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21/03/2020

Le coronavirus et moi

Même si je suis dans une tranche dite "vulnérable", le coronavirus ne me fait pas paniquer. Ainsi, je fais mes  courses sans masque ni gants et, contrairement à beaucoup d'autres, je continue mon bénévolat à la maison de retraite. Les mesures prises y sont assez  strictes. Les portes sont verrouillées et ne peuvent entrer que les personnes autorisées, pas les proches. Et chaque entrant doit se laver et se désinfecter les mains. Les résidents peuvent recevoir des colis que le personnel emballe dans des sacs en plastiques et qui sont stockés pendant 4 jours avant d'être remis aux destinataires afin d'être sûr que le virus ne soit plus actif. Ils ne peuvent contenir ni nourriture, ni fleurs. Il y a quand même quelques incohérences. Par exemple, la température des résidents et de tout le personnel est prise 2 fois par jour. Mais pas celle des bénévoles. Pourquoi ? Je comprends bien qu'ils doivent s'adapter à une situation jamais expérimentée à ce jour.

Je ne suis donc pas paniquée, disais-je. Pourtant, par deux fois déjà, j'ai eu des nausées. Et aujourd'hui, je m'offre une migraine. Je suis persuadée que c'est à cause du stress. Toute cette ambiance inédite, toutes ces informations constantes dans les média, la coupure avec les proches, les précautions à prendre, le confinement, finissent par m'atteindre. Ce n'est pas vraiment de la peur, j'ai l'impression que c'est un peu comme dans une meute de chiens, lorsque l'un d'eux s'agitent, tous les autres l'imitent. Je suis un chien de meute ! lol !

Et puis surtout, il y a cette histoire de non-paiement à ma pupille de son revenu du CPAS. Après 3 mois et demie d'attente, de demandes de renseignements, d'absences de réponse, de tournage en rond, la situation se débloque. Son paiement arrive. Enfin ! Trois mois d'arriérés. Mais la pauvre ne peut y toucher qu'à raison de 125 € par semaine parce qu'elle n'a pas 16 ans. Elle me demande de transférer toute la somme à son frère qui lui n'a pas de restriction. Quand je veux le faire, le montant transférable n'est que de 50 € maximum ! Je vire donc 50 €, faute de mieux, en attendant de me renseigner.

Je téléphone à la banque. "Tapez 1, taper 2, taper 3, dites en une phrase la raison de votre appel, etc" Je suis dirigée vers un employé auquel j'explique la situation de ma pupille et mon problème de paiement. Il contrôle en détail mes données (n° de carte, ID, nom, adresse, date et lieu de naissance). Et puis plouf ! plus rien ! La communication est coupée. Je recommence toute l'opération (à partir de "tapez 1, ...") et je dois tout réexpliquer à une autre personne. L'entretien dure 30 minutes ! Résultat : ma carte n'est pas correcte. Elle me donne des droits limités, comme ceux de ma pupille, alors que je devrais avoir des droits bien plus étendus. L'employée me commande une nouvelle carte. Il va falloir attendre une semaine.

J'annonce la nouvelle à ma pupille qui panique un peu. "Mais madame, ce n'est pas possible, est-ce que vous pouvez aller chercher du cash et me l'apporter ?" En temps normal, j'aurais pu. Je l'ai déjà fait. Mais nous ne sommes pas en temps normal. Coronavirus oblige ! Je me renseigne à la banque. Il faut prendre un rendez-vous. Il faut aller à Bruxelles car l'agence de mon village ne délivre pas de cash. Puis je m'inquiète. Puis-je me déplacer sans risque d'être refoulée pour déplacement "non indispensable" ? Ça, c'était hier.

Aujourd'hui, après les courses, je passe au commissariat. C'est à 5 minutes. Les portes sont grandes ouvertes. Je reste à distance du comptoir d'accueil. La dame me demande de passer me laver les mains, bien que je n'aie rien à donner ni à recevoir. Je m'exécute et lui explique la situation. Elle me répond que je ne peux pas faire ce déplacement et qu'elle ne peut pas prendre la responsabilité de me l'autoriser. Une autre dame s'immisce dans la conversation. La première lui répète ma demande. L'autre me fait la même réponse, mais d'une façon beaucoup plus autoritaire. J'explique davantage le problème de ma pupille qui est sans le sou. Elle m'écoute à moitié, rétorque sèchement à tort et à travers, déclare que c'est un déplacement "non indispensable". Je vous épargne les détails de l'échange. Elle n'en a rien à faire de ma carte de banque limitée par erreur. De la détresse de Nadia. Aucune empathie ! Et en plus, tout à la fin, elle me reproche d'être venue alors que j'aurais pu téléphoner. Ah bon ? On peut faire ses courses, aller à la banque, à la pharmacie, se promener, mais pas aller au commissariat, dont les portes sont pourtant grandes ouvertes ? Pfff ! J'ai quand même bien envie de la traiter de pétasse ! Mais je m'éclipse en disant : "Désolée !"

Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais en attendant, je décide aujourd'hui de verser encore 50 € à ma pupille, vu que c'est 50 € par jour. Ce sera toujours ça. Et devinez ce qui se passe ? Ma carte, qui fonctionnait hier, est refusée aujourd'hui ! J'essaie 4 fois, rien à faire ! J'en ai marre !

 
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09/03/2020

Les problèmes de communication

J'ai eu de nombreux échanges avec le CPAS car ma pupille n'a pas reçu son aide financière depuis 3 mois. Je suis sidérée par le mal que j'ai à obtenir des réponses. Un coup, une réponse partielle, un coup pas de réponse du tout. Des informations de personnes différentes qui disent des choses différentes. Cela fait 3 mois que ça dure. Même l'ombudsman ne m'a pas répondu. Bref, c'est la galère. C'est seulement aujourd'hui qu'on me téléphone pour m'expliquer ce qui se passe et pour s'excuser de la façon dont le dossier a été traité. Et ceci uniquement parce que j'ai enfin trouvé une personne responsable à un autre niveau qui m'a promis de me tenir informée.

Mais la dernière communication qui me laisse perplexe, c'est celle avec la banque où Nadia veut ouvrir un compte. Je dois être présente pour signer les documents. Je demande un rendez-vous par mail, en précisant que je suis disponible le lundi, le mercredi matin et le vendredi. Dans un style télégraphique, l'employée me propose ... jeudi !? Cherchez l'erreur !

Ça me fatigue !