Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/09/2014

Bébichon fantasme

Mercredi soir, je gardais Bébichon chez lui. Dans sa chambre, ma fille a posé horizontalement une étagère initialement destinée à être utilisée en tant que colonne. Bébichon bénéficie ainsi d'une tablette sur laquelle jouer et d'un espace de rangement en-dessous. Comme j'admirais cet aménagement, il m'explique que c'est son papa qui l'a fait. Je réplique qu'au contraire, c'est sa maman. Il ne dit plus rien. Plus tard, il me raconte encore des trucs que son papa aurait fait dans le salon. Je rectifie à nouveau. "Mais non, mon chéri, ton papa n'est pas venu, il n'a rien fait de tout ça !" Il me répond alors : "Oui, mais je raconte une histoire." Moi : "Ah, alors ça va, si tu sais que ce n'est pas vraiment ton papa, tu peux continuer à me raconter ton histoire".

Ceci m'a rassurée. Il invente, en donnant le beau rôle à son papa, mais au moins il est conscient du fait que c'est du fantasme.

02/09/2014

Quelle matinée !

Hier et aujourd'hui, on est venu installer notre nouvelle cuisine. Vu le va-et-vient et les portes qui s'ouvrent et ne se referment pas forcément, les toutoutes sont enfermées dans le living, avec nous, ou sans nous, selon nos occupations. Ou bien, elles sont mises dans le jardin. Elles n'aiment aucune de ces situations qui ne sont pas normales pour elles et donc stressantes, en plus du bruit des scies et des foreuses. Beaucoup d'aboiements donc, de sauts et de grattages de portes. Un moment donné, je les sors au jardin pour faire leurs besoins. Je propose à mon mari 2 solutions. Il veille à ce que les portes menant à la rue restent fermées le temps de la sortie. Ou bien je l'appelle avant de rentrer, pour qu'il les maintienne fermées un moment, le temps de rediriger les chiens vers le living où je les enfermerais.

Malheureusement, mauvaise communication, des deux solutions mon mari choisit la 2ème, sans me le dire alors que moi je pense à la première, sans demander confirmation. Je rentre donc avec les chiens. Surprise de ne pas voir mon mari, je remarque en revanche une porte grande ouverte. Un des installateurs m'annonce qu'un de mes chiens est sorti. C'est Laly. Encore ! C'est la deuxième fois. Je vous épargne le détail de ses traversées et re-traversées de rue. De mes appels superbement ignorés. De mes approches avortées. De ma peur qu'elle ne se fasse renverser. Des voitures qui ralentissent ou même s'arrêtent pour ne pas la mettre en danger (Merci, de tout cœur, merci !).  De mon envie de pleurer. De mon pessimisme (cette fois je n'aurai pas autant de chance !) De ma rectification mentale (faisons confiance à l'univers !) Jusqu'où va-t-elle m'entraîner cette fois ? Avec mes clapettes aux pieds. Pas pratique pour courir !

Mon mari a pris l'heureuse initiative de se lancer à notre poursuite. Arrivé à une dizaine de mètres derrière moi, c'est lui qui l'appelle. Et là, oh surprise, elle s'arrête, les oreilles en alerte, nous voit et s'élance vers nous. Je l'encourage, comme au cours d'éducation canine. Mais à un mètre de moi, elle dévie brusquement et continue son chemin vers mon mari. Il n'a pas plus de chance. Elle lui fait le même coup, puis traverse à nouveau la route. Nous aussi. Je l'appelle une nouvelle fois. Elle furette et ne vient pas. Elle est maintenant entre nous deux et nous nous approchons doucement. Il faut qu'elle choisisse par où aller. Je m'accroupis. Elle court à nouveau vers moi et tente une fois encore de m'échapper au dernier moment. Mais cette fois, elle choisit le mauvais côté (pour elle). De mon point de vue, c'est une aubaine. Le passage est plus étroit car il y a une voiture en stationnement. Et c'est là que la vieille Quantique fait preuve de suffisamment de souplesse pour capturer au passage son lévrier préféré, par la cuisse, en se jetant à terre comme un gardien de but (j'exagère à peine). Elle n'essaie même pas de résister. C'est fini, Laly. Tu l'as eue ta promenade en liberté. On rentre à la maison. Une dame lavant ses carreaux se réjouit de voir que nous avons récupéré notre petite futée fugueuse.

J'ai mis du temps à me remettre de mes émotions. Je n'avais plus envie de rien pendant une bonne heure. Tout est bien qui finit bien, mais j'ai l'impression de résister de moins en moins bien à ce genre d'émotion.

berkemann-original-sandale.jpg

 

N.B. Les "clapettes" dont je parle sont en fait des sandales orthopédiques en bois comme celle-ci (j'ai la droite aussi !).