26/10/2016
Suis-je malade ?
Chloé me fait remarquer qu'en psychanalyse il est question de "patient" et non de "client", comme je l'avais retranscrit erronément de mémoire. De son côté, Chaourcinette s'étonne que je me considère comme "malade", mais elle n'a pas d'autre mot à proposer.
Or, si je consulte Wikipedia, je constate que le mot patient est dérivé du mot latin "patiens", participe présent du verbe déponent pati, signifiant « celui qui endure » ou « celui qui souffre ». Je ne souffre pas physiquement, bien sûr, mais bien psychologiquement.
Par ailleurs un malade est celui dont la santé est altérée. En l'occurrence, dans mon cas, la santé mentale. Je suis donc bien "malade". Peut-être que le mot "dérangée" me conviendrait mieux. C'est un terme à consonance péjorative et pourtant ! Il est soudain parlant pour moi - cela me vient en écrivant - car il correspond très bien mes problèmes : je n'arrive pas à ranger. Je suis sûre que si j'y arrivais dans ma tête, j'y parviendrais aussi dans ma maison. Ou alors je me leurre ?
11:16 | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
dérangée ne me convient pas non plus !! lol
Tu n'arrives pas à ranger.....est ce que ça va avec l'accumulation d'objets ?? parce que je trouve que c'est différent.... l'homme n'arrive pas à ranger...car pour lui, une table sans foutoir est une table qui ne vit pas....Il lui faut des pièces pleines de trucs qui traînent....sa mère était carrée, tout était bien rangé et il se sentait très mal à l'aise dans cette maison sans âme disait il...Il a tout changé après sa mort, les pièces sont chargées d'un joyeux bordel et il reste persuadé qu'elle doit être enragée de voir ça de l'endroit où elle est !!
Moi, j'ai besoin d'un minimum de rangement, sinon ma tête me joue des tours....donc, il y a des limites à ne pas dépasser....je lui laisse plusieurs pièces où il peut se laisser aller, mais c'est IMPÉRATIF, il n'a pas le droit d'encombrer la cuisine, la salle à manger, la salle de bain et ma chambre !! quand il déborde chez moi, je prends tout son bazar et je le jette dans sa piaule....et s'il recommence, c'est par la fenêtre....
Comme tu le dis, je pense que dans sa tête c'est un peu le chantier !! et ça se répercute sur sa manière de vivre !
mais en travaillant dessus avec ta psy ça devrait s'arranger !!
Bises
Écrit par : chaourcinette | 27/10/2016
Dérangée ne te convient pas parce que c'est un qualificatif assez humiliant sans doute. Mais si on ne juge pas, si on prend le mot à la lettre : dé-rangée ? Moi, ça me parle. Je ne suis pas rangée. Je ne suis jamais entrée dans le rang. Tiens, je viens de la trouver celle-là ! Merci Chaourcinette. Tu me fais avancer.
Chez ton homme, on voit bien qu'il agit en réaction à sa mère. En ce qui concerne ma mère, elle était ordonnée, mais pas à l'excès. Je n'ai pas le souvenir d'avoir été harcelée dans le domaine. D'ailleurs, j'étais assez ordonnée étant jeune. C'est bizarre, non ?
Question accumulation, oui, c'est différent. Dans ce domaine, rien n'a changé pour moi ! Pas d'un poil ! :(
Bises !
Écrit par : quantique | 27/10/2016
ah oui tiens, pas mal ! dérangée pour quelqu'un qui n'arrive pas à ranger !
Écrit par : chloé | 27/10/2016
Ben oui ...
Écrit par : quantique | 27/10/2016
Coucou Quantique ! Ça faisait longtemps que je n'étais pas passé par ici, j'avais changé De navigateur et perdu mes favoris. La psychanalyse pour moi n'est pas un moyen de guérison, puisque cela signifie littéralement analyse de la psyché. Il s'agit d'une analyse. Pas d'une thérapie. Pour guérir quelque chose il faut être en psychothérapie Et non en analyse. Il faudrait donc que tu changes de thérapeute.
Quant à ta réflexion Sur le fait d'être dérangée et que le bazar ambiant chez toi reflète le fait que tu ne sois pas rangée dans ta tête, m'étonne. En effet tes écrits sont toujours très structurés, Les mots bien choisis Et tu donnes au contraire à lire L'aspect de quelqu'un de très ordonné et de très cadré.
A gratter, non ?
Et sinon, j'ai beaucoup aimé ton récit avec le jeune syrien qui craque, Parce que cela Effectivement nous rappelle toute l'humanité qu'il y a derrière et toute la souffrance... Et je trouve Que ton témoignage Permet de ne pas oublier Que ce qui leur arrive est terrible...Et effectivement il faut aller au-delà du dossier, de l'aspect administratif, De l'égoïsme ambiant...
Voilà mes petites réflexions du matin ! Bisous !
Écrit par : nots | 27/10/2016
Sans doute les mots sont-ils parfois inadéquats ou limitatifs. Malade, pas malade. Guérir, ne pas guérir. Ma psychanalyste me dit que le but, en gros, c'est de trouver qui on est et d'être au plus près de son désir. Le moyen, en super bref, ce sont les associations. Alors, analyse ou psychothérapie, je crois que le point commun c'est quand même la recherche d'un mieux être.
Bisous, Nots !
Écrit par : quantique | 27/10/2016
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