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19/07/2012

Pied écrasé (rêve)

Je m’informe pour savoir quel bus je dois prendre. À l’arrêt, je le vois arriver de loin, débouchant d’une rue latérale. En fait, c’est plutôt un grand camion de transport. Je hèle mes filles qui se trouvent de l’autre côté de l’avenue qui est très large. C’est la cadette qui arrive, avec son vélo. Je lui dis que ce n’est pas elle qui est sensée m’accompagner. Elle rectifie. C’est bien elle. Je me rends compte que je me suis trompée. Elle monte à l’avant dans le bus, avec son vélo. Dans ces entrefaites, j’entends l’aînée crier très fort “attention”. Puis elle pousse de grands cris de douleur. Je me précipite et la vois, couchée sur le dos, le long des rails du tram, au milieu de la route. Elle se roule par terre en tenant sa cheville. Son pied est réduit en bouillie. J’imagine qu’un véhicule a dû le lui écraser, mais je n’en vois aucun. Des pavés manquent le long des rails, comme s’il y avait des travaux, pas très importants. Je dis à ma fille ado dans le bus d’aller chez sa grand-mère. Pendant que je cours vers ma fille aînée, un ouvrier se précipite déjà vers elle pour la secourir ainsi que d’autres personnes. Je me dis qu’elle ne saura plus marcher…

La veille, ma fille m’avait téléphoné en début de soirée. Elle était à la taverne attenante à la piscine, à 2 pas de chez moi, où elle attendait son repas, après avoir été nager avec Bébichon. Ma première réaction fut, je l’avoue, la crainte de la voir débarquer. Pourquoi me téléphone-t-elle de là ? Par hasard ? Ou dans l’espoir que je l’invite ou que j’aille la rejoindre ? Je n’en ai pas envie. Elle commence alors à me parler de son entrevue avec la psychologue du MIR et me dit qu’elle en a marre. Elle est sur les nerfs et j’ai l’impression que ces derniers temps c’est trop souvent le cas. Pourtant, ce qu’elle me raconte ensuite, et qui fait l’objet de ma note précédente, ne me paraît pas négatif.

Elle met fin à la conversation car son repas arrive. Entretemps, elle m’a refilé son stress, alors qu’il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat, même pas un petit cobaye d’ailleurs ;o). Bref, je suis prise d’agitation. Mon mari en rajoute une couche. Je le prie de ne pas me stresser davantage. Il se tait et j’essaie de me calmer. Je pars dans le bureau avec une envie de pleurer. Je me laisse le temps de prendre conscience de l’émotion qui me submerge, de l'accueillir. Je réalise que je pleure égocentriquement sur moi-même, pas sur les malheurs de ma fille. Puis, je m'efforce de me concentrer sur ce que je fais pour évacuer l’écureil qui saute de synapse en synapse dans mon cerveau. J’y parviens, au bout de … je ne sais plus … d’un temps très long, trop long !

Je crois que ce rêve me parle de ce coup de fil. La souffrance de ma fille, que je ne peux soulager. Il faut un médecin. Ma fille qu’il faut secourir. Qui va devoir être prise en charge puisqu’elle ne saura plus marcher seule et ma peur de ne pas arriver à le gérer. Moi, qui ne peut pas continuer le voyage de ma vie (prendre le camion) ni même les chemins obligés que toute personne doit suivre avec plus ou moins d’angoisse (le bus). Je dois rebrousser chemin, comme si j'étais une éternelle maman, d'un éternel bébé dépendant. Ma fille cadette a la chance de garder plus ou moins son autonomie (le bus), même si c’est dur (le vélo) et en plus, je l’envoie chez ma mère, qui saura s’occuper d’elle.

En fait, j’ai l’impression que ce qui se joue, c’est la pression engendrée par la situation de ma fille et surtout son problème de solitude. Je la gère généralement pas mal, mais ici, il y a comme un niveau qui a été atteint au-delà duquel cela va devenir pénible.

Si l’on se place dans l’optique que tous les personnages du rêve sont des parts de moi-même, on peut dire que je (ma fille) mets en garde en criant “attention”. Mais je me fais quand même écraser le pied (on me marche ou on me roule dessus). Ce cri exprimerait une mise en garde, de la colère et pourrait m’aider à me libérer de la pression. Je prends mon pied, mais inversément à l’expression. J’ai mal !

La part de moi que représente l’ouvrier vient au secours de ma partie en souffrance. Il est grand, fort et sait travailler. Cette part masculine et compatissante de moi va pouvoir m’aider.

Une autre part de moi (ma fille cadette) décide de continuer son petit bonhomme de chemin.

Il y a du boulot, mais peut-être pas tant que ça. La rue ne nécessite que de petits travaux, mais il vaut mieux s’y atteler avant qu'elle ne se dégrade davantage, avant que je ne sois écrasée, moi ou mon pied !

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