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16/06/2015

Nots réfléchit à mes histoires ...

Depuis plusieurs jours je réfléchis à tes histoires de remarques à dire et ne pas dire, je n'arrivais pas à savoir ce qui me dérangeait et à quoi ça me faisait penser. C'est en lisant le com' où tu dis que si tu attends qu'elle te le demande, tu ne donneras jamais ton avis à ta fille. Je me suis alors dit : "et alors ? elle est grande et n'a pas forcément besoin de l'avis de sa mère, sauf à lui demander..."

Dans un premier temps, j'ai pensé : "C'est quand même incroyable ! Dans la vie normale, dans tous les milieux, quand on discute de quelque chose, plein d'avis sont donnés sans être sollicités et sans poser de problèmes. Mais moi, parce que je suis la mère, je dois me taire ?" Par la suite, je me suis dit que si ma fille ne me demande que rarement mon avis, il est fort possible qu'en fait, sans doute inconsciemment, elle préfère ne pas le connaître. Non pas parce qu' "elle est grande" et qu'elle sait, mais parce que ça risque de remettre le sien en cause ou de mettre en lumière ce qu'elle ne veut pas reconnaître. Ce ne serait pas grave si j'étais une amie avec laquelle elle serait sur un pied d'égalité. Mais je suis sa mère et donc, elle a peut-être le sentiment de rester la petite fille qui ne sait pas. Il faut croire que c'est plus humiliant.

puis, j'ai réfléchi à son rapport à l'autre et notamment son ex et j'ai pensé à l'analyse transactionnelle, et aux rôles que l'on adopte. Peut être y a t-il dans ton positionnement le rôle de "sauveur". Dans les remarques que tu fais, il y a un côté "sauveur de l'humanité" qui s'adresse précisément à des personnes qui ne semblent pas demander à l'être ( dans les cas cités, te demandaient elles de l'aide / ton avis sur un problème ?) Et donc, qui les place en position d'infériorité, ce qui, forcément, génère de l'agacement...tu serais celle qui sait tout, elles celles qui ne savent rien, elles se sentent peut-être infantilisees. Et la concernant dans son problème avec bebichon et son ex, peut être qu' elle se met aussi en position de faiblesse ou de victime ce qui place l'autre ou en position de sauveur ou en position de bourreau....

Il est clair que ma fille a tendance à endosser le rôle de la victime qui n'a pas de chance et qu'il faut aider, bien que ça ait bien évolué depuis quelques années maintenant. Alors, est-ce que je joue à la sauveuse ? C'est bien possible. Heureusement quand même que je ne vire pas bourreau ! C'est vrai que j'aimerais bien l'aider. Non pas à faire son ménage ou à lui refiler tous les sous qu'elle aimerait par exemple, mais l'aider à voir clair surtout et chercher avec elle des solutions. Parce qu'il faut quand même dire que je n'ai pas la prétention d'avoir une solution toute faite à tous les problèmes. Je précise aussi que je ne lui cours pas après. C'est elle qui me raconte sa vie par le menu, et notamment ses difficultés. Ne pas donner d'avis ou de suggestion n'est quand même pas évident dans ces conditions. Si je m'inscris dans le rôle de "sauveuse", c'est une réaction à ses plaintes continuelles et à l'impression qu'elle donne (et qu'elle dit) d'être prête à péter un câble.

Il faudrait réussir à identifier clairement les rôles des uns et des autres, et changer de posture. Ce n'est pas facile à faire, mais en s'exercant c'est possible. Par exemple, remarques tu souvent, lorsque tu suggères quelque chose qu'elles répondent : "oui MAIS" ? Si c'est le cas, c'est que tu t'es mise en position de sauveur, elle de victime. Accepter ta proposition la sauverait et changerait son statut. Alors, soit elle se met en position de victime et tu es tentée naturellement de te mettre dans celle de sauveur et l'astuce pour ne pas tomber dans ce travers serait de lui demander ce qu'elle envisage elle dans telle ou telle situation", soit c'est toi toute seule qui te place en position de sauveur, et elles, refusant leur statut de victime, se rebellent...

Tu as raison, la réponse est souvent : "Oui mais ... !" Par exemple, quand je lui ai expliqué la technique expliquée par Chaourcinette pour éviter que son petit-fils ne continue à faire pipi au lit, elle m'a rétorqué immédiatement : "Si tu crois que ça va l'ennuyer de sentir ses fesses mouillées." ce qui équivaut à un : "Oui mais, ça ne marchera pas". Ceci est le premier exemple qui me vient à l'esprit, mais en fait, ça m'est égal qu'il fasse encore pipi au lit à 5 ans. Elle continue à s'en plaindre, mais je ne dis plus rien. Ce qui me dérange beaucoup plus, c'est la relation difficile qui s'installe entre elle et son fils et le résultat que j'imagine sur l'enfant plus tard, avec ses petites amies notamment. Et ça, c'est difficile pour moi.

Suis pas sûre d'être très claire (ni pertinente d'ailleurs), mais si le sujet t'intéresse, y a des bouquins et des sites sur le sujet. Et si je suis à côté de la plaque pour le cas précis, dans tous les cas, c'est un truc qui peur servir pour la vie de tous les jours...

Je remercie toutes mes commentatrices, Chenille, Chloé, Chaourcinette, Daisy, et Captaine pour la peine que vous vous êtes donnée pour me faire part de vos avis (sollicités,  contrairement à ceux que je donne à ma fille !), des réflexions, des suggestions et de ce fait alimenter ma réflexion. Vous êtes des cœurs !

Je précise que je n'ai parlé que de ma fille aînée parce que le cas de ma fille cadette est un peu différent et je n'ai pas ce sentiment de devoir l'aider. C'est juste qu'elle se sent culpabilisée par mes réflexions sur la santé.

 

Commentaires

oui on est des coeurs !!!!! ça c vrai !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Écrit par : chloé | 16/06/2015

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Écrit par : quantique | 16/06/2015

Merci à toi d'accepter nos points de vue. :-)
La réflexion de Nots me parait intéressante, parce que je me demande si elle ne rejoue pas ce rôle de victime avec son fils, qu'elle place du coup dans un rôle de manipulateur... En lui donnant inconsciemment ce pouvoir, elle y trouve son compte, et c'est pour ça que c'est si difficile de changer sa manière de faire, et qu'elle ne te demande pas vraiment ton avis tout en se plaignant beaucoup. L'astuce du "qu'est-ce que tu envisages de faire ?" la replacerait effectivement dans sa responsabilité d'adulte autonome qui fait face aux situations.
Et j'avoue m'étonner que ce soit la relation qui t'inquiète, dans l'idée d'un futur en plus, plus que l'état actuel de Bébichon ... parce que d'après ce que tu racontes, ce petit bout ne me parait pas très bien dans sa peau d'enfant...
Évidemment, c'est un ressenti à partir de ce que tu racontes, pas un diagnostic, et encore moins un jugement.
Bonne suite de réflexions !

Écrit par : captaine lili | 16/06/2015

Je suis contente de cette discussion avec tous ces avis parfois différents qui permettent de progresser. Oui, la question "qu'est-ce que tu envisages de faire ?" me semble une bonne option.

Pour préciser la phrase qui t'étonne, c'est en effet la relation qui m'inquiète, car une relation où le rapport de force devient une habitude est une relation où les deux protagonistes souffrent. La crainte pour le futur vient en sus. Ça t'étonne moins ? :o)

Écrit par : quantique | 16/06/2015

oh oh ! me voilà sur le devant de la scène !
Finalement...
Je me doutais bien que probablement elle était beaucoup dans la plainte et que par ricochet, elle te place malgré toi en position de sauveur...
Le "oui mais" est caractéristique (et magique). Dès que je l'entends dans mes relations, je sais que je suis allée trop loin, ou que les rôles sont pervertis...
Dnas ce cas, je me tais, et j'arrête les propositions et renvoie à l'autre son questionnement. En général ça marche. Et si l'autre continue sa plainte et tente de me placer en sauveur qui sera "envoyé chier", il peut m'arriver de dire carrément les choses : mais pourquoi me demandes tu mon avis puisque lorsque je te le donne ça te dérange ?
Bon, en tout cas, contente si ma réflexion a pu faire avancer le schmilblick...
Merci de ton écoute et du temps pris pour y réfléchir et répondre !
Bisous

Écrit par : nots | 17/06/2015

Tu es sur le devant de la scène parce que ton commentaire demandait plus de réflexion (et plus d'effort de compréhension hi hi!) J'ai donc décortiqué.

Je dois rajouter que si ma fille est souvent dans la plainte, l'accroc que nous avons eu quand j'ai exprimé mon point de vue au sujet du petit garçon qui n'avait pas de supporters est différent (ma note "mon regard, mes remarques"). Elle ne se plaignait pas et a pourtant réagi vivement quand je lui ai exposé mon point de vue, comme si je la critiquais. Finalement, c'est comme si je lui donnais un avis non sollicité et qu'elle me répondait "oui mais". Et pour cet aspect de mon regard de mère critique je n'ai pas encore de solution. Pareil pour ma fille cadette.

C'était une chouette discussion, pleine de bon sens et d'idées nouvelles. Merci encore.

Écrit par : quantique | 17/06/2015

j'ai tout lu....et tout est dit, je pense....je n'en rajouterai donc pas !!
qu'il est dur d'être parent ! l'homme est celui qui est remis en cause, comme toi par dernier fils.....pourtant, il a donné énormément de lui avec cet enfant ! tellement, qu'il souffre de se sentir "rejeté" dans tout ce qu'il dit, dans tout ce qu'il fait.....
si la réflexion (la même hein !) vient de moi...tout est pris différemment...
Parfois, je passe les messages du père au fils pour plus de compréhension...
chez nous la différence est flagrante ! le père intello, la mère plus prosaïque, plus les pieds sur terre....Donc, pour les fils, je suis celle qu'on écoute, et lui , celui qu'on met en doute....
Très très dur pour lui !
bises ! (t'as vu ça marche aujourd'hui !! hier, impossible d'accéder à ton blog !!)

Écrit par : chaourcinette | 17/06/2015

Oui c'est difficile d'être parent. Si je comprends bien, entre le père et le fils, tu es le saint esprit ? ;) Mon cas semble quand même moins pénible que celui de ton homme. Les accrocs ne sont pas légions. Je ne suis pas rejetée dans tout ce que je dis et fais. Juste quand elles ont l'impression que je les juge.

Oui, j'ai vu que ça marche aujourd'hui. C'est bizarre et embêtant ces bugs. Merci de ton intérêt ! Bises !

Écrit par : quantique | 17/06/2015

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