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05/05/2012

Mon cousin et l’amour

Il y a un peu moins d’un an, mon cousin allemand m’envoyait une lettre manuscrite, pleine de petits dessins et de phrases de toutes les couleurs, comme pourrait le faire un enfant. Il me proposait de nous rencontrer « à l’occasion ». Il précisait : "par exemple, telle date, tel endroit, telle heure", à Bruxelles, lieu où il devait se rendre pour ses activités. Ça m’a fait sourire car l’ « occasion » était déjà bien programmée pour lui.


J’aurais volontiers accepté son invitation s'il n'y avait eu ce jour-là, la fête d’anniversaire de Tifitou. J’ai voulu lui répondre, mais j’ai remis de jour en jour et finalement je n’ai rien fait, ce dont je ne suis pas fière.


Dans la semaine, je reçois à nouveau un courrier de sa part. L’enveloppe contient une carte postale jaunie, datant des années 80, qu’il m’envoie de son adresse, en Allemagne, figurant un hôtel ... au Tyrol. C’était déjà surprenant. Mais le contenu l’était encore plus : « Chère Quantique (en  bleu turquoise, le i entouré de petits rayons rouges, mon prénom souligné en rouge également). Notre amour existe-t-il encore ? (en rouge, décoré d’un minuscule autocollant représentant 2 cœurs rouges) Ton C’n (= cousin, en bleu normal) Signé de son prénom (en bleu clair). À la place du timbre, un autocollant représentant un cœur sur un bouquet de fleurs, ainsi qu’un dernier autocollant trèfle à 4 feuilles.


Mon cousin est un monsieur de 61 ans, très doux et calme. Seul depuis de longues années. À l’adolescence, il a fait une grave dépression et je crois qu’il n’en est jamais sorti tout à fait. Il semble avoir été aidé grâce à une quête spirituelle, dans un groupe de méditation transcendantale. Il a quitté son boulot à la poste pour s’engager totalement dans cette voie. C’est ce qui fait que pour sa famille (et donc la mienne), c’est un gars bizarre dont on se gausse. Ça me fait mal pour lui. J’ai toujours eu de l’affection pour lui. Et il ne me semble pas qu’il y ait eu la moindre ambigüité entre nous, question sentiments.


Cependant, en ce qui concerne le côté relationnel, j’ai toujours été confrontée à la difficulté de la langue. J’ai appris l’allemand quand j’allais en vacances chez lui. Je peux tenir une petite conversation sur la vie courante, mais rien de plus. Et puis, comme je n’ai plus l’occasion de parler cette langue, j’oublie. Ses coups de fils ont donc toujours été pour moi davantage une torture intellectuelle qu’un plaisir. Par mail c’était plus facile, parce que j’avais le temps de chercher mes mots dans un logiciel de traduction.


Qu’entend-il tout à coup par « notre amour » ? Est-il dans la détresse ? Ma fille aînée me suggère de ne pas donner suite. Mon amie et ex collègue me propose de répondre sur le ton de l’humour, ou en parlant de tout et de rien, sans évoquer sa question. J’y réfléchis depuis des jours. Je ne veux pas ignorer sa demande. Mais je ne sais pas bien comment réagir. J’avais commencé mon mail comme ceci : « Hello cher cousin, ta carte m’a fort surprise. Est-ce que tu ne te sens pas aimé ? … » Mais déjà, je ne sais pas comment continuer …


Je pense rajouter : "en général ou de moi en particulier ?" Peut-être que ça suffit. Est-ce ambigu ?


N.B : Ma collègue et amie, à qui j'avais soumis ma réponse pour avis, me répond ceci : " Au sujet de la réponse à ton cousin, je la trouve bien mais un peu frustrante s'il n'y a pas de suite. Je la ressens comme si tu lui retournais la question mais sans rien vouloir dire de tes sentiments envers lui; or j'ai l'impression qu'il voudrait justement savoir ce qu'il représente pour toi." Elle a raison, c'est probablement ce qu'il demande.

02/05/2012

Insulte : résultat du sondage

Sont sans opinion : Sympho2 et … Chloé ! ;o)


Rajoute : dans un deuxième temps, Sympho2 explique qu'elle n'insulte jamais qu'une seule personne (hors de sa présence) et qu'il s'agit alors carrément de haine !  Je suppose qu'il y a aussi, quelque part, de la colère à l'intérieur de cette haine.


Plusieurs commentaires indiquent que la colère est le plus souvent à l’origine de l’insulte. Pourquoi en arrive-t-on là ? Parce qu’on est poussé dans ses derniers retranchements, parce qu’on ne trouve pas d’autre issue. Il s’agit donc plutôt d’une réaction que d’un acte raisonné, prémédité, comme le dit Lili.

 

Melle KTS pense que, lorsque ça lui est arrivé, elle n’a pas voulu blesser l’autre personne. Qu’elle a seulement voulu se faire respecter parce qu'elle était elle-même insultée. Je crois pourtant que, sans doute inconsciemment, c’est le but : faire mal. De mon point de vue, on n’a pas besoin d’insulter pour se faire respecter. Melle KTS dit que ça lui a fait du bien. Elle ne dit pas vraiment s’être sentie plus respectée pour autant.

 

Ceci dit, traiter quelqu’un de con par exemple me semble moins grave que d’autres insultes plus ciblées, plus personnalisées, touchant exprès les points sensibles. Chaourcinette semble s’y connaître dans ce domaine. ;o) Elle dit aussi qu'elle n'insulte pas oralement. Par contre, elle le fait par écrit, parce qu'elle peut alors mieux se contrôler. Ce qui indique qu’on peut avoir l’impulsion d’insulter, mais se retenir, de peur d’y aller trop fort (et donc de blesser inutilement, je suppose).

 

Une autre raison de se retenir est à mon avis un désir de respecter la bienséance, la bonne éducation, l'image de soi. Et aussi la crainte de rompre à tout jamais la relation.

Stef parle également de la colère. Mais pourquoi l’insulte plutôt qu’une autre réaction ? Par exemple, taper sur la table, jeter un objet à terre, quitter la pièce en claquant la porte, crier sur la personne, sans forcément l’insulter. Non, j’en reviens à mon idée. L’insulte est  destinée à faire mal. Elle remplace peut-être la baffe qu’on n’ose pas donner parce que c’est politiquement incorrect.

 

Sympho1 n’aime pas insulter - ni moi non plus - justement parce que ça fait mal. Elle trouve que c’est faire aux autres ce qu’on n'aime pas qu’on nous fasse. La loi du talion. Ça me fait penser aux parents qui frappent leurs enfants, alors qu’ils n’admettent pas que les enfants les frappent.

 

J’ai résumé ainsi mes idées et celles de mes commentatrices. Je laisse à votre réflexion d’autres causes possibles qui peuvent pousser à insulter. Elles m’ont été adressées par mail, par une personne visiblement spécialisée. ;o)

 

Moi j’insulte :

- soit par provocation
- soit pr me faire remarquer
- soit par esprit de contradiction
- soit par vengeance pour avoir été blessée/ trahie
- soit pour rompre la relation avec fracas et violence- pour écraser l'autre
- me sentir forte
- prendre le pouvoir
- pour faire la guerre/ démarrer une guerre (et la gagner si possible)


Tous les termes utilisés me font penser à une bataille, une guerre, un duel. Il doit y avoir un gagnant et un perdant. Pas de solution win-win possible. Moi je me demande ce qu’on y gagne vraiment …

 

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01/05/2012

Pourquoi insulte-t-on ?

J'aimerais comprendre. Je fais un petit sondage. S’il vous arrive d’insulter les autres parfois, pourquoi le faites-vous ? Je veux dire, quel est le sentiment qui vous anime ? Voulez-vous blesser l'autre parce que, par exemple, vous êtes vous-même blessé ? Le regrettez-vous ensuite ? Si oui, pourquoi ? Et si non, pourquoi pas ?