Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/11/2014

Ancienne et nouvelle voisine

Il y a eu quelques signes précurseurs. Un beau jour, le potager de la voisine a été débarrassé des énormes bâches qui le recouvraient depuis la mort de son mari. La terre a été ratissée. Il y avait du remue-ménage chez elle. Des meubles et des boîtes ont été emmenés par le magasin de seconde main. Elle m'avait bien dit qu'elle avait mis sa maison en vente et qu'elle avait acheté un appartement à construire. Celui-ci n'étant pas fini, je ne m'attendais pas à ce qu'elle parte déjà. Lorsque j'ai voulu aller lui demander quand elle s'en irait, elle n'était déjà plus là. Je n'ai pas vu le déménagement se faire et elle est partie sans un mot, sans un signe. Ça m'a fait de la peine. Notre relation de voisinage était pourtant bonne. Nous avons vécu l'une à côté de l'autre pendant 34 ans et pfuiiiiii, c'est fini ! Je suppose qu'elle s'est provisoirement installée chez un de ses enfants, en attendant de pouvoir intégrer son nouvel appartement. Peut-être la rencontrerai-je un jour, par hasard, dans le village ...

Et maintenant ? Qui allaient être nos nouveaux voisins ? Des gens calmes ou bruyants ? Des personnes aimables ou désagréables ? Depuis 1977 que j'habite ici, j'avais eu de la chance. Cela allait-il continuer ?

Sur ces entrefaites, une notaire m'a contactée pour aller signer l'acte de vente. Il ne me concerne pas, mais il régularisait en même temps un échange de terrain fait en 1977 entre les voisins et moi. Cette convention n'avait jamais été actée. Lors de cette signature, j'ai donc rencontré la personne qui a acheté la maison. Une dame, 55 ans, qui achetait seule. Nous nous connaissions de vue à la maison de retraite où elle travaille. La première chose qu'elle me dit c'est que ça l'ennuie beaucoup qu'une de nos fenêtres donne sur son jardin. Pas tant pour nous, car on lui a dit que nous étions des gens sans problèmes. Mais si un jour nous vendions la maison, il pourrait y avoir des enfants qui passeraient par cette fenêtre et se promèneraient dans son jardin. Elle évoque l'idée de mettre un cadenas de son côté. Je ne pourrais donc plus l'ouvrir, sauf si je lui demande. J'ai trouvé ça un peu poussé, mais bon. Je me dis que si c'est en prévision de voisins futurs et hypothétiques, elle n'aura qu'à s'adresser à eux.

Je raconte l'anecdote à ma fille cadette qui me dit : "Mouais, une emmerdeuse quoi !" Je lui répond qu'elle me fait plutôt l'effet d'une anxieuse. Ma fille insiste : "C'est ce que je dis, une emmerdeuse !" J'en parle aussi à ma fille aînée qui me dit qu'elle aurait plutôt peur qu'elle se plaigne des aboiements des chiens. Ben dites-donc, vous n'êtes pas encourageantes les filles ! Vous commencez à me stresser ! Pourquoi ne pas imaginer qu'elle serait tellement sympa qu'elle deviendrait ma meilleure amie ? Bon, je n'en demande pas tant non plus, hein !

Depuis, j'ai déjà parlé quelquefois avec elle. Je crois que ça va aller. Elle ne va pas se plaindre que mes chiens aboient, elle en a deux elle-même. C'est marrant, je ne l'imaginais pas ayant des chiens, sinon un chien-chien à sa mémère, genre Mika, hi hi hi ! Mais ses chiens à elles sont de solides bêtes croisées border collie, taille XL. Quand ils sont au jardin en même temps que les miens, je ne vous dis pas le chahut ! Je suppose qu'ils vont s'habituer les uns aux autres, sinon ce sont les autres voisins qui vont grincer des dents.

Quant à la fenêtre qui la gêne, elle n'en a plus parlé. Elle pourrait légalement nous obliger à la supprimer je crois, mais je pense qu'elle ne le fera pas, histoire de garder des relations de bon voisinage.

Ce qui est marrant aussi, c'est qu'elle porte le même prénom que sa prédécessrice (je ne sais pas si le mot existe). On va pouvoir garder nos habitudes. ;o)