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19/05/2024

Le reflux émotionnel

Ma fille aînée allait relativement bien ces temps-ci. La période des fêtes est pour elle une période faste au point de vue contacts humains. Le réveillon de Noël chez sa sœur. Le lendemain midi chez nous. Nos papotages avec moi quand elle dépose Bébichon le matin et le reprend le soir pendant les vacances. La Saint Sylvestre chez une amie. Le 1er janvier chez une autre. Je craignais le reflux. Je n'avais pas tort. J'entends de nouveau parler d'isolement, de sentiment de ne pas être aimée, de grosses difficultés avec Bébichon dont j'ai évoqué quelques aspects dans ma note précédente.

Il semblerait que Bébichon enchaîne les crises de colère. Il en demande toujours plus. Cherche à dicter sa loi. Ma fille lui explique et réexplique longuement pourquoi il ne peut pas faire telle ou telle chose. Comme il n'en démord pas, elle s'énerve et ça finit par de gros clashs. Elle émet l'idée que c'est peut-être son comportement à elle qui est en cause. Pour ma part, j'en suis persuadée. Ces derniers jours, ma fille disait que ça allait mieux : "Il commence à comprendre que son comportement entraîne mon énervement et que finalement ça se termine mal." Cela ressemble à un revirement. Ce serait donc quand même à l'enfant de changer ?

Elle parlait aussi de sa réaction de rejet envers Bébichon. Le mot "rejet" est fort et pourtant je n'ai compris la mesure de sa signification qu'aujourd'hui. Nous sommes allés chez ma fille pour son anniversaire. Ma fille cadette devait arriver avec ses enfant une heure plus tard. J'ai habillé Bébichon pendant que ma fille terminait de se sécher les cheveux. Ensuite, Bébichon est resté un peu avec son papy dans le salon, pendant que je parlais avec ma fille dans la cuisine. Mais cela n'a pas duré longtemps avant que Bébichon vienne nous rejoindre et solliciter ma fille qui a eu immédiatement un geste d'agacement qu'elle m'a ensuite fait remarquer. Il ne l'a pas lâchée pour autant. Nous nous sommes alors installées au salon. Presque aussitôt Bébichon a interrompu ma fille pour faire un spectacle de marionnette que nous étions sensés regarder. Vaincue, ma fille lui a alors dit : "Et bien c'est ça, je vais attendre que Tiouane et Titou soient là pour que tu ailles jouer avec eux et que je puisse parler tranquillement. J'ai attendu de voir comment l'affaire allait tourner. Allait-elle vraiment se laisser dominer ainsi ? Petit à petit, elle a commencé à sourire un peu tristement à la vue de son petit spectacle. Je n'étais bien sûr pas d'accord avec cette démission. J'ai donc tenté de remettre les choses à leur juste place en m'adressant à Bébichon d'une voix joyeuse : "Voilà ce qu'on va faire. Tu vas nous montrer tes marionnettes et on va regarder pendant 5 minutes. Après, Maman pourra parler et toi tu attendras jusqu'à trois heures que tes cousins arrivent. C'est Papy qui chronomètrera et qui dira quand les 5 minutes sont passées." Le moment venu, ma fille lui a encore accordé un peu de temps supplémentaire pour "terminer" son spectacle. Ceci est juste un exemple des suppléments qu'il obtient de la part de ma fille. Ensuite, il s'est tenu calme, demandant seulement 2 ou 3 fois, quand il serait 3 heures.

C'est plus tard, à table, que j'ai réalisé l'ampleur de ses difficultés avec son fils, quand elle a dit à sa sœur qu'elle avait énormément de mal avec Bébichon. Qu'elle ne le supportait plus.

Il faudra que je trouve le bon moment pour lui parler de mon sentiment à propos de sa relation avec Bébichon. Et aussi la bonne façon de le faire. Pas si facile !

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