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22/01/2021

Est-ce du délire ?

J'étais contente que ma fille décide de suivre une vraie thérapie. Pas seulement une séance destinée à obtenir un certificat médical. J'étais rassurée aussi qu'elle accepte de prendre des anti-dépresseurs. La psychiatre lui a apparemment donné les arguments qui l'ont convaincue. Mais voilà que j'apprends par le biais de mon autre fille, qu'elle ne les avait pas encore pris et qu'elle semblait être réticente. Les deux sœurs ont discuté et ma fille ainée a promis qu'elle les prendrait. Je m'inquiète quand même. Que va-t-elle faire ?

Depuis plus d'une semaine, je réfléchis à l'attitude que je pourrais avoir à son égard. Surtout quand nous irons la voir dimanche. Ne pas la braquer. Ne pas être intrusive. Ne pas se montrer - et donc ne pas être - critique ou jugeante. Montrer de l'empathie. De l'amour. De la bienveillance. Mais malgré tout aussi rester vraie ...

Pour ne pas la blesser, je me suis abstenue de lui montrer ma joie et mon soulagement que Biden soit définitivement investi. Je me suis même retenue d'en parler sur facebook comme je l'avais fait quand il avait été élu. À l'époque, elle était intervenue pour dire qu'il fallait attendre la fin des recours. Car elle est bien sûr persuadée que l'élection a été volée à Trump. L'ironie du sort est que l'investiture avait lieu le jour de l'anniversaire de ma fille. Elle n'en a pas parlé non plus quand je lui ai téléphoné pour lui souhaiter un bon anniversaire.

Elle avait transgressé plusieurs fois mon interdiction de me parler de Trump et des complots divers qui tous se rejoignent, dit-elle. Avant qu'elle ne le fasse, j'avais déjà remis en cause mon attitude que j'avais fini par trouver rigide, suite à divers articles lus au sujet des complotistes et notamment quand l'un d'eux fait partie de vos proches. Je n'ai donc plus l'intention de la brider complètement. Je ne vais pas non plus objecter pied à pied comme je l'avais fait au début. En fait, je vais me laisser guider par mon instinct du moment.

Pour en venir au mot "délire" utilisé par Nots, que je remercie par ailleurs de ses commentaires enrichissants, voici ce que j'en pense (pour le moment).

On peut dire que ma fille délire, dans le sens qu'elle raconte des énormités. Mais d'un point de vue psychiatrique, elle ne délire pas, selon moi. En effet, ses "délires" n'émanent pas d'elle, mais de ce qu'elle lit sur internet. Elle répète les délires des autres, ce qui n'est ni rationnel, ni sain, j'en conviens. L'exemple que donne Nots (la femme qui raconte que le maire a tiré au bazooka dans sa fenêtre) montre bien que le fait est faux et a été créé dans son esprit à elle. Ce n'est pas le cas pour ma fille. Nots, si tu me lis, tu me diras si mon raisonnement est exact.

Ceci dit, je n'exclus évidemment pas un problème réel de santé mentale. Une forme de paranoïa notamment. Des comportements bipolaires aussi. Et une sérieuse dépression !

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