25/01/2021
Les complots du dimanche
Ma fille nous avait invités à venir manger dimanche à l'occasion de son anniversaire. Comme par la suite, au téléphone, elle semblait sans énergie, j'ai proposé de partager simplement un gâteau, ce qui l'arrangeait bien.
Elle semblait de bonne humeur et l'ambiance était bonne. La veille, elle avait été invitée par mon autre fille (qui appréhendait certains sujets de conversation). Mais tout s'était très bien passé. Elles avaient rigolé, chanté et même dansé. Elle n'avait que peu abordé les thèmes sensibles du moment. Mais le peu qu'elle en a dit est quand même interpellant ! Elle a déclaré qu'Angela Merkel avait démissionné et comme sa sœur disait ne pas en avoir entendu parler aux infos, elle s'est étonnée : "Ah bon ? Ils n'en ont pas parlé ?" (sous-entendu aux médias "classiques".) Elle a aussi expliqué que les grilles installées autour du Capitole après l'invasion du 6 janvier n'étaient en fait pas destinées à prévenir une nouvelle pénétration par la force, mais qu'elles allaient servir à empêcher l'évasion des prisonniers qui y seront enfermés dans le futur. Je suppose qu'elle parle des "corrompus pédo-satanistes & co" qui sont tous sur le point d'être arrêtés. Et aussi que Trump prévoit de construire un nouveau Capitole pour rendre le pouvoir au peuple. (?!) Bref, vous voyez le genre !
Je m'étais un peu préparée à réagir à ce genre de discours, mais avec nous, elle n'en a rien dit. Par contre, elle s'est étendue sur les aberrations du vaccin anti-covid. Je n'avais pas toutes les données en tête pour contre-argumenter. De toute façon, comme d'habitude, elle ne demandait aucun avis. Elle monologuait. J'ai tout au plus apporté quelques nuances qu'elle a accueillies par une moue. Il n'y a pas eu de réelle controverse. Je n'avais donc pas de point de départ pour expliquer à Picolo, comme je l'avais prévu, qu'il n'était pas obligé de prendre parti. Qu'il pourrait décider plus tard de ce qui lui semblait vrai, quand il serait capable de s'informer par lui-même.
Un moment donné, il fallait que je sorte les chiens. Mon mari et Picolo m'ont accompagné. Ma fille n'a pas voulu. Du coup, j'aurais eu l'occasion de parler à Picolo en aparté. Je n'ai pas pu. J'imaginais qu'il répèterait mes paroles à sa mère et qu'elle y verrait une sorte de complot contre elle. En tout cas une contre-influence à son insu. Je préférais en parler en sa présence.
Quand je discutais le matin avec ma fille cadette, on cherchait ce qu'on pouvait faire pour aider l'ainée. Tout à coup, elle a dit qu'elle avait l'impression qu'on était en train de comploter. Décidément, on n'en sort pas des complots ! J'ai quand même précisé que les complots pouvaient être positifs !
22:45 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (6)