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15/07/2012

Ex beau-frère décédé

Lundi, mon ex beau frère est décédé. L’incinération a eu lieu hier. J’y suis allée et j’ai donc revu mon ex famille. Ça fait bizarre.

Lors de la cérémonie, sa fille aînée a pris la parole, les sanglots plein la voix, pour remercier son papa. C’est ce qui m’a le plus émue.

Après la cérémonie, lorsqu’elle recevait les condoléances auprès de sa famille, je l’ai embrassée tendrement. Puis, je l’ai félicitée d’avoir si bien accompagné son père jusqu’aux derniers instants de sa vie. Je lui ai dit qu’elle avait une belle famille. Elle m’a regardée, toute émue : « Tante Quantique, oh, tante Quantique … » Je pensais en rester là, mais je voyais son regard s’accrocher au mien. Je l’ai à nouveau embrassée. Elle m’a serrée dans ses bras en pleurant. « Tu seras toujours ma tante Quantique, je l’ai toujours dit ». Moi, émue à mon tour : « Ça me fait très plaisir ! » Elle rajoute : «  Tu sais que je t’aime, hein ». « Moi aussi. Je vous aime tous. » Et encore une accolade !

Lors de ma visite de la semaine précédente, elle avait été aimable, mais je me demandais s’il s’agissait seulement d’une façade. Comment me ressentait-elle, maintenant ? Je sais que lorsque j’ai quitté mon mari, ma belle famille m’en a beaucoup voulu. Il se présentait tellement comme le meilleur mari du monde et père idéal, qu’ils n’ont pas compris pourquoi je le quittais. Plus tard, quand mon ex beau-frère a quitté sa femme, je n’ai plus rencontré que lui, lors des fêtes familiales concernant mes filles et mes petits-enfants. Je ne savais donc pas comment l’état d’esprit avait évolué à mon égard auprès de tous ceux que je ne voyais plus. J’ai seulement su que ma fille aînée avait rectifié le tir sur certains mensonges que mon ex mari avait fait circuler.

Je ne les ai plus fréquentés et cela ne me manquait pas. Pourtant, cela me touche d’avoir eu ce moment intense avec ma nièce. J’étais sincère et elle aussi, je suppose. En tout cas, elle a raconté à ma fille aînée à quel  point je l’avais touchée.

14/07/2012

Ex beau-frère en soins palliatifs

Il y a 15 jours, j’apprends que mon ex beau-frère, atteint d’un cancer, est entré en phase terminale. Ma fille aînée me propose de l’accompagner pour aller lui rendre visite. J’hésite d’abord, n’étant plus tout à fait de la famille, puis j’accepte.

L’homme est en soins palliatifs, chez sa fille aînée, qui est en fait, la fille de son ex épouse. Il l’a élevée comme sa propre fille, tout comme son frère. Ils l’appellent d’ailleurs papa. Elle s’est mise en congé pour prendre soin de lui, sans discontinuer. Elle le lave, va et vient pour le servir, se lève la nuit quand il a peur, se fait parfois rabrouer, accuser de négligence. Elle reçoit les visiteurs, à n’importe quelle heure du jour. Sa propre fille, la chair de sa chair, qui ne travaille pas et habite le même village, vient le voir occasionnellement, tout comme son fils. Tous les deux avaient encouragé leur sœur à prendre leur père en charge. Ils allaient l’aider. Elle s’est retrouvée seule et commence à s’épuiser.

Ex beau-frère est alité et ne se soulève que péniblement pour boire. Il ne mange quasi plus et ne peut se coucher que d’un côté, l’autre étant envahi par une tumeur.

Il dit avoir le moral et semble en effet conscient et en paix face à l’inéluctable. Je suis impressionnée. Sa sérénité lui fait cependant défaut lorsqu’il est question de son ex compagne, pour laquelle il a quitté sa femme et qui a rompu avec lui, il y a 2 ans. Il ne lui pardonne pas sa « trahison ». Il avait un couple en or, dit-il, et elle a tout bazardé. Ayant appris son état, elle aurait voulu lui rendre visite, mais il menaçait de l’accueillir avec un  bazooka. Sa fille, elle aussi, tenait des propos haineux et de mauvaise foi. « Je la haïs ! » (Non, je n’ai pas fait de faute d’orthographe, c’est comme ça qu’elle a prononcé.) « Elle l’a quitté parce qu’elle savait qu’il était malade et qu’il ne rapporterait plus rien ! Et si elle veut venir, c’est pour se faire pardonner ». Comprenez par là qu’elle se sentirait « en faute » et qu’il était hors de question de lui pardonner. L’accusation a porté. Son ex compagne se demandait si elle n’aurait pas pu ou dû rester encore 2 ans. Ma fille aînée, à qui elle s’était confiée, lui a répondu qu’elle ne l’aimait plus depuis déjà un certain temps et que de toute façon, on ne savait pas à l’époque quelle serait l’évolution de la maladie.

Dommage toute cette rancœur …

11/07/2012

Suite des tensions entre mes filles

Les tensions entre mes filles ne sont pas dissoutes, depuis l’affaire du planning de garde des enfants que l’aînée nous avait soumis pour pallier la fermeture de la crèche de Bébichon pendant trois semaines.

Dans ledit planning, ma fille aînée se proposait de garder les 3 enfants, 3 lundis de suite. Il y avait aussi des jours où moi j’aurais dû m’occuper des 3 enfants à la fois. Comme il y avait des alternatives, j’ai refusé cette option, trop contraignante pour moi. Du coup, ma fille aînée n’envisageait plus de garder qui que ce soit ces 3 lundis, même pas son propre fils. Ma fille cadette n’a pas osé dire ce qu’elle en pensait, pour ne pas relancer le conflit.

Autre sujet de tension. Ma fille aînée, toujours dans le but d’échapper à sa solitude, avait téléphoné à sa sœur pour se voir le WE dernier, comme tous les WE. La cadette avait répondu que c’était « son » WE. Son mari étant parti avec les enfants, elle comptait en profiter toute seule. Ma fille aînée - qu’elle avait pourtant prévenue, mais qui l’avait oublié - était choquée parce que ça voulait dire qu’elle représentait une contrainte, un poids pour sa sœur. Sans doute que si elle ne se pointait pas d’office, chaque WE, sa sœur se sentirait moins envahie. Et quand je dis chaque WE, j’oublie les soirs de semaine où elle demande aussi si elle peut passer. Et ce n'est pas que pour 5 minutes.

Une autre fois, la cadette avait les larmes aux yeux parce qu’elle venait  d’apprendre que leur oncle, frère de leur père, était en soins palliatifs. Comme elle avait toujours prétendu qu’elle n’avait pas d’affinité avec son oncle et que son sort la laissait indifférente, l’aînée s’étonna de son émotion. En guise de réponse, la plus jeune lui bouffa le nez. La première ne comprit pas que ce n’était peut-être pas le bon moment pour exprimer son étonnement. La deuxième ne comprit pas que sa sœur ne comprenne pas.

Bref, c’est un beau réseau de malentendus, de maladresses, d’incompréhension et de tensions diverses ! Et il n’y a pas que ceux que je raconte ici …