01/02/2015
Bébichon chez la psy-bio-machin
Jeudi, je vais chercher Bébichon à l'école et le ramène chez lui où il faut que je m'en occupe jusqu'au retour de ma fille. Le marchand de glace est garé devant l'école. Je crains la scène. Bien sûr, il demande une glace. Je refuse d'un ton neutre. "S'il te plaît" - "Non, non !" Il n'insiste pas. Je suis toujours étonnée de la facilité avec laquelle il se résigne avec moi, sans même faire la tête. En revanche, pour le faire aller aux toilettes avant le dodo, je dois batailler. Ni cris, ni larmes, beaucoup de patience, un petit passage par "le coin" avec interdiction d'en sortir si ce n'est pour aller faire pipi. Il se plie finalement à mon exigence. Pour aller au lit, un peu de difficultés aussi. Plus que d'habitude. Il a peur des monstres. Je lui laisse une petite lumière, mais ça ne suffit pas. J'accepte de rester près de lui quelques minutes. Tout content, il me fait de la place dans son lit, mais je lui signale que je vais plutôt m'installer dans le fauteuil à côté. Il se couche et s'endort en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Ma fille revient de son travail vers 20 h. Sa mine est extrêmement tendue. Elle n'en peut plus des pugilats avec son fils. Elle a parfois la pulsion, toujours réfrénée bien sûr, de le mettre dehors. Mardi, Bébichon devait aller se faire manipuler par la psycho-bio-analyste découverte par ma fille. Elle l'avait prévenu. Il ne voulait pas y aller. Il avait peur. Elle allait lui faire mal. Malgré les explications rassurantes de ma fille, il n'en démordait pas. Il s'est comporté comme il ne l'avait jamais fait nulle part auparavant. Il ne voulait pas se laisser faire, s'encourait, criait, prétendait qu'elle lui faisait mal, etc. Ma fille était pétrifiée ! Jusqu'au moment où ... il s'est carrément endormi. Je trouve ça tellement étonnant de s'endormir ainsi en pleine rébellion ! Soit ! Il semblerait qu'il ait des nœuds partout. Vis-à-vis de son père, rien d'étonnant, mais aussi vis-à-vis de l'école, de la nourriture, et encore d'autres choses que j'ai oubliées. Elle a prévenu que l'effet de la manipulation ne se ferait peut-être sentir qu'après quelques jours.
Miracle, vendredi, après l'école, ma fille m'amène Bébichon pour passer la nuit et la journée suivante chez moi, afin lui permettre de faire quelques travaux chez elle. Elle est tout sourire et déclare qu'elle a retrouvé son bébé, le vrai Bébichon d'avant. Ah bon ?! Et bien tant mieux ! La thérapie ferait son effet ? Ou bien ma fille était tellement contente d'avoir un peu de temps pour elle qu'elle se comportait autrement vis-à-vis de lui et que du coup ça se passait mieux ?
Chez moi, il est comme d'habitude, collant, envahissant, plein d'énergie, mais aussi joyeux, gentil, collaborant, mignon et câlin. Le soir, ma fille vient le chercher. Elle est très contente de sa nuit sans interruption, de sa grasse matinée et du travail qu'elle a accompli. C'est là que je remarque qu'effectivement le vrai Bébichon est de retour. Il ne cesse de la harceler pour l'empêcher de bavarder avec moi. En riant, il la frappe "pour jouer", lui marche sur les pieds, lui parle fort pour accaparer son attention. Ma fille, dans sa joie, lui promet des frites. D'habitude c'est lui qui demande. Et il le demande tous les jours. Cela n'empêche pas Bébichon de continuer son manège. Elle se bat pour obtenir 5 minutes qu'elle n'aura pas vraiment. Contrairement à son habitude, elle ne s'énerve pas et ils s'en vont, comme un couple joyeux, chercher leurs frites ...
11:37 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (57)