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30/06/2013

A ... comme ...

A comme appendicite (voir note précédente), mais aussi A comme ... Alzheimer.

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Vous avez raison, nous nous sommes déjà rencontrés avant. J'ai été votre première femme.

On peut en rire, mais ... je crois que j'ai du souci à me faire ! La semaine qui vient de se terminer m'a mise face à quelques couacs du cerveaux pas très rigolos. Mon mari s'inquiète. Moi aussi. J'en parlerai à mon médecin que je dois voir sous peu ...

A ... comme ...

Samedi dernier, nous fêtions le septième anniversaire de Tifitou, chez ma fille cadette. Ma fille aînée se faisait attendre, mais cela ne nous inquiétait pas, vu que c'est dans ses habitudes. Au bout d'un moment  cependant, je l'ai au bout du fil (même si les portables n'ont pas de fils). Elle me demande de venir chercher Bébichon car elle ne se sent pas bien du tout. Elle a fort mal au ventre et a vomi. Je vais chercher le bonhomme. Nous distribuons les cadeaux et mangeons du gâteau. Peut-être ma fille aînée viendra-t-elle plus tard, si elle se sent mieux. Mais elle ne se sent pas mieux, au contraire. Elle appelle le médecin qui soupçonne une appendicite. Je ramène Bébichon et décide de rester dans l'appartement avec lui, pendant que mon mari conduit ma fille aux urgences de l'hôpital où ma fille cadette ira lui tenir compagnie plus tard, avec une de ses amies, quand ses invités seront partis.

Il s'avère que le diagnostic était exact. Ma fille sera opérée dimanche, vers 3h30 du matin.

Ma fille cadette propose de s'occuper de Bébichon le dimanche. De le garder à dormir chez elle. Et de le conduire à l'école le lundi matin. Le soir, quand toute la famille l'emmène voir sa maman à l'hôpital, il la regarde à peine et lorsqu'il est temps de partir, il ne veut pas l'embrasser. Lui qui se fait souvent prier pour manger, lui qui régulièrement ne veut pas se laver, lui qui plus qu'à son tour refuse d'aller dormir le soir, ce dimanche-là, stimulé par l'exemple de ses cousins, se plie sans problèmes aux règles de la maison.

Le mardi après-midi, j'allais rechercher ma fille à l'hôpital.

28/06/2013

Entrer en maison de retraite

Ma fille m'a demandé si je pensais parfois au moment où je devrais rentrer en maison de retraite et si ça m'inquiétait. Son père, en effet, en avait une peur bleue. Elle semblait étonnée par ma réponse. Oui, je trouverais ça dur, moi aussi. Ma mère disait qu'elle préfèrait mourir. Pour ma part, je n'irai pas jusque là.

Je pense que les gens ne se rendent pas toujours compte, quand ce n'est pas d'eux qu'il s'agit, de tout ce que cela implique. Il s'agit de quitter un cadre de vie familier, rassurant. De se séparer de la plupart des objets qui nous ont accompagné si longtemps. De quitter une maison, un jardin, un animal de compagnie parfois. Mais ce n'est pas tout. Cela implique aussi de ne plus avoir le choix de sa propre nourriture, de son café, de l'heure des repas, etc. Et quand on devient dépendant physiquement au point de ne plus pouvoir se déplacer seul, il faut attendre la disponibilité du personnel...

À la maison de retraite où je suis maintenant bénévole, il me semble que les gens sont assez satisfaits. Mais je crois que tous préfèreraient être "chez eux". Je trouve qu'on les traite de façon respectueuse. Je crois que le temps où on infantilisait les personnes âgées est révolu. Quoique cela doit encore arriver. Ainsi, j'ai entendu une jeune femme qui y travaille refuser à une dame en chaise roulante de la reconduire dans sa chambre. "Non, non, non, on ne peut pas ! Il faut rester ici !" Penaude, la dame n'a pas insisté. Plus tard, la responsable des activités (qui n'était pas là au moment de l'interdiction) a demandé à cette même dame si elle voulait partir. Elle lui a répondu : "Oh, il y a longtemps que je l'ai demandé". Des petites anecdotes de ce type montrent quand même les frustrations qu'on peut subir quand on ne peut plus se débrouiller seul. Je ne sais pas s'il y avait une raison pour interdire à cette dame de quitter le salon. Quand je serai un peu plus au courant de ce qui se passe, je me sentirai le droit d'intervenir, avec tact, bien sûr, si possible.

Il faut avoir atteint une grande sagesse pour entrer sereinement en maison de retraite. L'aurais-je si cela doit m'arriver un jour ?