalement, elle s'est acheté un bon petit repas chez le traiteur et a passé la soirée devant la télé. Elle a pu se lever à son rythme le lendemain et profiter de sa journée jusqu'après la sieste.

C'était la première fois que Bébichon passait une nuit sans sa mère et ça s'est très bien passé. Ma fille était tellement contente qu'elle m'a encore remerciée le lendemain, disant le bien que ça lui avait fait. Il y avait du soleil et elle projetait d'en profiter pour aller se promener avec son fils.

Jeudi, en revanche, elle me dépose Bébichon avant de se rendre à son travail. Elle est super énervée. Elle s'était "disputée" avec le gamin. Il est pafois difficile et non-coopératif. C'était le cas ce jour-là.

Le surlendemain, c'est pire. Au moment de partir, elle ne trouve plus le doudou de Bébichon. Ceci s'ajoute à l'énervement habituel des préparatifs du matin. Interrogé, Bébichon répondait : "Sais pas." Elle me raconte qu'elle a crié, qu'elle ne pouvait plus se contenir. Elle est effrayée par elle-même. Elle croit qu'elle est bipolaire. Ce n'est pas la première fois qu'elle en parle.

Bébichon, lui, essaye d'attirer mon attention pour que je lui donne les croquettes de chien pour commencer le nourrissage (c'est sa passion depuis les vacances de Noël). Je lui demande d'attendre que sa maman soit partie, après avoir vidé son sac (le sac de son trop-plein émotionnel). Il patiente. Quand elle décide de s'en aller, il se réjouit et lui fait rapidement au revoir de la main, l'air de dire "Enfin, tu t'en vas, je vais pouvoir vaquer à mes occupations". Ma fille rit :"Il a raison, je suis imbuvable aujourd'hui".

Elle rit plus encore quand je lui téléphone pour lui raconter que j'ai retrouvé le doudou. Comment il est arrivé là, personne ne le sait. Je l'ai découvert en mettant le gamin dans sa chaise haute. Le doudou pointait sa petite tête hors du bas d'une jambe de son pantalon. J'imagine que c'est Bébichon qui l'a fourré là avant d'être habillé et que ma fille n'a rien remarqué en lui enfilant son pantalon.

Tout est bien qui finit bien ! On commence une nouvelle année dans l'agitation du côté fille aînée. Bébichon va faire ses débuts à l'école, la vraie ! Finie la crèche. Maintenant il ira chez les "grands".

Quelques réflexions anecdotiques :

Moi qui suis toujours gênée d'avoir des choses qui traînent, je vois que ça a du bon quand Tifiouane (9 ans), jouant sous la table avec les 2 autres, me dit : "C'est bien chez toi, Mamy, il y a beaucoup de choses autour desquelles et sous-lesquelles on peut ramper."

Autre réflexion, à table, le lendemain. Tifitou (6 ans et demi) me demande : "Pourquoi tu fais toujours à manger des trucs qui sont bons pour la santé ?" Glups ! Je ne sais pas si c'est un compliment. S'en suit une conversation sur la diététique, l'abus de certains aliments, le plaisir, etc.

Troisième "compliment", si on n'y regarde pas de trop près. Tifiouane, en arrivant, se réjouit de passer le réveillon avec nous. Plus tard, à table, il récidive :"Je suis content d'être avec vous. Ça aurait pu être pire !" Re-glups ! Je lui demande ce qu'il entend par "pire". Il me dit :"Par exemple, rester à la maison avec quelqu'un pour nous garder". Je verrai plus tard qu'il doit vraiment y avoir pire, quand il déclare qu'il aurait aimer rester plus longtemps.