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27/11/2020

Une lueur d'espoir

Mardi ma fille aînée m'annonce au téléphone qu'elle a pris une décision. Elle va prendre du recul par rapport aux vidéos qu'elle regarde. Ou du moins essayer. Sinon elle va se rendre complètement malade. Elle l'est déjà, dit-elle. Son fils lui a dit qu'il croyait qu'elle ne l'aimait plus. Qu'il n'était plus intéressant. Qu'elle ne s'occupait plus de lui. C'est dur d'entendre un enfant dire ça à sa mère. Pauvre Picolo. Ils ont parlé longuement. Elle a tenté de le rassurer, l'a câliné et lui a promis de faire mieux dorénavant.

J'étais tellement soulagée, même si tout n'était pas gagné, que l'idée d'une nouvelle balade ne me rebutait plus. Nous l'avons faite hier. Elle semblait bien plus accessible à la nature que les fois précédentes. Plus joyeuse aussi. Déçue même quand mon mari et moi avons décidé de rebrousser chemin. Ceci dit, heureusement que nous l'avons fait car Laly a eu un problème. Elle qui d'habitude ne relève quasi pas la tête, la truffe au ras du sol, concentrée comme un chien policier sur la piste d'un malfrat. La voilà qui ralentit l'allure, et ne s'intéresse plus à aucune odeur alléchante. Je remarque le manège et je me pose des questions. Elle finit par ne plus avancer du tout et à se tenir bizarrement, le dos légèrement arqué. Nous rentrons chez ma fille en la portant alternativement, mon mari et moi. Elle ne geint pas, se laisse complètement faire.

Chez ma fille, elle se couche et semble se détendre. Je téléphone au véto qui pense qu'il s'agit d'un problème de vertèbre et qui conseille de surveiller et de voir venir.

Ma fille nous fait un thé et nous passons un bon moment. La seule chose de complotiste qu'elle a évoquée, c'est la raison du couvre-feu qui serait peut-être une façon d'installer la 5G la nuit, en douce, pendant que tout le monde est cloîtré chez soi. Car elle dit ressentir des sortes de vibrations bizarres dans son corps et Picolo ressentirait la même chose.

Enfin, ce fut une bonne après-midi, sauf que je suis allée chez le véto dans la soirée, Laly n'ayant quasi pas mangé et hurlé de douleur quand j'ai voulu la déplacer. Piqure anti-inflammatoire et anti-douleur. Repos. Pauvre Laly !

 

 
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24/11/2020

Ma fille au plus bas

Mercredi dernier, j'envisageais de faire à nouveau une balade avec ma fille aînée et son fils. Mais la météo n'était pas encourageante et moi pas très courageuse. J'ai donc reporté au WE.

Le samedi, je n'étais toujours pas en forme. J'ai reporté au dimanche. J'ai fait une sieste de 3 heures. Au réveil, après avoir pris un petit en-cas, j'ai commencé à avoir des vertiges. Je titubais littéralement. J'ai fini par vomir et j'ai passé le restant de la journée couchée devant la télé.

J'ai l'habitude de ce genre de crise, même si maintenant elles se font rares. Celle-ci était différente des autres. Etait-ce une réaction au message que ma fille m'avait envoyé le matin-même ? Je lui demandais si elle avait réfléchi à un nouveau travail. Elle m'avait répondu : "Je t'enverrai mon idée plus tard." Elle avait donc une idée ? Au lieu de me réjouir, j'ai craint le pire, vu la dernière "idée" sublime dont elle m'avait fait part à la fin du mois d'août et qui m'avait mise hors de moi. Du coup, je n'avais pas vraiment envie d'entendre ce qu'elle projetait. Je restais pourtant capable de me raisonner et d'envisager qu'il s'agisse de tout autre chose. J'aurais peut-être une bonne surprise ? Mais mon corps s'est désolidarisé de ma raison. J'ai eu une crise d'angoisse, suivie d'une grosse fatigue et de la crise que je viens de raconter.

Le lendemain, je me suis sentie un peu mieux, mais je n'avais toujours pas envie de me promener. Ni de savoir ... Et comme le temps était maussade, j'ai encore annulé la promenade, mais j'ai fini par lui demander par texto en quoi consistait l'idée ? Je préférais l'apprendre de loin que d'y être confrontée frontalement.

Finalement, l'idée ne concernait pas son avenir professionnel. Il y avait eu quiproquo. Elle parlait d'un endroit de balade. Comme quoi je me suis fais du souci pour rien. Enfin, pour rien c'est beaucoup dire car la vérité n'est sans doute pas plus réjouissante.

Je savais que de l'empêcher de parler de ses sujets favoris serait très frustrant pour elle, vu qu'elle ne parlait quasi plus que de ça. Elle me l'a confirmé dans un mail disant qu'elle ne s'était jamais sentie aussi seule dans la vie. Que son père lui manquait terriblement car elle croit que lui l'aurait comprise. Ce sont maintenant de parfaits inconnus qui la soutiennent, qui lui remontent le moral (des complotistes sur internet). Sous-entendu, pas sa famille. Elle voudrait que je comprenne que vu ce qui se trame dans le monde, c'est difficile pour elle de parler "de tout et de rien".

Ce mail m'attriste, mais me met en colère aussi. Donc, si je ne la soutiens pas dans son complotisme, je ne la soutiens pas du tout ? Son père la comprendrait ? Le connaissant, je l'imagine plutôt la traiter de malade. Je sais bien que c'est un cri de détresse qu'elle lance et son père (idéalisé vu qu'il est mort) un refuge.

Je lui réponds que pourtant je suis là. Je l'ai toujours été. Je lui explique que mon idée en lui proposant des balades, c'est de la reconnecter à la vraie vie, à la nature, à son corps, etc. Je lui demande comment je peux la soutenir. Si c'est en l'écoutant parler encore et encore de complots ? Et quelques autres questions par exemple au sujet du dégoût qu'elle ressent, de la colère et de l'espoir. Et je lui demande si elle ne croit pas devoir se faire aider par un ou une professionnelle.

Dans sa réponse, elle n'y tient plus et reparle des informations mensongères, des vaccins qui vont modifier notre ADN, de la lutte pour nos libertés, etc

Moi, je me tiens à ma ligne de conduite. Je ne réponds à rien qui touche au sujet tabou. Même si parfois je me demande si je fais bien.

Je constate alors qu'elle n'a répondu presque à aucune question et lui en fait part. Elle me répond : "Heuuu, je croyais que j'avais répondu." Et du coup, elle me répond, point par point. Ce qui est assez interpellant, c'est que j'ai posé 13 questions. Elle n'a répondu qu'à 3 d'entre elles. Mais le plus sidérant, c'est que les seules réponses qu'elle m'ait faites se rapportent aux complots ! Les 10 autres ne semblent même pas avoir effleuré son esprit. Comme si ça n'existait pas !

Mais j'ai une bonne nouvelle. Enfin, il y a aussi du moche là-dedans. N'empêche ! Un espoir d'éclaircie ... dans une prochaine note ...

 

 

 

 

 
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10/11/2020

1:29:39 !!!

C'est le temps de notre communication téléphonique de ce matin. Ma fille a parlé de son fils, de ses voisins, de son non-retour au boulot, de son allergie, de sa sœur, du site qu'elle voudrait ouvrir. Elle n'a pas parlé du contenu dudit site (diffuser sa nouvelle vision de la "vérité"), seulement de l'aspect technique. Elle a évoqué Trump, mais sans s'y arrêter vraiment. Je l'ai laissé dire. Elle m'a demandé qui était la personne avec laquelle elle avait échangé sur mon compte facebook (dialogue au sujet de l'élection de Donald Trump, qu'elle avait interrompu au dernier argument de la personne en question, tiens, tiens !) Vers la fin, par contre, elle m'a demandé si j'avais vu les photos qui "prouvent" la fraude électorale : "Est-ce qu'ils les ont montrées à la télé ?" La question visait à mettre en lumière la malhonnêteté intellectuelle des médias classiques. Je lui ai d'abord répondu qu'au journal télévisé il en avait été question, mais qu'on ne montrait pas forcément tout. Erreur de ma part. Je répondais à un sujet polémique "interdit" par moi-même. Je me suis vite rattrapée : "Mais j'avais demandé qu'on n'en parle plus." Elle a rit : "Ah oui, c'est vrai !"

Ma curiosité a malgré tout été piquée au vif. Car je dois dire qu'une question me vient régulièrement quand elle me parle : "Et s'il y avait du vrai dans tout ça ?" Je suis allée voir ce qu'il en était. Et j'ai trouvé qu'il s'agissait d'anciens documents datant des élections précédentes. Que les photos avaient été postées sur tweeter et supprimées rapidement, mais qu'elles avaient eu le temps d'être vues et relayées abondamment. J'ai réfléchi. Je n'ai pas mis longtemps à estimer que ces explications ne conviendraient pas à ma fille. Elle allait me dire que c'était fake, que tweeter fait partie du complot ou que le site prétendant qu'il s'agissait d'une intox était à la solde des démocrates. Peut-être même des Illuminati. Je rigole. Elle n'a jusqu'à présent pas fait de lien de ce genre. Par contre, elle m'a affirmé un jour que les Illuminati existaient bel et bien. Bref, elle trouverait bien une contre-explication. Je me suis sentie plus calme. J'avais besoin de vérifier si ce n'est pas moi qui me laisse embobiner, mais je n'étais pas frustrée en ne rétorquant pas.

 
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