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02/06/2023

Lundi 15 mai

Ma fille aînée me téléphone pour me demander d'aller la conduire chez le médecin et de l'aider à faire ses courses. Elle est complètement bloquée du dos.

Dans la voiture, entre le médecin et les courses, elle me parle du procès intenté contre Trump pour viol. Elle ne croit pas du tout à sa culpabilité. Le contraire m'aurait étonné, mais je ne dis rien. À vrai dire, je m'en fiche.

De retour à son appartement, après les courses, nous mangeons ensemble et devisons tranquillement. Mais à nouveau, elle aborde des sujets polémiques. Elle m'accuse en passant de ne chercher qu'à la contrer et de vouloir à tout prix lui faire avouer qu'elle a tort. À l'époque où elle ne parlait plus de tout ça, je ne l'ai jamais confrontée à ses prédictions qui ne s'étaient pas réalisées. Je ne voulais pas la mettre dans l'embarras et blesser son égo. Mais il est vrai qu'un jour elle m'avait dit avoir eu tort de croire à certaines choses. Comme c'était elle qui en parlait je lui ai demandé lesquelles. Elle a botté en touche. Je lui avais redemandé par deux fois ce qu'il en était. Là aussi, elle me donna une explication qui en ferait rire plus d'un. Elle ne considérait s'être trompée en rien, mais pour certaines choses, on ne saura jamais si c'était vrai ou non car il n'y avait pas de preuve, ni dans un sens ni dans l'autre. Je lui ai alors rappelé trois de ses croyances, parmi les plus extravagantes (je n'ose même pas les écrire ici) en demandant si elle y croyait toujours. Elle m'a répondu que c'était trop compliqué à détailler à 2 doigts sur son smartphone, que son ordinateur était mort et qu'elle ne pouvait pas se permettre de faire ça sur l'ordinateur au boulot. Encore une façon de ne pas répondre à une question gênante. Je n'ai plus insisté. 

Elle est revenue aussi sur le soi-disant aveu de la responsable Pfizer selon lequel le géant pharmaceutique aurait caché que le vaccin anti covid n'avait pas été testé quant à sa contagiosité. J'avais répondu que ce n'était pas un secret. Que cela se savait à l'époque. Elle affirmait mordicus que non : "Même les complotistes ne le savaient pas !" Elle m'a fait douter. Je me suis dit que j'allais vérifier plus tard.

C'est alors qu'elle a remis sur la table l'histoire de l'hydroxychloroquine, qui était utilisée depuis 70 ans en Afrique et ailleurs dans le monde. Je lui ai demandé si on avait des statistiques des effets indésirables à la suite de l'absorption de ce médicament. Elle s'est offusquée : "M'enfin Maman ! Ce médicament a été mis sur le marché avec l'autorisation de l'OMS ! C'est nul ta question !" Elle s'est levée, s'est réfugiée dans sa cuisine d'où elle m'a répété : "Elle est vraiment nulle ta question".

J'en ai eu marre. Je n'avais même pas envie de me défendre. J'ai ramassé mes affaires, je l'ai embrassée et je suis partie. Je n'étais pas énervée. J'étais juste lasse ... Elle n'a pas tenté de me retenir ...

Le soir, après quelques recherches sur internet, je lui ai envoyé le lien vers une page datant de 2020 (!) qui disait clairement : "l’efficacité vaccinale sur la transmission virale n’a pas été évaluée".

Je l'ai aussi renvoyée vers un site expliquant la pharmacovigilance, c.-à-d. la récolte constante de données concernant les effets néfastes indésirables éventuels des médicaments. Ma question n'était donc pas du tout nulle !!!

Je lui signalais que je n'attendais pas de réponse. Je n'en ai pas eue ... Pas de réponse est aussi une réponse !

Je vous promets que ma prochaine note au sujet de ma fille sera bien plus positive. Mais elle ne concernera pas le complotisme.