Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/08/2017

La relation avec mon mari

Chloé me suggère une note concernant ma relation avec mon mari. Ça me paraît intéressant, ne serait-ce que pour moi, mais je ne sais pas bien par où commencer.

Je me lance. Quand je l'ai rencontré, je sortais d'une relation douloureuse. Un homme qui m'a portée aux nues. Qui voulait quitter sa femme pour moi. Qui voulait m'épouser. Qui m'avait choisie. Puis, le feu s'est transformé doucement. Non pour devenir une braise chaleureuse, mais pour s'éteindre irrémédiablement. Du moins de son côté. Je le voyais, je le sentais, mais quand je posais la question, il le niait et inventait des raisons bidons. Il avait des soucis dans son travail. Il ne voulait pas abandonner sa fille. Etc ...

S'il me l'avait annoncé tout de go, j'aurais souffert, bien sûr. Mais ce no man's land du sentiment qui a perduré longtemps m'a mené tout droit vers la dépression. Je lui ai pratiquement arraché l'aveu de son désamour.

Le pire, c'est que par la suite, il me téléphonait de temps en temps. Il me disait qu'il pensait à moi. Il avait la voix pleine de tendresse, comme s'il avait des regrets. Alors, nous nous voyions. Alors, nous faisions l'amour. Mon amour, mais pas le sien. Quand c'était fini, il redevenait distant. Cela se reproduisait environ toutes les 6 semaines. Est-ce le rythme hormonal masculin ? En tout cas c'était le sien. Je savais désormais qu'il ne cherchait qu'un complément purement physique. Même si ça ne faisait que me maintenir dans la dépression, je ne pouvais pas encore lui résister.

Dans mes moments de rêveries, j'essayais d'imaginer un autre homme. Quel genre de gars me plairait ? Quelles qualités aimerais-je trouver chez lui ? J'ai invoqué l'Univers pour qu'il soit gentil. Et aussi pour qu'il soit reconnaissant de ce que je ferais pour lui. Pas comme mon premier mari qui trouvait tout normal, voire insuffisant. Pas un macho, j'avais assez donné dans le genre. J'ai obtenu ce que j'ai demandé. Avec le recul, je me dit que j'aurais dû ajouter quelques conditions supplémentaires ! Nan, je rigole.

Très vite, j'ai découvert qu'il était alcoolique. Ce fut une difficulté constante pour moi, sauf pendant les 18 mois où il a fait abstinence, avec l'aide d'un médecin. Ceci ne pose plus de problèmes à présent. Il n'est pas guéri, mais je ne suis plus confrontée à son état quand il a bu (yeux rétrécis, gentil, hyper sentimental, mais benêt), vu qu'il le fait dans sa maison de campagne où il se rend chaque semaine sans moi. J'ai pu prendre ainsi du recul et cesser d'être stressée à cause de ça. Il faut dire aussi que lors des fêtes familiales, il est tout à fait modéré à l'heure actuelle. Apparemment, il gère mieux qu'il ne le faisait auparavant.

Sinon, ce qui me pèse, c'est son impatience, son stress, ses énervements. J'arrive quand même de plus en plus à prendre de la distance. Surtout si ça ne me concerne pas. 

Par contre, le gros travail intérieur à faire maintenant - c'est en cours - concerne ma réaction face à ses énervements à mon encontre, avec lesquels j'ai beaucoup de mal. La cause, mon accumulation compulsive notamment, mais pas que. Je comprends tout à fait son irritation dans ce domaine. Mais ! J'apprends tout doucement à me déculpabiliser, à ne pas porter ce qui ne m'appartient pas et à débusquer ce qui sous-tend ses colères.

Un exemple : J'ai l'habitude de balayer la poussière dans un coin et de la laisser là, avec le balai, jusqu'au prochain balayage, voire davantage. Quand il s'énerve une bonne fois à ce sujet, je réussis pendant quelque temps à ramasser et ranger le balai, de peur qu'il ne se fâche. Mais les mauvaises habitudes sont tenaces et reviennent. Ma psy m'a demandé  pourquoi il ne ramasse pas lui-même, puisque ça le dérange ?" La question était pertinente, mais j'étais encore dans la culpabilité de ne pas le faire moi-même. J'aurais pourtant pu lui opposer des fonctionnements semblables qu'il avait lui-même. Par exemple, quand il lave la voiture, il laisse TOUJOURS dans le garage les seaux d'eau et les éponges. Mais ce n'est pas dans ma nature de mettre l'autre dans son caca pour me disculper. Je n'y pense même pas sur le moment. En ce qui concerne le balai et la poussière, il invoque son mal de dos et son allergie à la poussière. Là encore, je pourrais ricaner. Quand il va dans sa maison de campagne, où la poussière ne fait pas défaut, il passe du temps à couper et ranger des bûches et à transporter des sacs de pellets. N'est-ce pas pire que de ramasser un peu de poussière ?! Il a fini par m'avouer qu'effectivement, ce n'est pas la poussière en elle-même qui le dérange, mais bien le fait que je n'aille pas jusqu'au bout de MON travail. C'était probablement une prise de conscience pour lui. Je lui ai alors parlé, sans le lui reprocher, juste à titre d'exemple, des seaux d'eau qu'il laisse quand il a lavé la voiture. Il n'a pas trouvé d'arguments pour expliquer son attitude. Depuis, il ne me fait plus la remarque. Il ne ramasse pas la poussière pour autant ! Ha ha ha ! Il ne vide pas plus les seaux ! Pas plus tard que la semaine dernière, il a lavé la voiture, a laissé les seaux en justifiant que la voiture n'était pas très sale et que je pourrais utiliser l'eau pour autre chose. Ha ha ha !

Pour le reste, notre couple n'est pas en danger, même si parfois je me demande jusqu'à quand mon mari supportera ma façon de vivre ... ou jusqu'à quand je supporterai ses récriminations ... À vrai dire, l'intervalle entre les crises rétrécit à chaque fois. Mais les dernières étaient moins violentes et davantage dans la tolérance ...

13/08/2017

La réponse du berger à la bergère

Sur facebook :

Lui, le 5 août 2017 à 22h19 :

Ne remettez pas votre bonheur à plus tard

« Quand je serai en vacances », « Quand j’aurai fini mes études », « Quand j’aurai un travail », « Quand j’aurai rencontré quelqu’un », « Quand j’aurai déménagé, « « Quand j’aurai mon premier enfant », « Quand j’aurai divorcé », « Quand je serai à la retraite ».

Rien ne vous empêche d’avoir des projets et des rêves ! Mais le bonheur commence à la minute présente. Ne le réservez pas au futur.

Elle, le 12 août 2017 à 9h25 du matin :

Note à moi-même

Y’a personne d’entre nous qui va s’en sortir vivant. Alors arrête de te prendre au sérieux. Mange de la bouffe délicieuse. Marche au soleil. Saute dans l’océan. Dis toujours la vérité. Ecoute ton cœur. Ecoute ton intuition. Sois bizarre. Sois drôle. Sois généreux. Sois honnête. C’est tout. Y’a pas de temps pour autre chose.

Ils sont séparés depuis un an. Lui, c'est mon gendre, habituellement davantage dans l'action que dans la réflexion. Je ne sais pas s'il est "heureux", mais il s'éclate. Fêtes diverses, bouffes entre potes, beuveries, ski 3 fois par an, parcours sportifs. Tout à la hausse depuis qu'il a quitté ma fille. Il semble s'être libéré d'elle ...

Elle, c'est ma fille. Loin d'être guérie de cette séparation qu'elle n'a pas choisie, pas voulue. Mais je pense que ça va mieux. Elle l'idéalise moins. Elle prend aussi conscience de la dépendance dans laquelle elle était vis-à-vis de lui et commence à s'en libérer. À tenter en tout cas ...

Chacun cherche sa nouvelle voie comme il peut ...

01/08/2017

La déontologie du psy

Suite à l'intervention de Chloé sur ma note précédente, j'ai fait quelques recherches à propos de l'inadéquation de la part d'un psy de parler de sa vie personnelle. En effet, après avoir d'abord éludé ma question à propos du décès qui l'avait empêchée de me recevoir, ma psy avait répondu à ma question.

Voici ce que j'ai trouvé :

1) Le code de déontologie du psychothérapeute psychanalytique indique en son article 9 :

... Il (le psy) évite notamment de donner au patient des informations sur sa situation personnelle et familiale,

2) Dans la mesure où un psychologue le juge utile, pertinent, et en présence de certains patients seulement, il peut de temps en temps faire part d'anecdotes ou d'expériences personnelles. La rencontre reste une rencontre humaine, et un peu de partage ne fait jamais de tort. Mais cela ne doit pas constituer une habitude et doit rester l'exception.

https://www.lepsychologue.org/articles/vie-privee-psychologue.php

3) ... peut-on envisager qu’un psy parle de lui dans l’intérêt de son patient ? À l’heure où les praticiens sont nombreux à publier des ouvrages à forte connotation autobiographique, où se développe aux États- Unis la thérapie humaniste inspirée de l’œuvre et de la pratique psychiatrique d’Irvin D.Yalom, la question passionne et interroge la profession.

http://www.psychologies.com/Therapies/Vivre-sa-therapie/Relation-avec-son-psy/Articles-et-Dossiers/Un-psy-peut-il-parler-de-lui-a-ses-patients

Il me semble donc que les choses ne sont pas forcément si tranchées que ça. Et à mon avis, ma psy n'a pas fait de faute.