27/02/2015
Trois jours en haute Belgique avec les toutous
Trois jours, à nous quatre, en haute Belgique. Robin le cobaye (plus familièrement appelé "p'tit coco") est resté chez ma fille ainée, à la grande joie de Bébichon.
Pas un rayon de soleil pendant tout notre périple. Rien que de la pluie le premier jour. Mais ! Hôtel confortable. Personnel sympa. Restaurant à recommander. Les 2 jours suivants : promenades (entre les averses), repos (pendant les averses), détente ... Aujourd'hui, retour à la maison et ... retour du soleil ! C'est comme ça ...
Petit résumé en images :
En route vers un des points culminants de Belgique, la barraque de Fraiture :
Promenade dans les champs, aux alentours de Fraiture :
Houffalize :
La Roche et son château féodal :
17:34 | Lien permanent | Commentaires (12)
20/02/2015
La relation de Bébichon à sa mère (Réponse au commentaire de Captaine lili)
J'avoue, je l'imaginais plus petit...
Peut-être à cause de la période du "non" à laquelle tu fais allusion plus loin et qui serait normale s'il avait 2 ans ?
Et j'avoue, une phrase que tu as dite dans d'autres billets m'avait interpelée : tu parlais d'eux comme d'un "couple". C'est peut-être une variation de vocabulaire belge mais pour moi, une mère et son fils ne sont pas un couple... Ils sont un duo, une famille...
Ce n'est pas une variation belge. C'était voulu. Parce que je trouve que d'une certaine manière ma fille se comporte avec lui comme s'il était son compagnon, un égal. Et d'ailleurs c'est ce qui est effrayant parce que régulièrement, le gamin se comporte comme un tyran, comme se comportait son père avec ma fille. Non que je pense que ce soit héréditaire, mais parce que je crois que l'attitude de ma fille amène, provoque, attire ce genre de comportement.
Il me semble qu'en demandant à ta fille de parler d'autre chose, tu l'as replacée inconsciemment comme une femme avec des histoires d'adultes et Bébichon a naturellement repris sa place de petit garçon qui obéit à sa maman...
C'est une explication. Ma fille se demande s'il n'avait pas eu peur qu'elle me l'amène. Non pas pour un jour, mais pour de bon. Qu'elle le rejette, comme elle a rejeté son père parce qu'il était méchant. Moi, je pensais plutôt qu'il n'arrivait plus à obtenir l'attention de sa mère par les pleurs et les exigences puisqu'elle parlait tranquillement avec moi d'un sujet qui n'était pas lui. Il aurait trouvé la solution d'être gentil pour récupérer son attention, positivement cette fois. Ce ne sont des hypothèses ...
Je me doute que la monoparentalité doit rendre les choses plus difficiles mais dans ce que tu racontes, il y a un jeu de jalousie/vengeance qui me parait dépasser la simple opposition (naturelle à 2 ans...).
Je suis bien de ton avis. Pour moi c'est un jeu de pouvoir !
Je dirais qu'elle lui laisse à la fois trop de choix et pas assez d'autonomie. Pourquoi vouloir que le chocolat soit après la tartine ? Si elle pense que le chocolat est en trop, elle ne fait pas la tartine, ou elle ne laisse pas le chocolat en libre service...
Je ne comprends pas très bien ta phrase : "Si elle pense que le chocolat est en trop, elle ne fait pas la tartine". Donc ma réponse ne collera peut-être pas à ton commentaire. Le chocolat après la tartine, parce que sinon il n'aura plus d'appétit pour la tartine qui est de la nourriture, alors que le chocolat n'est qu'une friandise, un dessert. Quant à laisser le chocolat en libre service, je suis d'accord avec toi. Pour moi les friandises ne doivent pas être accessibles. Avant, elle disait que ce n'était pas un problème, qu'il n'en mangeait de toute façon pas beaucoup. Maintenant qu'il puise plus intensément, elle ne change pas l'emplacement.
S'il ne veut pas bouger, elle peut dire "ok, je pense que tu es assez grand pour marcher, et comme tu n'es plus un bébé, je ne peux pas te porter comme je le faisais avant, donc si tu veux rester là, moi je m'en vais".
Oui, c'est vrai, mais il y a un problème de sécurité. Elle ne peut quand même pas le laisser planter là, au milieu du parking. Il n'est pas assez attentif aux voitures, surtout qu'il pourrait se mettre à courir s'il ne voit plus sa mère. Ou, pour la faire enrager, il pourrait au contraire s'éloigner. Je ne le ferais pas non plus. Sommes-nous trop mères poules ?
Si elle le met au coin et qu'il fait un pas de côté, elle peut répondre "ok, tu te mets là, moi je m'en fiche, ce qui compte pour moi, c'est que tu te calmes et que nous puissions passer des moments plus agréables toi et moi.".
C'est sûr, bien que je ne sois pas certaine qu'il ne trouve pas un autre moyen de la provoquer en ne restant pas non plus à l'endroit que "lui" a choisi s'il voit qu'elle s'en fiche. Auquel cas la punition n'a plus de sens.
Qu'elle n'ait pas pensé d'elle-même à le féliciter (et plus simplement lui dire "merci") d'avoir rangé me parait assez révélateur de sa difficulté à le voir comme un petit bonhomme de bientôt 5 ans...
Ce que je n'ai peut-être pas bien fait ressortir, c'est le désarroi dans lequel elle s'est trouvée après plus d'une heure de conflit, de hurlements, de fureur, de crainte de péter un câble. Elle a été tellement désarçonnée par sa soudaine docilité et son grand sourire qu'elle en a perdu ses moyens et qu'au lieu de la réaction normale qu'elle aurait eue à un autre moment, elle est restée hébétée !
Sais-tu comment elle répond à son besoin d'attention ? Est-ce qu'elle joue avec lui ?
Pour le besoin d'attention, ne t'inquiète pas, elle lui en donne à revendre. Plutôt trop que trop peu. Elle répond à toutes ses questions, le regarde avec amour-admiration, l'encourage, répond à ses incessants "regarde, maman". Au point qu'on ne peut pas avoir une conversation entre adultes de façon suivie s'il a décidé d'intervenir. J'ai expliqué ça dans plusieurs notes. Et ma fille n'arrive pas à se faire respecter dans cette situation. Parce qu'elle veut trop bien faire pour lui et on sait que le mieux est l'ennemi du bien.
Oui, elle joue avec lui. Trop selon moi, là aussi. Tu connais beaucoup de mamans (surtout solo) qui jouent chaque matin entre 10 à 20 minutes avant de partir à l'école ? Et puis encore le soir ? Tous les matins, elle le porte sur son dos quand il sort du lit pour faire le cheval jusque dans le salon. Enfant-roi, enfant gâté, je ne sais quel est le meilleur terme ...
Est-ce qu'elle lui apprend à faire des choses ?...
Elle dessine avec lui. Elle lui explique des choses. Elle lui montre des choses. Il l'aide à nettoyer, à cuisiner aussi parfois. Je ne sais pas si on peut appeler ça apprendre à faire des choses, mais voilà !
Est-ce qu'elle lui apprend à se détacher d'elle ?
Je ne sais pas comment répondre à ça. Comment apprend-on cela à un enfant ?
Je reprécise qu'il n'y a pas de jugement. :-)
Je ne l'ai pas ressenti comme ça. :o)
19:28 | Lien permanent | Commentaires (4)
Bébichon/ma fille
Dimanche, quand nous nous sommes promenés, ma fille me disait que Bébichon était vraiment redevenu cool. Sauf de temps en temps. Mercredi, au téléphone, elle me confirmait que son comportement était maintenant génial, sauf exceptions.
Hier, en début de soirée, elle me téléphone, la voix des mauvais jours. Elle a un gros souci ! Aïe ! En 2 secondes, j'imagine le pire. Bébichon gravement malade, ou bien elle ? Mais ce n'est ni l'un ni l'autre. Bébichon est tout simplement ingérable. Il pleure depuis une heure parce qu'elle lui a demandé de ranger ses jouets et qu'il refuse. Je ne sais pas trop ce qu'elle attend de moi. Va-t-elle me demander de venir ? Je suis sans voiture de toute façon. Je lui demande comment ça s'est passé pendant cette heure où elle a tenté d'obtenir le rangement. Elle a bien sûr essayé de le persuader par mille moyens, sans succès. Elle l'a envoyé dans sa chambre où il a jeté ses affaires contre la porte. Elle l'a entendu dire : "qu'est-ce que je vais jeter pour faire beaucoup de bruit ?" !!! Il sait qu'elle n'aime pas qu'il dérange les voisins. Elle l'a mis dans le coin où il n'est pas resté. Quand elle le met dans un coin, il fait quelques pas de côté en disant : "Non, je me mets ICI !" Elle a probablement dû lui promettre l'une ou l'autre punition, ce qu'elle n'aime pas faire, je ne sais plus.
Elle ne m'appelle pas spécialement pour que je la conseille, mais pour ne pas péter un câble. Après qu'elle m'ait expliqué toutes ses tentatives, je lui suggère d'ignorer son fils. Elle me répond que c'est impossible. Il est collé à elle. Il ne la lâche pas d'une semelle. De fait, il ne cesse de lui parler pendant que je suis au bout du fil. "Ou alors il va s'endormir dans le canapé", ajoute-t-elle, ce qui lui arrive souvent. Sur ce, Bébichon demande une tartine. Elle lui répond qu'il aura une tartine quand il aura rangé. Il se remet à pleurer. "Viens m'aider Mamaaaan." - "Non, c'est toi qui a mis le bazar, c'est toi qui range !" Je me sens désarmée. Je lui propose alors de me parler d'autre chose que de son fils. "Raconte-moi quelque chose." L'idée est que Bébichon sente qu'il n'est plus le centre d'intérêt unique. Que sa mère peut NE PAS s'occuper de lui. Le bénéfice secondaire auquel je n'avais pas pensé tout de suite est que ma fille se détende, ou plutôt que son esprit se détache momentanément du conflit avec Bébichon, même si elle parle d'un autre problème. Des difficultés qu'elle a avec un collègue et qui se répercutent sur la bonne relation qu'elle a avec son chef. Je n'entends plus Bébichon. Ma fille est concentrée sur ses explications.
Tout à coup, Je l'entends s'adresser au gamin : "Tu as rangé ? C'est Vrai ? Dans le salon ? Et dans ta chambre aussi ?" Elle va voir et constate qu'effectivement, tout est clean ! Ça duré, quoi, 5 minutes ? Moins de 10 en tout cas. Je n'en attendais pas tant. Je pensais seulement qu'elle se calmerait et qu'elle gérerait mieux son fils par la suite. Elle est complètement abasourdie : "Et qu'est-ce que je fais maintenant ?" Moi : "Tu le félicites." Là, j'applique la technique d'éducation douce et positive qu'on utilise avec les chiens, LOL ! Elle s'exécute d'autant plus volontiers qu'elle est super soulagée.
Elle me raconte ensuite qu'en fait elle a regardé Super Nanny la veille. Qu'elle est dégoûtée. Que je dois avoir raison. Qu'elle fait de son fils un enfant-roi. Qu'elle tolère trop de choses et lui laisse trop de choix. Je note au passage qu'elle ne dit pas que "j'ai" raison, mais bien que "je dois" avoir raison, doutant peut-être encore ? Soit ! Du coup, le matin, elle s'était dit que ça ne pouvait plus durer, qu'elle devait reprendre les choses en main. C'est une formule qu'elle n'emploie pas pour la première fois, mais les prises de conscience se diluent parfois. Il y a des choses qui vont et qui viennent. Qui se font et se défont, nous attirant de façon récurrente vers les comportements liés aux 'habitudes, bonnes ou mauvaises ou aux fausses croyances.
La "guéguerre" avait commencé quand elle est allée le chercher à l'école. Dans la voiture, il voulait ci et ça de déraisonnable et n'avait rien obtenu. Elle gagnait la première manche. Alors, arrivé à destination, vengeance, il n'a plus voulu marcher. Il voulait qu'elle le porte. Elle a refusé. Elle a attendu 1/4 d'heure, palabrant, menaçant, sans succès. Elle a fini par le porter. Il gagnait la deuxième manche. Match nul ! Je crois que moi je l'aurais entraîné de force par le bras. À tête de bois, tête de bois et demie ! Ce qui n'est peut-être pas non plus la meilleure solution.
La soirée ne s'arrête pas là. Ma fille, toute contente, va lui préparer une tartine, mais entretemps, il a pris un chocolat. "Non, Bébichon, tu mangeras ton chocolat après la tartine." - "Noooonn maintenant !" - "Non, non, après !" - "Ouiiiiiiinnnnn" Et voilà ! C'est reparti !
Nous abrégeons la conversation. Je saurai aujourd'hui comment cela s'est terminé. Et j'espère ... qu'elle regardera encore Super Nanny ! Je devrais regarder moi aussi, tiens !
09:35 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (34)