20/01/2023
Toubib et compétence !?
Lors de la consultation, mon toubib consulte son ordinateur pour vérifier le rythme auquel je suis déjà venue le voir pour le souci que je lui expose. Il lit tout haut les 4 dates précédentes. Il fait ses commentaires et propose alors d'investiguer plus avant, vu la récurrence du problème. Au moment où il complète mon ordonnance, je lui demande de bien vouloir me noter lesdites dates. Il me répond que ça n'a pas d'importance, que je ne peux rien faire avec ça. J'insiste :
- J'aimerais quand même bien les avoir, pour mon information.
- Non, (il me répète un peu la même chose qu'au début et rajoute quelques autres considérations que j'ai oubliées)
- Ça vous dérange tant que ça de me les donner ?
- Je vous les ai données. (D'un air narquois.)
- Vous me les avez lues, mais je n'ai pas retenu. En quoi cela vous dérange-t-il de me les noter ?
- Je dois déjà faire assez de choses stupides. (Il rigole.)
- Et ça, vous trouvez que c'est une chose stupide ?
- Oui, (Il rigole à nouveau, puis plus sérieusement) et il est de ma compétence d'en juger.
Je m'en vais, un peu éberluée, sans le payer car j'avais oublié mon portefeuille.
J'y pense à plusieurs reprises dans la soirée et me prépare à lui dire ma façon de penser quand j'irai le lendemain régler ce que je lui dois.
À son cabinet, je lui tends les billets et il me donne l'attestation de soin en échange. Je l'interpelle :
- Je ne crois pas être une personne difficile et votre attitude d'hier m'a assez choquée.
- Je comprends que ça puisse être irritant. J'étais irrité moi-même. Surtout que je vous avais donné les explications. Mon attitude était justifiée.
- Je ne trouve pas. (Il me regarde alors avec sévérité)
- Je ne suis pas votre domestique... Vous n'avez pas à me donner des ordres... Vous n'êtes pas ma patronne.
- Des ordres ? C'était juste une demande. Une toute petite demande. Ça vous aurait pris 2 petites minutes.
- ...
- Bon, eh bien, je vous souhaite encore une bonne journée et à la prochaine fois. (Je le gratifie d'un sourire tendu.)
Par cette dernière phrase, j'ai voulu lui signifier que l'affaire était close pour moi. Il m'ouvre la porte pour me laisser sortir, calme comme à son habitude et j'ai même droit à un sourire, comme si rien ne s'était passé. J'aurais voulu lui dire aussi que je ne contestais pas sa compétence professionnelle, mais bien sa compétence humaine, en tout cas pour cette pauvre petite histoire. Qu'il n'avait pas été sympa.
Il ne m'a pas donné raison et ne se remettra sans doute pas en question, mais ce n'est plus mon problème. Moi je suis satisfaite. J'ai dit ce que j'avais à dire. Enfin presque tout. Sinon, ça m'aurait torturée pendant des jours. Il en fera ce qu'il voudra ...
Quand il m'a téléphoné pour me donner les résultats de l'analyse, il était comme à son habitude, posé, détendu et disponible. Je me demande ce qui lui a pris.
16:27 Publié dans Anecdotes et réflexions diverses | Lien permanent | Commentaires (10)