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13/07/2016

Trois jours plus tard ...

Lundi, rendez-vous avec Blanche. J'ai lâché les vannes pendant toute la séance. Hier, mes larmes n'ont plus trop coulé. Ce matin, je me réveille et je me scrute. Vais-je encore pleurer aujourd'hui ? Je me concentre sur mon ressenti. Ça va mieux. Je me remets du choc. Une émotion s'annonce quand même encore. J'attends de voir ce qu'elle va provoquer. Un petit nuage se concentre entre le haut du nez et les yeux qui s'humidifient (*). C'est tout.

Maintenant, du fait de le relater, cela recommence. Ma respiration devient saccadée, courte, en surface. Une grimace naît sur mon visage. Une petite larme déborde. Je ne rejette rien. Je ne juge rien. Je laisse passer. Le sanglot s'en va, revient, s'en va à nouveau.

IMG_7658 - copie.JPGJ'attends. Petit à petit, mon regard flou se tourne vers l'extérieur. Je vois ce qui m'entoure. Je le ressens. Mes chiens paisiblement installés dans leurs paniers tout près de moi. J'entends parfois un mouvement léger. Une griffe contre un panier en plastique. Une respiration régulière. Un petit bruit de langue. Un ronflement.

IMG_7657 - copie.JPGJe vois devant moi une jardinière. Un géranium qui tarde à fleurir. Deux petits bégonias qui se remettent péniblement de l'attaque des limaces. Et les mauvaises herbes qui s'épanouissent tout autour. Pendant un quart de seconde je me dis qu'il faudrait que je les enlève. Mais on s'en fout pour le moment des mauvaises herbes, non ? Sur base de quoi d'ailleurs décide-t-on qu'elles n'y ont pas leur place ? Dehors, le soleil. Un pigeon qui s'exprime en langage codé. Tout est paisible autour de moi. Et finalement en moi aussi.

Ne pas nier la souffrance. La ressentir sans s'y opposer. Ne pas la fuir. Ne pas la chasser. L'observer, puis la laisser passer. Ne rien bloquer. Je sais que c'est la meilleure formule pour qu'elle ne se cristallise nulle part en soi.

Prochaine étape : comprendre ce qui est si fort touché en moi pour que je pleure autant ...

IMG_7659 - copie.JPG

N.B : J'ai aussi des jardinières sans mauvaises herbes ! ;)

(*) - Pour les scientifiques, il s'agit de la zone autour du sac lacrymal et du canal nasolacrymal.
     - Pour les lacaniens qui jouent avec les mots : lacrymal -> là-cri-mal ...

10/07/2016

Après le beau temps ...

Je n'étais pas encore remise de mes quelques jours de vacances avec ma fille aînée et mes 3 petits-fils que je reçois un sms de ma fille cadette : "Tu as reçu un mail important." Des étoiles encore plein les yeux, je souris en pensant naïvement qu'il s'agit peut-être d'un petit mot de remerciement de ses enfants.

Que nenni ! Un mail de mon gendre (signé par ma fille et lui) nous annonce qu'il va quitter ma fille. Que les enfants viennent d'être mis au courant le matin même. J'en reste baba ! Si je m'attendais à ça ! Il explique qu'ils ont beaucoup de respect l'un pour l'autre, mais qu'après une année de difficultés conjugales, il a pris sa décision. Pour le reste, il espère notre soutien surtout pour les enfants et le maintien de bonnes relations.

Je savais que ma fille reprochait à son mari de s'occuper très peu des garçons et de se jeter de plus en plus à corps perdu dans ses loisirs personnels (avec ses potes, avec ses collègues). Mais cela ne semblait pas être un problème qui mette en cause leur couple, du moins dans l'immédiat. J'ai apparemment mal évalué les choses. Il y avait aussi une fille, une copine (à la base la femme d'un copain) qui me semblait s'intéresser à mon gendre, mais je me suis peut-être fait un film. Je me méfie de mes "intuitions". Ces 2 raisons faisaient que je scrutais régulièrement les marques d'affection entre eux. J'étais rassurée. La nouvelle n'en a été que plus saisissante. J'ai éclaté en sanglot comme je le fais rarement. On m'aurait téléphoné à ce moment-là que j'aurais été incapable de parler.

Je ne sais rien d'autre. Ma fille cadette, contrairement à son aînée, ne se livre pas volontiers. C'est étonnant d'ailleurs, alors qu'on était si proches quand elle était encore à la maison. Je lui ai donc envoyé un sms pour lui dire que si elle voulait parler, j'étais là, QUAND et SI elle le désirait.

Je sais qu'ils ne vont pas se faire la guerre. Je sais que leur séparation n'a rien à voir avec celle de ma fille aînée et de son manipulateur. Je dois juste me remettre du choc ...