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24/07/2016

Je vais bien

J'ai passé la journée d'hier avec ma fille aînée et son fils. Je lui avais proposé de l'aider à réorganiser son appartement puisque c'était un de ses projets depuis longtemps et qu'elle n'y arrivait pas toute seule. Nous n'y sommes pas vraiment arrivées non plus parce qu'il y avait trop d'encombrement. Elle avait eu une semaine de vacances et n'avait pas eu le courage de ranger chaque jour les jouets de Bébichon. Il y en avait partout. On s'est contentées, elle, de faire des courses et à manger. Moi de nettoyer, faire une promenade avec Bébichon et les chiens, pendant qu'elle faisait la sieste. Elle frôle l'épuisement et n'arrive jamais à récupérer vu qu'elle dort très mal et se réveille crispée et le corps douloureux. Elle va d'ailleurs passer un test du sommeil dans une clinique spécialisée vendredi. Ensuite, elle aura de nouveau une semaine de congé au cours de laquelle nous reprogrammerons une petite journée "réorganisation".

Nous avons aussi beaucoup parlé bien sûr. Ma fille est une grande bavarde. Elle m'expliquait qu'elle s'était sentie mal les 3 premiers jours après avoir appris la séparation de sa sœur et de son mari. Puis elle avait balayé tout ça, se disant que ça ne servait à rien de se morfondre alors même que sa sœur n'avait pas l'air si affectée que ça. Elle précisait qu'elle ne savait pas où allait ce qu'elle balayait.

Je lui explique que je fais justement le contraire. Je laisse toutes les émotions émerger sans faire le tri. Y compris celles qui me sont personnelles et qui sont "réveillées" par la situation de ma fille cadette. Chacun fait comme il le sent, compte tenu de ce qu'il vit, de ses possibilités du moment, etc

Moi, j'ai l'impression de curer les caves de mon inconscient.

Ceci dit, mes notes peuvent donner l'impression que je suis dans le 36ème dessous, parce que je ne relate que les émotions les plus fortes alors que maintenant ce ne sont plus que des moments. Intenses parfois, mais brefs. Le reste de mes journées sont "normales" avec beaucoup de pensées pour ma fille et ses enfants, bien sûr, mais sans tristesse. J'entrevois même tout ce qui pourrait ressortir de positif de tout ça.

Bref, je vais bien.

19/07/2016

Le fil des souvenirs et des émotions

Hier, journée calme. Seule à la maison. Dehors, chaleur étouffante. Promenade matinale avec les chiens. Pause dans l'ombre d'un arbre, les chiens couchés dans l'herbe fraîche. Retour aux démons habituels. D'où rangement d'un petit coin du garage (Un tout petit). Surf sur internet. Facebook. Une chanson de Léonard Cohen "Allelujah" que j'aime beaucoup. Je l'écoute plusieurs fois, interprétée aussi par d'autres chanteurs. Je ne comprends pas bien les paroles anglaises. Ni même le sens de la traduction française. J'analyse un peu. J'écoute encore. Je me rends compte qu'il n'y a pas beaucoup de chansons ou d'interprétations qui me touchent autant. J'essaie de me remémorer ...

Tout à coup, il y en a une qui me revient. De loin. C'était il y a 20 ans (rectification, il y a 17 ans). "L'un pour l'autre" de Maurane. Elle avait été très joliment interprétée à l'église par deux jeunes filles étudiantes au conservatoire, des jumelles, accompagnées par le cœur des élèves de la classe de ma fille cadette. C'était lors de son mariage. Tiens, j'ai écrit "cœur" au lieu de "chœur". C'est parlant ! Je les revois, elle et lui, tout frais, tout amoureux, tout attendrissants. Et j'éclate en sanglots brusquement. Pourtant je ne suis pas naïve. Je me souviens bien avoir pensé à l'époque que c'était bien joli, mais que la vraie vie est souvent moins romantique.

On peut penser que j'en fais trop avec ma tristesse. Mais non, je refuse de refouler mes émotions. Je laisse monter ce qui est en moi. Y compris les souvenirs personnels de ruptures douloureuses. L'impression qu'il y a eu un malentendu de base. Que je ne valais pas les sentiments qu'on avait pour moi. De ne pas être "aimable". De n'être pas grand-chose, en fait. La douleur aussi d'avoir été quittée sans respect parfois. Surtout la dernière fois, juste avant que je rencontre mon mari. Méritais-je donc d'être traitée ainsi ?

Ils sont faits l'un pour l'autre
Comme le yin pour le yang
Comme le goût pour la langue
L'un pour l'autre
Ils sont faits l'un pour l'autre
Comme le bleu pour la mer
Comme un Dieu pour la terre
L'un pour l'autre
Crève les yeux tellement c'est clair
L'un pour l'autre

Séparer Séparer Séparer Séparer
On ne le pourra jamais, oh non non
On ne pourra jamais les séparer
Séparer Séparer Séparer Séparer
On ne le pourra jamais, oh non non
On ne pourra jamais les séparer
Ils sont faits l'un pour l'autre
Dans la foule qui avance
Un regard qu'ils se lancent
L'un pour l'autre
Ils sont faits l'un pour l'autre
Dans un monde qui se perd
Un rayon de lumière
L'un pour l'autre
Crève les yeux tellement c'est clair
L'un pour l'autre

L'un pour l'autre
L'un pour l'autre
L'un pour l'autre
instrumental
Passionnément les nuages
Même dans l'orage
La pluie les a lavés
Dans nos yeux comme une image
Du bonheur qui voyage

14/07/2016

Les indices

À posteriori, la tentation serait de me dire : "Mais pourquoi j'ai rien vu ?!" Des indices, il y en avait pas mal.

Maintenant, d'autres questions me viennent à l'esprit. Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit ? Je vois trois raisons possibles. Pour ne pas m'inquiéter. Le choc en a été d'autant plus grand. Peut-être aussi parce qu'il arrive à ma langue de fourcher et de lâcher sans le vouloir quelque chose que j'étais sensée taire et qui aurait pu arriver aux oreilles des enfants. Je ne le fais pas exprès. Je suis parfois maladroite, distraite. Tant pis pour moi ! Ou alors, pour ne pas se laisser influencer par mon avis. Elle a déjà pratiqué de cette manière dans d'autres situations.

Maintenant, je ne sais pas trop bien comment aborder ou ne pas aborder le sujet. L'aborder peut être perçu comme intrusif. Ne pas l'aborder peut paraître mettre trop de distance. On verra. Si je suis maladroite, elle ne me l'enverra pas dire ...