Une bonne nouvelle n'arrive jamais seule

Depuis le début du mois de mars, ma fille aînée s'est mise à la recherche d'un emploi. Elle en a refusé un premier qui n'était pas à la hauteur de ses exigences financières. Elle a eu un entretien avec une autre firme qui a marqué son accord avec le salaire qu'elle exigeait. Elle a hésité un peu. Elle voulait attendre la réponse d'un troisième employeur potentiel à qui elle avait envoyé son CV.  Mais hier déjà elle m'annonce qu'elle a accepté l'offre du deuxième. Elle commence le premier avril. C'est pas croyable !

Comme le disait mon titre, une autre bonne nouvelle a suivi qui m'a époustouflée. Elle m'avait déjà dit qu'elle ne regardait plus de vidéos anxiogènes. J'avais traduit : plus de vidéos complotistes. Car des vidéos, elle en regarde toujours énormément. J'ai clairement pu le constater quand j'étais chez elle dimanche pour aider son fils à travailler pour l'école.

Je disais donc qu'hier, en me parlant du travail qu'elle allait commencer, elle me dit : "Ben oui, si c'est pour regarder des conneries sur internet, autant travailler. Ebahie, je lui réponds en rigolant : "À qui le dis-tu !" Car pour moi, évidemment, les conneries ce sont les vidéos complotistes. Pour elle, ce sont les vidéos en général. Elle ajoute : "Oh, mais j’ai décroché de tout ce que je regardais avant, tu sais. Finalement, on dit tellement de chose de part et d’autre que personne ne saura jamais la vérité. Alors, finalement, on verra bien ce qui arrivera."

Ma surprise est grande ! Ma joie l'est tout autant ! Bien sûr, elle ne dit pas qu’elle doute, encore moins qu’elle s’est trompée. Elle s’échappe plutôt de la complosphère par une pirouette. Je ne crois pas qu’un jour elle admette qu’elle était complètement à côté de la plaque pour certaines choses. Mais pour le moment, elle s’éloigne de ce monde parallèle qui, à part améliorer son niveau d’anglais, ne lui a fait que du mal. Et pas qu'à elle ! Elle semble revenir dans une réalité plus tangible. Ce brusque revirement, je ne l'avais pas vu venir. Mais quel soulagement !